mercredi 30 mars 2011

Moments de douceur

J’aime…

- quand ma Citrouille me “parle”, d’une petite voix toute timide, comme si elle n’osait pas prononcer les mots
- la tenir dans mes bras, pendant une tétée, alors que je suis en train de lire un livre triste, et apprécier ma chance
- respirer son odeur, sa chaleur, le nez blotti dans son cou

- quand La Môme Caoutchouc se pose sur mes genoux, et que je la tiens toute entière contre moi
- tenir sa main, et savoir qu’elle a encore besoin de moi

vendredi 25 mars 2011

Aujourd’hui, c’est déjà le passé

Certains jours, je réalise vraiment ce que devenir adulte veut dire. On vous appelle madame, les jeunes vous regardent et vous considèrent comme vous-même considériez les adultes à votre époque…
Quand je vois mes filles grandir, je prends aussi conscience que ma jeunesse, les années 80, aura pour leur génération la même saveur désuète que les années 50 ou 60 l’ont pour nous.
Et cette époque leur semblera aussi étrangère que celle où ce sont nos propres parents qui grandissaient. Il leur sera aussi difficile d’imaginer un univers sans internet, sans téléphone portable, que pour nous d’accepter le fait qu’il n’y a pas si longtemps que les femmes ont le droit de vote, que les frigos sont entrés dans nos maisons… ou que les lois ségrégationnistes étaient en application.

Je viens de lire La Couleur des sentiments de Kathryn Stockett.

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Ce livre se déroule dans les années 60, dans le Mississipi. Les Noirs viennent à peine d’obtenir le droit de s’assoir dans le bus avec les Blancs, mais ils ne peuvent pas encore partager leurs écoles, leurs commerces… Ils ne sont plus esclaves, mais domestiques, et à peine mieux considérés. Nul, parmi eux, ne pressent que le monde est sur le point de changer.

Le livre suit le point de vue de trois personnages : une Blanche, qui veut comprendre le monde des bonnes, et deux d’entre elles, à différents degrés de révolte. C’est un univers de femmes, essentiellement ; les hommes de ce roman ne servent qu’à payer les factures. On s’attache à elles, on a envie que leur combat ne les blesse pas trop.
Un mystère, fil rouge du roman, apporte une petite touche de tension dramatique supplémentaire. J’en suis d’ailleurs presque à regretter le moment où il est éventé, parce que la vie de ces femmes est tellement poignante que ce mystère en devient presque anecdotique.

Ce livre m’a fait du bien. Non seulement parce qu’il rappelle une fois de plus comment les normes d’une société peuvent conditionner ses membres, mais surtout parce qu’il est bien écrit. Je crois que je deviens de plus en plus difficile avec le temps, et j’avais entamé, avant celui-là, trois romans que je n’ai pas achevé. Je n’osais pas me permettre cette liberté avant mais les centaines de romans que j’ai lu ont sans doute fini par aiguiser, sinon mon sens critique, au moins mes préférences. Oui, des centaines… Si l’on compte une moyenne de deux livres par semaine (parfois c’est moins, parfois c’est plus), que je lis des ouvrages sérieux depuis, disons, mes 15 ans (quoique que j’ai dévoré Le Seigneur des Anneaux à 12 ans), et qu’il y a 52 semaines par an… Bon, il faut aussi déduire les relectures de mon total, mais je pense qu’il n’est pas si mauvais.

mercredi 16 mars 2011

Calculs savants

Je me demandais quoi tricoter après avoir terminé mon pull pour la Môme Caoutchouc, et j’ai finalement opté quand même pour un gilet pour la Citrouille. Mais, de crainte que le résultat ne soit trop petit à peine fini, je me suis lancée dans des calculs savants, jugez plutôt :

- j’ai choisi un modèle 9-12 mois
- désigné par Debbie Bliss, qui taille souvent trop grand pour mes crevettes
MAIS
- je le tricote avec une laine dont l’échantillon est inférieur au modèle !

Je prends un peu un risque, je sais, mais j’en suis toujours à utiliser mes réserves de laine, alors on fait ce qu’on peut (un an sans acheter une seule pelote, qui dit mieux ?)
J’avoue cependant que je me demande un peu quelle taille aura au final ce gilet (si mes estimations sont correctes, il devrait bien compter pour 9 mois, mais sans être large au point que je pourrais mettre deux bébés dedans, comme souvent avec les modèles de Debbie Bliss). On prend les paris ? (ne soyez pas trop pressées, je tricote à peu près trois rangs par jour !)

lundi 14 mars 2011

Modèle unique

Quand j’ai informé ma pédiatre (enfin… quand je dis ma pédiatre… je vais en PMI et c’est déjà la quatrième depuis la naissance de la Citrouille ! Elle n’a que 5 mois, je me demande qui on verra ensuite) que je voulais introduire les biberons mais que la Citrouille n’était pas d’accord avec moi, elle m’a simplement suggéré d’essayer différents biberons.
J’ai donc testé presque tous les modèles existant sur le marché, surtout ceux “proches du sein maternel”.

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Il faut croire que je suis un modèle unique, inimitable et qu’aucune marque de biberon ne peut me remplacer.
Soit.
Après un mois de présentation quotidienne de biberons, remplis de lait maternel ou artificiel, enrichis en céréales vanillées… j’ai fini par me faire une raison. De toute manière, si j’ai pris ce congé parental, c’est bien parce que je voulais pouponner, non ? Et bien, au moins, je peux le faire. Il me reste encore six mois avant de devoir faire garder la Citrouille, j’aurai bien le temps de lui faire aimer le biberon d’ici là. Et puis, passer une soirée en amoureux, sans bébé, ce n’est pas si important, si ? Ah, si, quand même ! Bon, et bien on patientera un peu alors…

Donc, pour le moment, les biberons sont rangés au placard en attendant d’ouvrir un musée de l’avoir sevrée.
Et puis, là, on commence la cuillère et les compotes et purées. Un combat à la fois, mes enfants, un combat à la fois.

mercredi 2 mars 2011

et un pull, un !

Si, si, je tricote encore, la preuve

pull fille

Bon, elle lève les bras, mais vous voyez le défaut principal du pull : il est un peu court. Ce n’est pas grave, elle l’aime bien, les manches mitaines l’enchantent et, surtout, j’ai réussi à le finir. Ce qui est déjà un succès en soi, vu mon rythme de tricot en ce moment.

Le pire, c’est que je dois être un peu maso : je pense doucement à tricoter une couverture. Pile le genre d’ouvrages qui prend déjà des mois en temps normal. Quoique… tricoter des petits carrés par ci par là, c’est peut-être la chose la plus réaliste que je puisse réaliser en ce moment. Car je m’imagine bien commencer un pull pour la Citrouille qui serait déjà obsolète question taille le jour où je le finirais.
A moins que je ne refasse un patchwork, j’avoue que cette option me démange pas mal aussi…