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jeudi 17 avril 2014

Trois filles et leurs mères

Cette année, c'est le centenaire de la naissance de Marguerite Duras. Pour l'occasion, j'ai lu plusieurs livres de cet auteur, que je n'avais encore jamais lue auparavant. Quand les éditions Charleston m'ont proposé de découvrir la triple biographie romancée Duras, Beauvoir, Colette, trois filles et leurs mères, de Sophie Carquain, j'ai également sauté sur l'occasion.
Couverture Trois filles et leurs mères : Duras, Colette, Beauvoir

Je trouve toujours intéressant de découvrir le parcours des artistes que j'admire, non pas en parcourant la presse people, mais pour mieux comprendre comment ils se sont construits. Cet ouvrage répond parfaitement à ce désir, et m'a amené à connaître un peu mieux ces trois figures de la littérature. Je ne m'étais ainsi jamais interrogée auparavant sur la vie de Simone de Beauvoir avant Sartre, maintenant j'imagine un peu mieux quelle petite fille elle a pu être. Et il en est de même pour Duras et Colette.
Il y a un aspect historique certain dans cette démarche, qui permet de se rappeler aussi quelle vie les femmes, et surtout les petites et jeunes filles, menaient il y a seulement un siècle. Ce n'est pas si lointain et c'est un monde derrière nous pourtant. Au-delà pourtant de la curiosité littéraire, cet ouvrage s'interroge sur les relations entre ces femmes et leurs mères. Toutes les mères comptent, toutes ont leur influence sur la vie de leurs enfants, d'une manière ou d'une autre. Certaines sont des Folcoche, d'autres sont aimantes, parfois envahissantes... Les souvenirs des mères se trouvent dans les pages de nombreux romans, même leur absence peut être parlante. Celles des trois auteurs donnés à voir dans cet ouvrage ont eu elles-aussi leur importance. Leur place dans les pages du livre ne cède d'ailleurs en rien à celle de leurs filles. Et ce rapport mère-fille se glisse parfois dans les propres souvenirs de la narratrice, qu'elle glisse parfois en fins de chapitres. Cette particularité fait de ce livre une idée de cadeau de fête des mères particulièrement pertinente... du moins si vous ne craignez pas que votre mère ne considère cet ouvrage comme un reproche (les mères citées dans l'ouvrage n'ont pas que des qualités).
L'aspect "romancé' du livre reste heureusement assez en retrait : certes, il est difficile de dire quelles conversations ont réellement eu lieu ou pas, mais les grandes lignes de la vie de ces auteurs sont elles bien réelles et facilement vérifiables. Le livre se parcourt donc facilement, donne des informations sans être aride... et m'a donné envie d'en savoir encore plus sur ces auteurs et de relire leurs œuvres. Ce qui n'est pas si mal !

En plus :
Pour lire un extrait
Une interview de l'auteur

mercredi 4 décembre 2013

Les anges s'en mêlent

Noël, c'est presque demain... Quoi de mieux qu'une romance de saison pour passer le mois de décembre. Souhaitez la bienvenue à Les Anges s'en mêlent de Debbie Macomber.
Couverture Les Anges s'en Mêlent

4ème de couverture : Lucie Ferrara et Aren Fairchild se rencontrent après s’être rentrés dedans – apparemment par accident (du moins, c’est ce qu’ils croient) – à Times Square le soir du réveillon du Nouvel An. Le coup de foudre est immédiat. Mais, aussi vite qu’ils ont été réunis, un autre coup du sort les sépare, laissant Lucie et Aren sans moyen de reprendre contact.
Un an plus tard, Lucie est le chef d’un nouveau restaurant au succès retentissant et Aren travaille pour un grand quotidien de la ville. Malgré tous les mois qui ont passé, ils n’ont jamais oublié cette belle soirée – et Shirley, Goodness, Mercy et Will, leurs anges gardiens, non plus. Pour aider le jeune couple à se retrouver, ils vont cuisiner un projet fou : mélanger un grand amour, une seconde chance et une bonne pincée d’espièglerie afin de créer un miracle de Noël que vous n’oublierez pas de sitôt.



Et voilà ma dernière lecture avec les éditions Charleston... du moins en tant que lectrice privilégiée, parce que je compte bien suivre la suite de leurs parutions, vu le programme intéressant qu'ils ont eu toute cette année.
Le dernier titre du mois, au premier abord, m'a pourtant inquiétée. Je connais déjà un peu Debbie Macomber, et je sais qu'elle écrit des histoires plutôt romantiques avec beaucoup de bons sentiments. Là, j'avais peur qu'il y ait un peu trop de ces derniers dans cette histoire d'ange. Pourtant, j'étais une spectatrice qui a su apprécier Les routes du Paradis et Les Anges du bonheur, qui, question miévrerie, ne reculaient devant rien (mais j'aimais bien ce générique)



 


Heureusement, je vais vous rassurer tout de suite, il y a beaucoup plus d'humour que de clichés bien pensants dans ce roman.
Le roman commence à New York, un jour de St Sylvestre comme les autres. Quelques anges ont fait une escapade sur Terre et décident un peu d'outrepasser leurs fonctions. Ils aident ainsi un homme et une femme à se rencontrer. Coup de chance pour eux, ils étaient faits l'un pour l'autre. Mais, à cause de la maladresse des anges, leur histoire d'amour pourrait pourtant bien être compromise...
Alors, certes il y a de l'amour dans cette histoire (et qui s'en plaindrait), mais il y a surtout beaucoup d'humour, et il est condensé dans les actes des émissaires "zélés" qui sont plus distraits et gaffeurs que réellement efficaces. C'est assez amusant de voir comment autant de bonne volonté peut parfois mal tourner... J'ai passé un agréable moment de légèreté en compagnie de ces anges et ce livre est parfait pour la période des fêtes, à lire avec une assiette de cookies et un chocolat chaud un dimanche de repos !

Et pour vous en faire une idée, rien de mieux qu'un extrait

lundi 14 octobre 2013

Downtown abbey

Cela fait déjà quelques semaines que la troisième saison de Downton Abbey a été diffusée en France (à quand la suite ?) mais il reste possible de prolonger le plaisir grâce à l'ouvrage Le Monde de Downton Abbey de Jessica Fellowes





Couverture Le Monde de Downton Abbey

Pour ceux qui ne connaissent pas encore la série, Downton abbey se déroule dans un manoir anglais, au début du siècle dernier (le premier épisode de la première saison se déroule juste après le naufrage du Titanic). On y suit les péripéties du "monde d'en haut", celui des nobles, qui ont un rang à tenir, mais qui doivent composer avec des filles rebelles, des soucis d'argent et des règles d'héritage absurdes, et le "monde d'en bas", celui des domestiques, qui n'est pas moins riche en intrigues.


Cet ouvrage permet de replonger dans les coulisses de la série, et de découvrir aussi un peu mieux comment se déroulait réellement la vie de toutes ces catégories de personnes il y a juste un siècle. Entre des exemples de menu, des photos d'archive et un bref aperçu de la vie quotidienne de l'époque, c'est tout un pan du passé qui s'ouvre devant nous. Il y a cent ans à peine, c'était hier, c'était l'époque où le téléphone entrait dans les maisons, où les femmes commençaient à réclamer leur indépendance, et où de nombreuses règles étaient en train de changer. C'était aussi l'époque de la guerre... avec tout ce que cela implique.
Si la série est très bien faite, cet ouvrage, richement illustré, ne l'est pas moins. Il permet de rattacher la fiction à la réalité, et de découvrir aussi l'envers du décor. Le travail des comédiens n'est pas non plus de tout repos, comme on peut le découvrir en tournant les pages.
On pourrait certes lui reprocher de n'aborder que les deux premières saisons, mais cet éclairage sur le passé est beaucoup plus vaste que cela. On l'appréciera certainement plus si on a déjà découvert la série, mais l'aspect historique est loin d'être négligeable et est tout aussi intéressant.

Vous avez plusieurs manières de le découvrir.
Lire l'extrait sur le site des éditions Charleston
Participer au concours pour gagner un dvd de la saison 2

N'attendez pas le week-end pour participer, car, comme le dit notre chère Duchesse...

jeudi 5 septembre 2013

Des pêches au chocolat

Pour la rentrée, je vous propose de découvrir Des pêches pour monsieur le curé, de Joanne Harris.

Couverture Des pêches pour monsieur le Curé

4ème de couverture : Vianne et Roux ont établi leur chocolaterie sur un bateau amarré aux quais de Seine. Avec leurs deux filles, la vie parisienne se déroule paisiblement. Mais il arrive que le passé s’immisce dans nos vies sans qu’on ne s’y attende. Alors que le ramadan débute, ce sont les morts qui viennent hanter Vianne. Une lettre d’une de ses anciennes amies lui est confiée après la mort de cette dernière. Celle-ci lui demande de retourner à Lansquenet, le village où, il y a huit ans, la jeune femme a ouvert sa première chocolaterie. Entre souvenirs intimes et immersion dans une culture qu’elle ne connaît pas, Vianne va se construire et découvrir ce qui lui manquait tant : l’acceptation de la foi, quelle qu’elle soit.


Pour vous aider à situer l'histoire, sachez qu'il s'agit de la suite de Chocolat, du même auteur, que les éditions Charleston viennent aussi de rééditer. Vous avez sûrement au moins vu les affiches du film avec Juliette Binoche et Johnny Depp... L'histoire de Chocolat est pourtant légèrement différente, mais il faut lire le livre pour le savoir... On y découvre Vianne, une mère de famille célibataire, au lourd passé, qui s'intéresse aux gens qui sont autour d'elle au point de se mêler parfois un peu trop de leurs vies.
Couverture Chocolat
Dans Des pêches pour monsieur le curé, les personnages de Chocolat réapparaissent, puisque Vianne revient dans le petit village qui l'avait abritée... après avoir reçu la lettre d'une personne décédée. Dès le début, on est donc plongé dans une ambiance un peu mystérieuse. Comme dans tous les villages reculés, la peur de l'étranger existe. Cette fois, Vianne n'est plus la personne rejetée : le problème vient des nouveaux habitants du quartier des marauds, des musulmans qui ont décidé de rester centrés sur leur communauté. Les tensions montent, les menaces fusent et le mystère naît sous la diète du ramadan. Comment Vianne, qui ne s'exprime jamais mieux qu'en cuisinant, parviendra-t-elle à apaiser le village alors que la moitié des habitants refuse ses offres ? C'est là la principale question d'un ouvrage qui nous fait nous questionner, l'air de rien, sur notre propre manière d'accueillir les étrangers. Car Vianne, malgré toute sa bonne volonté, n'évite pas les maladresses et est ainsi plus humaine que jamais.
Les repas qui réunissent les gens sont pourtant une fois de plus au cœur du recueil et ils donnent envie de faire des belles fêtes de famille et de voisinage. Ce pourrait être une bonne idée pour commencer l'année scolaire, non ?

pour lire un extrait

lundi 24 juin 2013

Les quatre grâces

Il paraît que c'est l'été... Si, si, c'est ce qui se dit. C'est donc le moment idéal pour vous faire découvrir un roman dont la couverture représente un joli transat, parfait pour les vacances : Les 4 grâces de Patricia Gaffney.

Couverture Les Quatre Grâces

4ème de couverture : L’amitié féminine existe : la preuve par quatre ! Contrairement aux Trois Grâces de la mythologie, les héroïnes de ce feel-good book sont quatre. Pendant 10 ans, Emma, Rudy, Lee et Isabel se réunissent une fois par semaine, dans un groupe de discussion, le Club des Grâces. À elles quatre, elles s’épaulent, se conseillent, se cachent des secrets aussi parfois… Jusqu’au jour où un événement auquel elles n’étaient pas préparées survient…


Ce roman nous fait rentrer directement dans l'histoire. Un personnage prend la parole... et tout commence. On découvre alors, à mesure que les pages avancent, quatre femmes aux personnalités bien contrastées. Il y a la journaliste qui veut être une femme forte mais qui a un peu de mal à trouver sa voie, la mère de famille idéale que tout le monde prend pour exemple, l'artiste un peu névrosée, l'organisatrice en mal d'enfant... Chacune d'entre elles est attachante, et chacune s'exprime à tour de rôle pour nous raconter les petits et grands évènements de leur vie.
Ce roman, qui nous conte avant tout une belle histoire d'amitié, pourrait être décrit, de manière très rapide, comme un Desperate Housewives par écrit. Sauf que les personnages sont moins outranciers et qu'il n'y a pas de voisin meurtrier... La vie de ces femmes est plus proche de la nôtre, elles sont tellement sympathiques que l'on voudrait faire partie de leur club pour partager de nombreuses choses avec elles. Car le livre nous rappelle que les amies, ce sont les personnes à qui l'on raconte nos vies, avec leurs bons et leurs mauvais côtés, ce sont les personnes qui nous soutiennent même quand on fait des erreurs (et qui savent aussi nous dire qu'on les fait s'il le faut)... et que ce sont les personnes avec qui on a envie de partager encore de nombreux moments.
C'est un beau roman d'amitié, ce n'est pas seulement une chanson, finalement...
Il y a des moments plein d'émotion dans ce livre, des personnages qu'on a aussi parfois envie de secouer... La vie, tout simplement, avec ce qu'elle peut parfois avoir de beau mais aussi de frustrant.
Les pages se suivent très vite, les saisons défilent sans temps mort. Ce qui, pour moi, fait aussi un bon roman : je ne me suis pas ennuyée une seconde en le lisant, alors que, pourtant, il ne contient pas de grands événements à tout instant.
Un extrait ici

mardi 11 juin 2013

Coup de foudre à Austenland

tss, tss, tss, il est temps que je rattrape un peu mon retard. Comment ai-je pu oublier de vous parler de Coup de foudre à Austenland de Shannon Hale ? (la réponse à cette question est : parce que je passais des examens en mai parce que je suis des cours de lettres par correspondance !)
Couverture-Austenland_HD

4ème de couverture : Jane Hayes est une jeune New Yorkaise en apparence tout à fait normale, mais elle a un secret : son obsession secrète pour Mr Darcy, ou plus précisément pour Colin Firth jouant Mr Darcy dans l’adaptation de la BBC de Pride and Prejudice. Résultat, sa vie amoureuse est proche du néant : aucun homme n’est à la hauteur de la comparaison. Quand une riche parente lui laisse en héritage un séjour de 3 semaines dans un centre chic pour les Austen-addicts, les fantasmes de Jane impliquant une rencontre fortuite avec un héros tiré tout droit de l’époque de la Régence deviennent un peu trop réels. Cette immersion dans cet Austenland réussira-t-elle à débarrasser Jane de son obsession pour lui permettre de rencontrer un vrai Mr. Darcy ?


J'ai moi aussi eu un coup de foudre pour ce titre. Certes, c'est un ouvrage de chick-lit : une héroïne, malheureuse en amour, part en voyage et rencontre de nouvelles personnes qui pourraient changer sa vie. Un grand classique... mais quand c'est bien fait, c'est toujours un plaisir. La principale originalité de ce roman est que l'héroïne est envoyée en vacances dans un lieu où elle va pouvoir vivre comme dans les romans de Jane Austen. C'est parti pour les jolies robes, les promenades dans les jardins et les bals ! Comme de nombreuses fans de Jane Austen, elle cherche d'ailleurs son Mr Darcy, tout en s'amusant à chercher à comprendre les codes qui dirigent ce club de vacances très select.
Le ton est léger, l'histoire comprend quelques bonnes surprises, le personnage est attachant (justement parce qu'elle n'est pas totalement dupe du monde qui l'entoure)... Bref, une lecture très agréable et qui est parfaite à glisser dans sa valise pour partir en week-end.
D'ailleurs, vous pourrez même lire sur la jaquette mon propre avis sur ce livre, si, si ! (rien que pour ça, vous devez l'acheter, non ?)
Ici, vous pouvez lire un extrait si vous avez envie de mieux connaître le style.

Shannon HaleIl y a même une suite, en anglais, présentée sur le site de l'auteur
Et comme un film a été tourné (même s'il n'a pas encore de date de diffusion en France), je ne résiste pas à l'envie de vous en mettre un petit extrait

mardi 23 avril 2013

Le châle de Cachemire

Grâce aux éditions Charleston, j'ai pu partir pour un voyage dépaysant en Inde, vers la vallée du Cachemire, sur les traces d'une jeune missionnaire galloise. C'est le cadre de Le Châle de Cachemire de Rosie Thomas.
Le Châle de cachemire

4ème de couverture : Pays de Galles, 1940. Jeune mariée, Nerys Watkins quitte la campagne galloise pour accompagner son mari missionnaire affecté en Inde. Alors que la guerre du Cachemire éclate, elle découvre Srinagar, la ville au bord du lac, où les Britanniques habitent de luxueux bateaux et dansent, flirtent et cancanent comme s’il n’y avait pas de guerre. Nerys est entraînée dans une dangereuse amitié et, au moment où elle retrouve son mari, l’innocente épouse galloise n’est plus la même femme. Des années plus tard, alors que Mair Ellis débarrasse la maison de son père, elle découvre un éblouissant châle ancien et une boucle de cheveux d’enfant. Se rendant au Cachemire sur les traces de ses grands-parents, Mair se lance dans une quête qui changera à jamais sa vie.


J'aime quand un livre nous fait découvrir de nouvelles choses. C'est bel et bien le cas de celui-ci. On sent que l'auteur s'est réellement documenté pour l'écrire (parfois trop, même, certaines descriptions du monde de l'artisanat s'apparentent à des cours magistraux. Intéressants mais un peu trop didactiques à mon goût). Elle s'est même rendue sur place, comme le prouve sa galerie de photos sur son site personnel. Sous sa plume, Srinagar semble être un endroit plein de mystère, risqué aussi, surtout à l'époque moderne, mais riche d'enseignements divers. Le roman, en voyageant entre deux époques, nous montre comment une ville peut évoluer dans le temps et remplace ainsi de nombreux guides touristiques, presque moins détaillés.
Il y a donc deux personnages centraux dans ce roman. Mair, qui ouvre le premier chapitre en découvrant un châle et une mèche de cheveux dans un vieux coffre, et Nerys, sa grand-mère, qui découvre les Indes pendant les années 40, en suivant un époux missionnaire un peu trop investi dans sa mission. Je dois dire qu'au début, l'indécision de Mair (qui a l'air de ne pas trop savoir ce qu'elle veut faire de sa vie) n'a pas vraiment parlé en faveur de ce personnage. J'ai beaucoup plus apprécié Nérys, qui tente d'exister à une époque où les femmes étaient encore souvent définies par leurs maris. Son parcours m'a paru beaucoup plus intéressant, parce que Nérys essaie simplement de rester elle-même, que ce soit dans la petite école qu'elle crée pour seconder son mari ou parmi les réceptions luxueuses d'Européens exilés en Inde. Toutes les deux auront cependant des décisions à prendre... et Mair découvrira finalement que le passé de sa grand-mère peut influencer son propre destin. J'ai apprécié la manière dont la trame de l'histoire tisse les fils de ces deux destinées de femmes.
L'ouvrage n'est pas simplement une histoire romantique (parce que, oui, il y a de l'amour aussi entre les lignes), il contient notamment des passages très durs sur les conditions de vie en Inde. Mais il rappelle aussi que la solidarité permet de dépasser bien des difficultés... même si tous les personnages ne sont pas prêts à l'accepter.
Bref, cette histoire vaut un voyage !

Découvrez une interview de l'auteur
un extrait du livre
et son trailer :

vendredi 15 mars 2013

La maison d'Hôtes

Grâce aux Éditions Charleston, j'ai pu lire La Maison d'hôtes de Debbie Macomber


4ème de couverture : Après la mort tragique de son mari, Jo-Marie décide de changer de vie, et reprend une maison d’hôtes dans la petite ville de Cedar Cove : la Villa Rose. Sa première cliente, Abby, a survécu à un accident de voiture, dans lequel sa meilleure amie a trouvé la mort. Elle n’a jamais eu le coeur à retourner dans la ville où elle est née, jusqu’à ce jour, dix ans après l’accident. Josh, le second client doit prendre en charge son beau-père, un vieil homme à présent, avec qui il ne s’est jamais entendu. Derrière les portes de la jolie maison d’hôtes, ces personnages inoubliables trouveront l’amour, le pardon et la possibilité d’un nouveau départ.


J'ai déjà lu d'autres livres de Debbie Macomber. J'avais bien aimé Un printemps à Blossom Street... mais surtout parce qu'il parle de tricot, il faut bien le reconnaître. J'étais néanmoins fort curieuse de découvrir une nouvelle série de cet auteur très prolifique... et je n'ai pas été déçue.
On y découvre Jo-Marie, une veuve qui décide de tout quitter pour recommencer une nouvelle vie, grâce à une maison d'hôtes qu'elle va ouvrir. Elle n'a aucune expérience dans ce domaine, mais elle a de la chance, elle reprend un lieu existant, et hérite donc des clients qui avaient déjà réservés. Ceux-ci ont grandi dans la petite ville de Cedar Cove et y reviennent pour des moments délicats de leur vie. Ceux-ci seront l'occasion de faire le point et, peut-être, de redémarrer aussi d'un meilleur pied.
Chaque chapitre suit les personnages à tour de rôle, aussi bien Jo-Marie que ses clients, et ils sont tous attachants. On les découvre fragilisés par la vie, on a envie de les entourer de douceur et de leur donner juste le petit souffle qui les poussera à avancer.
Le livre se lit très vite, il dégage une grande tendresse, comme tous ceux de l'auteur. Il y a des drames, bien sûr, mais ils ne sont jamais insurmontables. Il remonte même le moral, parce qu'il nous rappelle, justement, de ne pas nous arrêter aux écueils que la vie nous présente. Il y a toujours quelque chose de bon qui attend au détour du chemin...
Ce livre est le premier d'une série, et l'histoire de Jo-Marie est loin d'être terminée. Certains mystères à peine évoqués dans l'ouvrage méritent d'être développés. Il y a de nombreux personnages, croisés par l'héroïne, qui donnent également envie de mieux les connaître. Certains font déjà partie d'une autre des séries de l'auteur, d'ailleurs...

Pour vous donner une idée du style, vous pouvez telécharger un extrait sur le site des maisons Charleston.
Un prequel gratuit est également disponible. Ainsi qu'une interview inédite.

Et vous pourrez découvrir l'ensemble du travail de Debbie Macomber sur son site perso.

mercredi 13 février 2013

La femme qui décida de passer une année au lit

Et voilà le deuxième titre paru aux Editions Charleston : La femme qui décida de passer une année au lit de Sue Townsend.

Couverture La femme qui décida de passer une année au lit
4ème de couverture : Le jour où ses jumeaux quittent la maison pour entrer à l’université, Eva se met au lit… et elle y reste. Depuis dix-sept ans que le train de la vie l’entraîne dans une course effrénée, elle a envie de hurler : « Stop ! Je veux descendre ! » Voilà enfin l’occasion.

Son mari, Brian, astronome empêtré dans une liaison extraconjugale peu satisfaisante, est contrarié. Qui lui préparera son dîner ? Eva ne cherche qu’à attirer l’attention, prétend-il. Mais la rumeur se répand et des admirateurs par centaines, voyant dans le geste d’Eva une forme de protestation, se pressent sous la fenêtre de sa chambre, tandis que son nouvel ami, Alexander, l’homme à tout faire, lui apporte du thé, des toasts, et une sollicitude inattendue. Depuis son étrange prison, Eva va-t-elle trouver (enfin) le sens de la vie ?



Voilà un livre que j'avais très envie de lire : qui n'a pas un jour souhaité pouvoir rester au lit et laisser les autres se débrouiller avec le ménage/les enfants/les papiers (rayer la mention inutile... s'il y en a une !). Moi, j'avoue que j'y pense parfois, mais je ne me suis jamais décidée à sauter le pas.
L'héroïne de ce roman l'a fait, elle. Le jour où ses enfants partent à l'université, elle remonte directement se coucher et annonce qu'elle va passer une année dans son lit. D'ailleurs, si son mari veut bien aller dormir dans une autre chambre, voire dans le garage, elle est d'accord aussi.
Evidemment, cette existence n'est possible que si les autres acceptent de tout prendre en charge. Y compris ses repas : c'est décidé, Eva ne se lèvera que pour aller aux toilettes et uniquement quand c'est absolument indispensable ! Toute une galerie de personnages défile donc autour d'elle, de sa mère et sa belle-mère qui trouvent que, quand même, "à leur époque, cela ne se passait pas comme ça", à son mari, qui ne sait même pas comment organiser un réveillon de Noël (mais il a un diplôme universitaire, ce ne doit pas être si difficile, non ?), sans oublier les personnes qui viennent nettoyer ses vitres... et d'autres, plus ou moins de passage. J'ai ainsi eu une tendresse particulière pour Alexander, un homme à tout faire qui a beaucoup de poésie dans le cœur.
Cependant, malgré quelques situations qui auraient pu être drôles, je n'ai pas réussi à rire en lisant ce roman. Peut-être parce que tous les personnages me semblent, en fait, éminemment tristes. Chacun, y compris Eva, est uniquement concentré sur sa propre petite existence et trouve que les autres l'empêchent de la vivre comme ils le voudraient. C'aurait pu être amusant s'ils étaient heureux ainsi, mais je n'ai pas eu l'impression que c'était le cas. La société dépeinte dans ce roman est cruelle (et, après plusieurs ouvrages sur le même fond, je commence à me demander si la vie de banlieue, en Angleterre, est réellement aussi déprimante). Les personnages sont croqués avec beaucoup de mordant... mais à tel point qu'il est difficile de les trouver sympathiques : au début, ils sont attachants, comme des petits animaux inoffensifs. Dès qu'on apprend à mieux les connaître, toutes leurs turpitudes nous éclatent au visage et laissent un goût assez amer.
Je suis peut-être passée "à côté" de ce roman, qui est unanimement décrit, outre-Atlantique, comme l'un des livres les plus drôles de ces dernières années. C'est peut-être aussi parce que je me suis dit que je m'ennuierais, au fond, si je devais passer toute une année au lit sans même lire un livre ou tricoter un pull ! Néanmoins, les éditions Charleston vous invitent à tenter l'expérience à votre tour, au moins pour un jour : le 8 mars, pour la Journée de la femme, vous pouvez vous-aussi décider de passer au lit et rejoindre le grand mouvement initié à cette occasion. Personnellement, je vous conseille cependant de le faire avec un livre, et même celui-ci, pourquoi pas ?


mardi 15 janvier 2013

Les roses de Somerset

Ceux qui suivent mon compte Facebook le savent déjà, j'ai été sélectionnée cette année pour faire partie des Lectrices Charleston. Cette jeune maison d'édition va publier de nombreux romans très féminins dans les mois à venir, et j'ai la chance de pouvoir les lire en avant-première. Cette semaine, Les Roses de Somerset de Leila Meacham paraît (il est même déjà disponible en ebook).
Couverture Les Roses de Somerset

4ème de couverture : Howbutker, Texas, 1916. A la mort de son père, la jeune Mary Toliver hérite de la plantation de coton des Toliver, l’une des familles fondatrices de Howbutker. La jeune femme devra-t-elle sacrifier son amour pour Percy Warwick, magnat de l’exploitation forestière, pour faire vivre le sol de ses ancêtres ? Confrontés aux trahisons, aux secrets et aux tragédies qui les entourent, renonceront-ils à ce qui aurait pu exister, non seulement pour eux, mais aussi pour les générations suivantes ?



Quand j'ai vu cette couverture, j'ai d'abord eu un mouvement d'appréhension : elle évoquait pour moi des romans poussiéreux des années 80, de l'époque où je lisais Louisiane pendant mes vacances scolaires. Les premières pages ne m'ont pas tout de suite détrompée : on y découvre le cabinet d'un notaire, des personnages vieillissants et bien secrets et un dialogue qui met l'histoire en place sans nous apprendre beaucoup de choses... Heureusement, je ne me suis pas arrêtée là et le délicat parfum des roses évoquées dans ce roman n'a pas tardé à m'emporter.
Cette œuvre est digne des saga romantiques les plus connues. Elle contient des personnages qui s'aiment mais qui ne parviennent pas à se retrouver, des secrets de famille qui subsistent sur plusieurs générations, des empires créés à la force du poignet et pourtant fragiles... Il est difficile de ne pas se passionner pour les aventures contées dans le roman.
Mary, qui reste le personnage principal, est un petit bout de femme déterminée. Elle sacrifierait tout pour conserver ses terres... et va beaucoup perdre à cause d'elles. Elle va vivre de nombreux drames tout au long de son existence, ce qui la rend d'autant plus attachantes. C'est le personnage féminin central de ce roman, elle a beaucoup plus de présence que sa petite-nièce, sur laquelle l'histoire s'achève.
Il y a une réelle tension tout au long de l'histoire. On sait dès le début comment certains événements vont finir, grâce au prologue, et on ne peut s'empêcher de se demander tout du long comment les héros en arrivent là... et d'espérer, contre toute raison, qu'ils prennent d'autres décisions. La fin, par contre, est pleine de surprise, mais elle arrive un peu trop rapidement.
J'ai aimé voyager dans ce Texas si éloigné des cow-boys, comme une douce dérive à l'écart du temps. La plume de l'auteur ne contient pas de fausse note et un souffle épique court tout au long du roman... au point de nous faire regretter sa fin. Cela dit, plutôt que de proposer une suite aux aventures de ses personnages, l'auteur a d'ores et déjà promis qu'elle allait plutôt se pencher sur les générations antérieures, et remonter dans le passé familial des principaux protagonistes. Voilà qui sera sans doute intéressant...

Un extrait "Matt accepta la rebuffade sans mot dire. Il ne découvrirait sans doute jamais pourquoi son grand-père avait été malheureux en ménage alors qu'il était fait pour la vie de famille. Néanmoins, il l'enviait un peu. C'était beau d'aimer une femme à ce point, pendant si longtemps, sans en désirer aucune autre..."
Vous l'aurez compris, c'est une histoire très romantique, sur un fond historique (tout commence en 1916), où les questions de famille sont également prépondérantes. Il est d'ailleurs intéressant de noter que Leila Meacham elle-même n'a jamais eu d'enfant, ce qui rappelle certaine malédiction évoquée dans l'ouvrage.

Et si vous voulez savoir pourquoi le titre porte le nom de "Roses" alors que la plantation de Mary ne contient que du coton... Je vous invite seulement à lire le livre.