jeudi 12 janvier 2012

Madeleine Vionnet, ma mère et moi

Dans le cadre du swap "read me, i'm fashion", j'avais reçu Madeleine Vionnet, ma mère et moi de Madeleine Chapsal.
Il était enfin temps que je le lise, d'autant que je l'ai inscrit sur ma liste pour le challenge ABC (me voilà donc à 3/26).


4ème de couverture : "Madeleine Vionnet, ma marraine, et Marcelle Chaumont, ma mère, ont créé et dirigé la plus grande maison de haute couture d'avant-guerre, à Paris. Elles m'ont éduquée dans le luxe, mais aussi l'exigence. Je devais exceller en tout, à l'école, aux cours de maintien, dans mon apparence. À leur image... Dès mes trois ans, j'ai assisté aux collections et peu à peu j'ai pris conscience de la grandeur de ce travail accompli par une ruche de douze cents employées, dans une discipline quasi militaire, pour créer et reproduire plus de mille modèles par an. Reste que je ressentais la futilité de ce monde aujourd'hui disparu. Une femme ne valait-elle que par ce qu'elle portait ? Ces chiffons sublimes pouvaient-ils consoler certaines d'avoir dû renoncer à un métier, à une vocation, à leurs rêves d'autonomie ? Derrière cette coûteuse élégance se menait en sourdine un combat. C'est cette histoire ambiguë de femmes en marche vers leur libération, d'une mode à l'autre, que j'ai voulu raconter. J'en fais partie. " Madeleine Chapsal

Dans ce livre, Madeleine Chapsal nous conte donc ses souvenirs sur une grande dame de la couture qu'elle a eu la chance de côtoyer de près : Madeleine Vionnet était sa marraine.
On y découvre tout le petit univers du monde la haute couture avant la Seconde Guerre mondiale, la manière dont les ateliers fonctionnaient, comment les clientes venaient choisir leurs tenues… C'était vraiment très intéressant de découvrir l'envers du décor de tout ce petit monde. Même si les choses ne fonctionnent plus de la même manière de nos jours, comme l'auteur ne cesse de nous le rappeler, on pénètre quand même dans les coulisses de la création.
Et la création est justement au cœur des relations qui existent entre Madeleine Vionnet et Marcelle Chaumont (la mère de l'auteur). Elles ont travaillé ensemble pendant des années, en étant capables de passer des vacances ensemble comme de se fâcher gravement. Mais, toujours, l'amour du "beau vêtement" les reliait. Et, pour elles, un vêtement n'était pas beau dans l'absolu, il devait aller parfaitement à sa destinataire et la mettre en valeur (rien que pour ça, je préfère la haute couture ou prêt à porter. Bizarrement, mes finances n'ont pas l'air d'accord avec moi).
Je dois avouer pourtant que je ne connaissais pas le travail de Madeleine Vionnet, même si les photos comprises dans le livre m'ont aidé à l'apprécier. Elle est pourtant, a priori, reconnue dans le monde de la couture. Ceux qui ont déjà pu admirer ses robes apprécieront donc certainement de pénétrer un petit peu dans son intimité et de découvrir la personne qui se cachait derrière le personnage. Il n'y a pas dans le livre de grands secrets dévoilés, cette couturière a toujours été discrète et Madeleine Chapsal, même en la connaissant de près, n'a jamais tout su d'elle. C'est plus un ensemble de petits détails qui permettent de dessiner son portraits.
Le livre n'est d'ailleurs pas vraiment linéaire. On passe d'une anecdote à l'autre, avec une progression chronologique, certes, mais qui n'est pas trop marquée non plus. L'auteur n'hésite pas, parfois, à revenir en arrière, livrant un peu ses souvenirs comme ils lui viennent. Ce procédé peut parfois paraître maladroit, ici, il insuffle juste une note de légèreté.
J'ai donc appris plein de choses en le lisant, et j'apprécie d'autant mieux le travail des personnes qui travaillent dans la mode...

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