jeudi 23 février 2012

Le passeur

Dans le cadre du baby challenge littérature jeunesse sur Livraddict (et aussi parce que j'en avais beaucoup entendu parler), j'ai lu Le Passeur de Lois Lowry.

4ème de couverture : Le monde dans lequel vit Jonas est bien éloigné du nôtre : une société où la notion d'individu n'existe pas. Plus surprenant encore : ses membres ne ressentent rien. Ni amour ni haine viennent bousculer leur quotidien. Les gens ne meurent pas non plus. Ils sont "élargis". Tout comme le héros de cette histoire – un garçon de douze ans – le jeune lecteur brûlera de savoir ce qui se cache derrière ce terme si obscur.


L'auteur nous plonge dans un univers très policé. Les gens ne mentent pas, sont toujours polis et respectueux, se lient à tous les règlements imposés par la communauté… le tout sans poser de question.
Il y a des avantages certains à cette manière de vivre : pas de jalousie, de dispute, chacun sait exactement où est sa place… D'ailleurs même les métiers et les couples sont décidés par les Sages de la communauté, qui veillent ainsi à éliminer toute source de friction possible. Ces sages semblent assez pertinents…
Et puis, petit à petit, des failles apparaissent derrière la parfaite apparence de ce monde. Pour éliminer le mensonge, toute approximation de vocabulaire est interdire. Et si cela doit passer par des coups donnés aux enfants de trois ans qui apprennent à parler, c'est dans la nature des choses.
Les bébés sont élevés intégralement dans des crèches spécialisées et distribués dans des familles quand ils font leurs nuits (et gare à eux si ce n'est pas le cas quand ils ont 1 an). Les personnes plus âgées sont appréciées… mais disparaissent dès lors que plus personne n'a besoin d'eux.
Bref, ce monde parfait semble très vite être un cauchemar doré à nos yeux. Petit à petit, c'est aussi ce que comprend le personnage principal, qui éprouve la faculté étrange de "voir au-delà".

Ce livre est bien écrit, un peu inquiétant comme toute mise en scène d'un monde parfait. Si l'organisation de tout cet univers est assez logique, j'ai regretté par contre certains aspects fantastiques, inexpliqués, qui me semblaient presque de trop. C'est difficile de ne pas les dévoiler sans en dire trop sur l'intrigue, mais, selon moi, il y aurait eu moyen de conserver la trame de l'histoire sans recourir à des procédés "magiques", qui viennent se heurter au réalisme inquiétant de l'histoire.
La fin me laisse aussi très songeuse, parce qu'il est finalement peu évident de déterminer si elle est heureuse ou non.

J'ai vu que ce livre faisait partie d'une trilogie… mais articulée autour d'autres personnages. J'imagine qu'il faut les lire tous pour mieux comprendre le premier.
Cette lecture reste cependant assez agréable et fait réfléchir sur la société dans laquelle nous vivons.

lundi 20 février 2012

L'enfant plume

Merci à babelio et aux éditions Editions Chèvre feuille étoilée pour m'avoir envoyé L'enfant Plume de Janine Teisson.


4ème de couverture : Elle pesait 47 kilos, elle en a pesé 31 : 16 kilos envolés.
Elle est devenue enfant plume.
16 kilos qui n’ont pas été perdus pour tout le monde. 16 kilos de poussière de fer qui nous font la respiration petite et saccadée.8 kilos de plomb sur chaque pied qui nous désapprennent à danser, à bondir de joie. 16 kilos étirés sur tout notre corps, à même la peau, en carapace d’acier.


On a donc là un condensé du journal intime tenu par la mère d'une fille anorexique. On oublie souvent en effet de parler de ce que l'entourage peut ressentir face à cette maladie. Il n'y a pas ici de langue de bois, la mère ne fait pas qu'avoir pitié de sa fille, au contraire, elle peut exprimer sa colère contre elle, avec des insultes ou des coups, mais aussi se remettre en question et se demander ce qu'elle a bien pu faire de mal pour que son enfant ne sache pas vivre à ce point.
Je pense que l'on se sent toujours coupable dès lors qu'un drame (anorexie ou dépression) surgit. On ne peut s'empêcher de se dire que si on avait mieux aimé ou mieux écouté, cela n'aurait pas pu se passer. La narratrice exprime aussi très bien cela. Mais c'est aussi "son" journal intime, donc son propre cheminement, par rapport à son passé mais aussi à ses attentes dans la vie, ne reste pas tu. Il est forcément marqué au coin par la maladie de sa fille, mais elle cherche néanmoins à avancer quand même, en se disant, en filigrane, qu'elle sera mieux à même d'aimer sa fille et de lui apprendre à s'aimer si elle s'apprécie déjà elle-même.
Il n'y a pas beaucoup de faits dans le livre. Il est plutôt constitué d'une suite de sentiments, de périodes un peu survolée avec, de-ci de là, quelques éléments qui permettent de suivre ce qu'il se passe (le comptage du poids de semaine en semaine, l'internement dans un hôpital…).
Le livre est court, et se lit assez vite. Il est bouleversant aussi, parce qu'il donne envie d'aimer ses enfants, ses proches, inconditionnellement, et de ne surtout pas oublier de le leur dire. Il est bien écrit, avec de belles images, mais je suis parfois un peu restée "sur ma faim" parce que j'aurais aimé savoir de manière un peu plus terre à terre ce qu'il se passait.
Néanmoins, ce livre est très intime et je me demande comment il a été perçu par l'entourage de l'auteur...

tags

Quand on a un peu de temps, on fait quoi, on répond aux tags. Comme celui de Hérisson

1- Le personnage (de livre ou film) que vous haïssez et pourquoi ?
Je suis une gentille, moi, je ne crois pas avoir jamais haï quelqu'un, même imaginaire. AH si, j'ai détesté Nelly Oleson quand j'étais enfant, mais même elle est devenue gentille, alors… (si ça ça ne prouve pas qu'il faut toujours donner une deuxième chance aux gens !)

2- Aimez-vous la neige (c’est de saison!) ?
J'aime bien la neige… dans un jardin. On ne pourrait pas imaginer une solution pour qu'il n'y en ait pas qui tombe sur la route et les trottoirs ?

3- Votre sucrerie préférée ?
Pourquoi une seule ? Allez, mon péché mignon, les mille-feuilles

4- Votre librairie favorite ?
Humm, j'aimais bien l'Arbre à Lettres quand je vivais à Paris, ici je n'ai pas trouvé de "vrai" libraire que j'aime bien

5- L’adresse d’un blog qui ne parle pas de livres et que vous suivez ?
Je suis les blogs tricot, évidemment, les blogs de correspondance, depuis quelque temps… Je n'ai pas d'adresse sous la main (na, pas de favoritisme, comme ça)

6- Votre musée favori ?
Euh… Bonne question. En général, je ne suis pas très expo de peinture, j'aime bien les choses plus concrètes, style musée de l'homme, avec des objets sur des époques ou des styles de vie

7- Le pays dans lequel vous ne voulez pas ou plus aller ?
Je ne sais pas trop en fait, parce que, malgré mes rêves de voyage, je ne suis pas allée dans beaucoup de pays encore.

8- Vous et la lecture numérique ?
Je n'étais pas spécialement partisane, pas opposée non plus, plutôt dubitative. Et j'ai reçu une liseuse à mon dernier anniversaire… Et J'ADORE ! Je trouve ça éminemment pratique, même si ça ne remplacera jamais un livre papier. C'est un autre usage, et un gain de place et de poids appréciable pour quelqu'un comme moi qui sort toujours avec de la lecture dans son sac.

9- Votre premier souvenir d’informatique ou d’internet ?
Douze ans, j'ai reçu mon premier ordinateur pour mon anniversaire. Ca n'avait rien à voir avec les outils de maintenant, c'était une vieille bécane, mais j'étais super fière de l'avoir.
Internet, en 95, à la fac, je passais des heures au labo informatique le vendredi après mes cours pour découvrir plein de sites…

10- Le livre que vous attendez le plus ?
C'est souvent des suites que l'on attend, non ? Il y en a certaines que je n'ai pas encore lues mais que j'ai hâte de découvrir (hunger Games…). En "non parue", je dirais la suite de Divergent

11- Si vous vous souvenez, comment avez-vous connu mon blog ? : )
par hasard total, en recherchant un avis sur un livre que j'avais aimé


Tag Abécédaire

(je n'avais pas répondu non plus à celui-là… et je cherche d'ailleurs un abécédaire sympa pour La Môme Caoutchouc, sans parvenir à en trouver un)

A : Amour, bien sûr, c'est ce qui fait tourner le monde, non, toutes les formes d'amour et de passion
B : Bref. Je me rends compte souvent que j'ai plein d'idées dans la tête et que j'essaie de faire bref et ne les donne pas toutes
C : Chaleur. En ce moment, la pure frileuse que je suis aspire à ce sentiment, en multipliant gilets et couvertures
D : Doigts. Ils sont toujours actifs chez moi
E : Enfants. Je ne pourrais plus me définir sans mes filles.
F : Fée, fantôme, fantastique… Un peu de magie, ça ne fait de mal à personne, non ?
G : Gâteau. (mais non, je ne suis pas gourmande)
H : Habitat. Je rêve d'une maison, comme tous les enfants qui en dessinaient sur leurs papiers étant enfants. Je l'ai déjà décorée plein de fois dans ma tête depuis que j'ai 12 ans (il y en a, c'est de leurs robes de mariées qu'elles rêvent. Chacun son truc)
I : Imagination. Il paraît que j'en ai un petit peu…
J : Jouer. J'aime bien les jeux de société, et tente de transmettre ça un peu à mes filles.
K : Koala. Parce que c'est mignon.
L : Livres, bien sûr. Autre question.
M : Mélanie, mon prénom, que j'aime bien.
N : Noël, ma fête préférée
O : Oreille. Parce que j'aime bien porter des boucles d'oreille et les assortir à mes tenues.
P : Papier, j'en ai toujours avec moi, sous un carnet ou autre. J'ai parfois pensé à apprendre comment en faire moi-même
Q : Querelle. Une chose que je déteste et que j'évite par dessus tout. Je me tétanise en cas de dispute?
R : Rêve. parce que je rêve un peu beaucoup tous les jours
S : Soleil. On ne pourrait pas vivre, sans, n'est-ce pas.
T : Thé, tisane… Quelque chose que j'apprends de plus en plus à apprécier avec le temps qui passe.
U : Unique. J'aime bien les objets qui ont une histoire et qui ne sont pas produits en masse
V : Voyage. Parce que je prendrai un jour le temps de voyager "pour de vrai"
X : Xylophone. Parce que j'aimerais bien apprendre la musique un jour (mais plus le piano, quand même)
Y : Yeux. Je ne pourrais pas vivre en étant aveugle, je pense
Z  : Zoziaux… (bon, d'accord, je triche)

mardi 14 février 2012

Joyeux anniversaire Bouma

Après Latite, c’est maintenant au tour de Bouma de pouvoir déballer ses colis pour le Swap Anniversaire !

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On a toutes été très méchantes avec elles vu que nous lui avons envoyé nos colis looongtemps à l’avance ! Mais elle n’a pas l’air de trop nous en vouloir… quoique

Les suivantes seront :

- Esmeraldae : le 8 avril
- Eméralda : 26 mai
- Liyah : 29 juin
- Jeneen : le 9 juillet
- Hérisson : le 8 aout
- Valérie : le 16 septembre
- Liliba : le 21 octobre
- Tiphanie : le 6 novembre
- Meldc : le 4 décembre

lundi 13 février 2012

Swap Jane Austen

J’ai découvert Jane Austen il y a une quinzaine d’années déjà, et je ne me suis toujours pas lassée de cet auteur. Aussi, je ne pouvais manquer de m’inscrire au Swap Jane Austen organisé par Jelydragon (vous pourrez voir sur son blog ce que je lui ai envoyé). J’ai adoré le faire, et la seule question, maintenant, c’est : à quand le suivant ?

Mais voilà plutôt ce que j’ai reçu :

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Un joli paquet aux couleurs de Noël avec des petits mots sur chaque paquet.

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Des tasses très fleuries, un miroir de sac et un marque-page que la Môme Caoutchouc a déjà décidé de se réserver pour quand “elle lira des livres de grande”. Elle s’est aussi attribué la tasse rose, d’ailleurs.

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Les tasses ne sont pas restées vides bien longtemps, puisque ce thé a été étrenné très vite (j’étais sortie dans la neige pour aller chercher le paquet, il était donc bien de saison) et des biscuits dont on se demande qui de moi ou de mon chéri en mangera le plus !

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Des livres bien sûr, puisque c’est le thème du swap
- les caprices de Miss Mary de Colleen McCullough, qui me permettra de renouer avec les personnages de Orgueil et Préjugés
- Nord et Sud d’Elisabeth Gaskell, que je n’ai jamais lu mais que j’ai très envie de découvrir depuis un bon moment déjà
- Northanger Abbey de Jane Austen herself, que j’avais emprunté il y a longtemps à la bibliothèque et que vais donc pouvoir relire à loisir

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deux dvd :
- La version de Raison et sentiments d’Ang Lee, que j’aime beaucoup
- Une version d’Emma que je ne connais pas mais que j’ai hâte de découvrir (c’est assez drôle quand on sait que mon intérêt pour Jane Austen a été initié par ce premier ouvrage)

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Un livre de recettes de muffins qui ont l’air très très gourmands ! (j’ai déjà testé une recette… et ils sont tous mangés!)

Voilà encore un swap réussi, merci à JelyDragon pour l’organisation et pour le colis !

lundi 6 février 2012

Joyeux anniversaire Latite

ce mois-ci, il y aura deux anniversaire pour le swap anniversaire organisé par Hérisson.





Ce week-end, c'était Latite qui déballait ses cadeaux

Les suivantes seront :

- Bouma : le 13 février
- Esmeraldae : le 8 avril
- Eméralda : 26 mai
- Liyah : 29 juin
- Jeneen : le 9 juillet
- Hérisson : le 8 aout
- Valérie : le 16 septembre
- Liliba : le 21 octobre
- Tiphanie : le 6 novembre
- Meldc : le 4 décembre

samedi 4 février 2012

Éternels

Dans le cadre du Challenge ABC, j'en ai profité pour découvrir Éternels de Alyson Noël



4ème de couverture : Avant l’accident, Ever Boom était une adolescente comme les autres. Elle a perdu toute sa famille dans cet épisode tragique, et reçoit soudain un terrible don : celui de lire dans les pensées des gens, de voir leur aura et de connaître leur vie en les touchant. Elle se renferme alors sur elle-même et évite le contact. Les élèves du lycée la regardent comme une bizarrerie, la pointent du doigt… jusqu’au jour où elle rencontre Damen Auguste. Damen est mystérieux, plein de charme et terriblement beau. Toutes les filles du lycée se le disputent mais c’est à Ever qu’il s’intéresse. Or c’est le seul être dont elle ne peut pas découvrir les pensées. Et personne ne sait réellement qui il est ni d’où il vient. La seule chose dont Ever est sûre, c’est qu’elle est profondément et irrémédiablement amoureuse de lui.

J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire. C'est peut-être un souci de style, de composition : au début, j'avais l'impression que les événements se télescopaient sans respiration entre eux. Les personnages sont aussi à peine esquissés : une fille qui se cache dans les capuches de ses sweat-shirts, un homosexuel qui veut jouer dans une comédie musicale et une fausse gothique qui a désespérément besoin d'amour. Bref, des adolescents qui auraient pu avoir de l'intérêt s'ils avaient un petit peu de profondeur. Ce qui n'était pas le cas.
Puis le mystère entre en jeu. On sait dès le début quelles sont les particularités du personnage principal (même s'il est permis de se demander pourquoi elle se sent si coupable…), mais d'autres personnes viennent graviter autour d'elle, avec plus ou moins d'insistance, et on a très envie de percer leurs secrets.
Je ne vais pas tout vous dévoiler, juste que j'ai été surprise par le moment tant attendu des révélations. Certains mystères restent encore entiers (ce n'est pas pour rien qu'il y a d'autres tomes), mais cette surprise, au moins, m'a en partie réconciliée avec le livre. J'aime quand un auteur se montre plus intelligent que moi, de temps en temps…
Le style, sinon, est banal, et les situations un peu répétitives. Les moments de tension (sauf en ce qui concerne le fil rouge) sont un peu trop vite évacués, comme des problèmes qu'il faut vite balayer.
L'histoire en elle-même est intéressante, mais il y a en fait beaucoup de défauts qui ne compensent pas suffisamment pour en faire un "bon" roman.
Malgré tout… je pense que je lirais quand même la suite, parce qu'il y a un fond intéressant, qui est juste mal exploité, et que je suis une grande curieuse !

vendredi 3 février 2012

La saga Mendelson

Il y a quelque temps, pour le Swap littérature Jeunesse, Gabyelle m'avait envoyé le premier tome de La Saga Mendelson de Fabrice Colin. J'avais lu de bons échos sur cette trilogie, et j'étais bien curieuse de la lire


4ème de couverture : "Le destin d'une lignée juive tout au long du XXe siècle. Une chronique familiale échevelée avec son cortège de passions, de secrets, de déchirures et de rencontres...1895-1929. D'Odessa à Hollywood en passant par Vienne et New York, les premiers troubles du XXe siècle contraignent la famille Mendelson à l'exil. Isaac Mendelson est horloger. Avec sa femme Batsheva et ses deux enfants David et Leah, il mène une existence paisible à Odessa. Mais en 1905 éclate la mutinerie du Potemkine, bientôt suivie d'un terrible pogrom. Isaac et les siens n'échappent que de justesse à la mort. Dès lors, ils n'ont d'autres recours que de prendre la route pour rejoindre Vienne... À travers les témoignages, les journaux intimes et les photos retrouvés dans les archives des Mendelson, Fabrice Colin raconte le destin d'une famille exceptionnelle. "

Voir l'Histoire à travers les gens qui la traversent reste toujours pour moi le meilleur moyen de l'aborder. Lire de longues scènes de bataille vues de l'extérieur, se renseigner sur les mouvements de troupe, sur des dates qui ne signifient rien en tant que telles… très peu pour moi.
Ici, les faits sont d'autant plus poignants qu'ils concernent des personnes qui ont réellement existé. Les Mendelson dont parle Fabrice Colin, il les a rencontrés. La lettre d'un membre de la famille qui ouvre le livre et les remerciement qui le terminent sont autant de points qui laissent peu de doutes sur la question (l'auteur n'a pas hésité à faire croire à sa mort pour un de ses titres, mais on ne va pas le soupçonner de manipulation à chaque instant).
Fabrice Colin raconte donc leur histoire, dont il situe le début juste avant les années 1900, en Russie. Les pogrom russes, les deux guerres mondiales, l'évolution fulgurante de notre société sont donc à voir en filigrane du destin particulier des personnages. Le livre est constitué de récits, entrecoupés de longs entretiens avec l'une des plus anciennes survivantes de la famille, ainsi qu'avec d'autres personnes qui les ont connus. Cela donne l'impression d'apprendre encore à mieux les connaître, comme lui sans doute a su le faire. Des extraits de journaux intimes, des photos nous guident encore un peu plus loin dans leur vie privée. Il n'y a pas d'impression de voyeurisme pourtant, d'une part parce que les événements sont lointains, de l'autre parce que les personnes citées ont donné leur accord et, finalement, parce que l'auteur, en tant que voix externe, apporte une distance rafraichissante à l'ensemble.
Le livre est donc réellement très intéressant. Je dis "le" parce que je n'ai lu que le premier tome pour le moment, mais les 2 et 3 ne vont pas tarder à rejoindre mes étagères, je le sens.

Le blog de la belle


J'en avais entendu parler sur plusieurs blogs et, quand je l'ai trouvé à la bibliothèque, j'ai eu envie de tester sa lecture à mon tour. Je vous parle du Blog de la Belle de Temple Mary


4ème de couverture : La belle et la bête , ça vous dit quelque chose ? Moi, c'est Belle, et disons que mon histoire ressemble un peu à ce vieux conte de fées. Sauf qu'on est bien à New York, au XXIème siècle, et que tout ce qui s'est passé m'est vraiment arrivé. Vous me prenez pour une folle ? Lisez donc mon blog, vous ne serez pas déçus du voyage...


Autant le dire tout de suite, je n'aurais sans doute jamais acheté ce livre de moi-même. Le thème est intéressant (revisiter le mythe de la Belle et la Bête) mais j'avais un peu peur de la manière dont il s'annonçait.
Pour commencer, le personnage de la Belle m'a exaspérée au plus haut point. Elle est arrogante, se croit meilleure que tous parce qu'elle a lu quelques livres, se pique de donner des leçons de vocabulaire en rédigeant son blog… Bref, on a bien envie qu'il lui arrive des choses désagréables pour la remettre à sa place. En plus, elle s'imagine être maligne mais manque cruellement de recul… Ce qui est sans doute logique quand on se rappelle qu'elle n'est qu'une adolescente.
La partie mythologique est un peu… comment dire… Un galimatias de tout et n'importe quoi. Les personnages développent des pouvoirs quand ils se rendent compte qu'ils peuvent en avoir, les explications données sont un vrai cafouillis. Je n'ai pas aimé cette partie, un peu trop confuse et tirée par les cheveux à mon goût !
La seule chose intéressante, en fait, est dans l'aspect "bloguesque" du livre, avec les commentaires laissés par les internautes. On sait que cela est artificiel, mais ils ajoutent un peu de dynamisme et de piquant à une histoire sinon un peu fade.
L'action est présente, mais elle comporte pourtant un certain nombre d'incohérences, ce qui a encore gâché un peu plus ma lecture.
Bref, ce livre est loin d'être un coup de cœur… Il en faut aussi, de ces lectures qui font plus apprécier les bons livres.

jeudi 2 février 2012

Les 100 portes secrètes

Il est des livres que l'on découvre par hasard et qui sont de bonnes surprises. Les 100 portes secrètes
 de Colin Thompson   est de ceux-ci.

4ème de couverture : Peter vit dans un musée qui, la nuit venue, devient son royaume. Il sait où trouver les objets les plus étranges et les plus merveilleux. Un soir, dans la bibliothèque, il rencontre une vieille femme étrange, qui lui remet un livre appelé Comment Vivre Sans Fin, en lui faisant promettre de ne jamais le lire. Mais Peter cède à la tentation et tout change autour de lui. Le sol est recouvert d'herbe, un lac s'étend au milieu de la bibliothèque et les livres sont devenus de gigantesques maisons...

Le jeune héros n'a qu'une dizaine d'années. Son monde, son "vrai" monde, est tout entier contenu dans un musée bien mystérieux. Certes, il va à l'école, il sort de chez lui, comme tous les enfants de son âge, mais il ne se sent jamais autant chez lui que dans le musée où il habite avec sa mère et son grand-père. Son père a disparu avant sa naissance, en faisant une ronde dans le musée.
Petit à petit, on découvre donc que ce musée comporte des couloirs qui semblent sans fin, des pièces mystérieuses… et un chat qui s'y promène des jours durant et paraît ne jamais vieillir.
Un jour, le garçon apprend que son grand-père est atteint d'une maladie mortelle. Dévasté, il s'aventure un peu plus loin que d'habitude dans les méandres du musée… et va commencer d'étranges aventures.
J'ai bien aimé ce livre où, dans un monde parallèle, vivent des gens dont les maisons sont des livres. Après l'avoir lu, on a envie de prendre soin de ces fameux ouvrages tout en haut de nos bibliothèques, qui sont lus moins souvent que les autres !
Il se passe pas mal d'aventures dans le livre, et il n'apporte pas toutes les réponses. Mais il recèle une sorte de poésie bien venue. Le héros est tendre et naïf, il donne envie de le protéger.
Le livre est assez court, un peu répétitif pourtant par moments, dense à d'autres. Ce n'est pas très régulier, mais il se lit pourtant facilement. Et il est difficile de s'arrêter sans savoir comment le jeune héros va s'en sortir.
Je pense qu'il y aurait là matière à un ouvrage plus long, voire même à une série, car il y a vraiment beaucoup d'éléments dans l'ouvrage. Mais, sans doute pour maintenir l'intérêt d'un lectorat plus jeune, l'auteur a choisi de rester bref.
Il n'empêche que j'ai bien aimé ce livre, qui est implicitement un voyage initiatique qui permettra au héros de grandir.