samedi 29 juin 2013

L’Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet

Dans les livres de ma bibliothèque, il y a ceux dont j'aime l'histoire... et ceux dont la présentation est tout aussi importante.
C'est ainsi le cas pour L’Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet de Reif Larsen.
Couverture L’Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet

4ème de couverture :
T.S. Spivet est un enfant prodige de douze ans, passionné par la cartographie et les illustrations scientifiques. Un jour, il reçoit un appel inattendu du musée Smithsonian lui annonçant qu'il a reçu le très prestigieux prix Baird et qu'il est invité à venir faire un discours. A l'insu de tous, il décide alors de traverser les États-Unis dans un train de marchandises pour rejoindre Washington DC... Mais là-bas personne ne se doute qu'il n'est qu'un enfant. Muni d'un télescope, de quatre compas et des Mémoires de son arrière-arrière-grand-mère, T.S. entreprend un voyage initiatique qui lui permettra peut-être enfin de comprendre comment marche le monde... Notes, cartes et dessins se mêlent au récit avec un humour et une fantaisie irrésistibles.


Ce livre est presque un OVNI littéraire : les colonnes sont quasiment aussi larges que l'espace consacré au texte lui-même et elles sont remplies de croquis et d'annotations de la part du narrateur. J'ai passé autant de temps à les regarder qu'à lire l'histoire.
D'ailleurs, le récit lui-même s'étire en longueur : on a affaire à un jeune garçon, un surdoué, qui décide de partir seul pour assister à une conférence, sans prévenir ses parents. Evidemment, son trajet ne sera pas aussi simple et sans problème qu'il aurait pu l'être s'il avait choisi de leur faire confiance. Il lui arrive de nombreuses catastrophes, il fait des rencontres étranges, presque surréalistes, et il frôle le danger de très, très près.
Mais ce narrateur parle un peu trop longuement parfois, et son récit, qui peut sembler déjà décousu à cause de la lecture des annotations, est parfois allongé de manière extrême.
Et pourtant...
Pourtant il y a un certain charme à lire cette histoire, à découvrir la vie de sa famille (où les scientifiques sont nombreux), à apprécier la relation spéciale qui lie ce garçon à ses proches. Il y a de l'humour aussi, et du mystère. Il y a les dessins, qui ajoutent un autre niveau de lecture. Ce livre est unique en son genre et il mérite au moins d'être découvert.

Une vue d'une page intérieure

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vendredi 28 juin 2013

Possession

En général, je vous parle surtout des livres que j'ai apprécié. Je ne suis pas un public très difficile. Certains livres, pourtant, ne parviennent pas à retenir mon attention. C'est le cas de Possession, de Elena Johnson
Couverture Possession

4ème de couverture : Dans le monde de Violette, personne n'imagine transgresser les règles des Penseurs. Eux seuls décident des lois et ont le pouvoir d'influencer les esprits. Mais Violette refuse de se soumettre. Alors qu'un soir de couvre-feu elle rend secrètement visite à Zenn, celui qu'elle aime depuis toujours, elle est envoyée en prison. Là-bas, elle fait la connaissance de Jag, un membre actif des Rebelles. Elle va vite comprendre que ce jeune homme aussi mystérieux qu'irrésistible peut la conduire vers de nouveaux horizons affranchis de l'emprise des Penseurs. Mais elle découvre également le prix de la liberté. Violette saura t-elle affronter la vérité sur les siens ?


Pourtant, à la base, ce livre aurait dû me plaire : de la dystopie, c'est un genre que j'aime, et je pardonne beaucoup de maladresses dans ce registre.
Mais là, j'avoue que j'ai été perturbée à plusieurs reprises pendant ma lecture, trop pour que je regarde plus loin.
Déjà, je ne sais pas si c'est une maladresse de l'auteur ou des soucis de traduction, mais il m'est arrivé à plusieurs reprises de relire plusieurs fois des passages en me demandant ce que l'auteur voulait dire : un personnage qui baisse les yeux pour en toiser un autre situé au-dessus de lui ? Deux personnes qui parlent ensemble et s'envoient des sms simultanément, après s'être échappé de prison et qu'on leur ait tout enlevé ?
Ensuite, l'une des grosses surprises du roman n'en est pas vraiment une (sauf pour l'héroïne qui est particulièrement lente par moments).
De plus, les enchaînements sont parfois - souvent - très étranges : on passe d'une scène à l'autre sans explications préalables.

Je crois que j'aurais pu passer au-dessus de tout ça (si, si), si j'avais compris quelque chose à l'histoire. Il y a des scènes entières que je n'ai pas comprises (surtout à la fin), un monde qui ne me semble pas facile à appréhender, des rapports entre les personnages où tout reste dans le non-dit ("oh, il a fait ça, ce qui aurait dû me sembler étrange". Sauf qu'à aucun moment, il n'est expliqué ce que cette attitude avait d'étrange, justement).

Bref, je crois que je suis passée totalement à côté de ce roman, dont la fin laisse supposer qu'une suite pourrait être prévue. Je ne sais pas si c'est le cas et je n'ai même pas envie de le savoir, c'est tout dire !
Seule la couverture m'a plu...

mardi 25 juin 2013

Où je reprends des études

J'en ai déjà parlé de manière plus ou moins élusives mais j'ai repris cette année des cours par correspondance, une licence de lettres modernes pour être précise. Au départ, il y avait juste l'envie de se frotter un peu plus au monde littéraire (j'ai déjà un diplôme, un emploi, je n'ai pas un besoin absolu de suivre ces études), puis la découverte que la Sorbonne permettait de suivre son cursus par correspondance, avec tout l'aspect un peu mythique que cela représentait pour moi.
Après avoir pris des renseignements, il allait être très difficile pour moi de pouvoir suivre les examens à la Sorbonne : ils se déroulent sur trois semaines, et je peux difficilement me permettre de poser autant de congés en une seule fois.
Je me suis donc inscrite à la fac de Rouen.
Comme, à l'époque de mon inscription, j'ai désespérément cherché des témoignages d'autres étudiants dans mon cas (comment suivre des études par correspondance, avec un emploi à temps plein et deux enfants était mon interrogation principale), j'ai eu envie d'en parler un peu ici aussi.
Donc, pendant une année, je me suis replongée dans les auteurs classiques que j'avais lu dans ma jeunesse, bien loin des romans que je lis habituellement maintenant (Zola et la dystopie, ce n'est pas la même chose !). J'ai relu Balzac, Zola, Stendhal... et même Ovide comme pendant mes (vieux) cours de latin. J'ai appris à rédiger un commentaire composé. J'ai trouvé de bonnes excuses pour lire des romans en VO (c'est pour m'entraîner pour la traduction de l'examen d'anglais). Et j'ai surtout appris plein de choses qui m'ont passionné.
Il est sûr que ce n'était pas évident de faire tout ça tout en gérant la vie quotidienne : surligner ses cours tout en surveillant le bain de ses filles, faire ses devoirs tout en supervisant les disputes des mêmes, tenter de comprendre la grammaire universitaire en se demandant qui me déteste autant !
Et puis... et puis, j'y ai pris goût. Réapprendre à faire fonctionner son cerveau, découvrir des univers que l'on n'avait fait qu'effleurer, passer des heures à lire en ayant une bonne raison de le faire ! J'ai même tellement aimé ça que maintenant, alors que les examens sont passés et que je dois attendre le début de l'année suivante, je me sens presque "en manque" de choses à étudier.
Cela dit, il faut être honnête : je n'aurais jamais réussi si je n'avais pas rencontré sur place, au moment des examens, d'autres étudiantes avec lesquelles nous avons organisé de folles séances de révision à la bibliothèque universitaire. Et aussi, si, justement, je ne m'étais pas isolée pendant la durée des examens, loin de ma famille et de mon travail, près de la faculté, pour n'avoir que les cours à gérer et pas du tout le quotidien. De la nourriture toute prête, pas de télévision ni d'internet, personne le soir près de moi ; il fallait au moins ça pour réussir à étudier vraiment.

Au moins, je passe en deuxième année. Ca veut dire que je vais remettre ça l'an prochain !

lundi 24 juin 2013

Les quatre grâces

Il paraît que c'est l'été... Si, si, c'est ce qui se dit. C'est donc le moment idéal pour vous faire découvrir un roman dont la couverture représente un joli transat, parfait pour les vacances : Les 4 grâces de Patricia Gaffney.

Couverture Les Quatre Grâces

4ème de couverture : L’amitié féminine existe : la preuve par quatre ! Contrairement aux Trois Grâces de la mythologie, les héroïnes de ce feel-good book sont quatre. Pendant 10 ans, Emma, Rudy, Lee et Isabel se réunissent une fois par semaine, dans un groupe de discussion, le Club des Grâces. À elles quatre, elles s’épaulent, se conseillent, se cachent des secrets aussi parfois… Jusqu’au jour où un événement auquel elles n’étaient pas préparées survient…


Ce roman nous fait rentrer directement dans l'histoire. Un personnage prend la parole... et tout commence. On découvre alors, à mesure que les pages avancent, quatre femmes aux personnalités bien contrastées. Il y a la journaliste qui veut être une femme forte mais qui a un peu de mal à trouver sa voie, la mère de famille idéale que tout le monde prend pour exemple, l'artiste un peu névrosée, l'organisatrice en mal d'enfant... Chacune d'entre elles est attachante, et chacune s'exprime à tour de rôle pour nous raconter les petits et grands évènements de leur vie.
Ce roman, qui nous conte avant tout une belle histoire d'amitié, pourrait être décrit, de manière très rapide, comme un Desperate Housewives par écrit. Sauf que les personnages sont moins outranciers et qu'il n'y a pas de voisin meurtrier... La vie de ces femmes est plus proche de la nôtre, elles sont tellement sympathiques que l'on voudrait faire partie de leur club pour partager de nombreuses choses avec elles. Car le livre nous rappelle que les amies, ce sont les personnes à qui l'on raconte nos vies, avec leurs bons et leurs mauvais côtés, ce sont les personnes qui nous soutiennent même quand on fait des erreurs (et qui savent aussi nous dire qu'on les fait s'il le faut)... et que ce sont les personnes avec qui on a envie de partager encore de nombreux moments.
C'est un beau roman d'amitié, ce n'est pas seulement une chanson, finalement...
Il y a des moments plein d'émotion dans ce livre, des personnages qu'on a aussi parfois envie de secouer... La vie, tout simplement, avec ce qu'elle peut parfois avoir de beau mais aussi de frustrant.
Les pages se suivent très vite, les saisons défilent sans temps mort. Ce qui, pour moi, fait aussi un bon roman : je ne me suis pas ennuyée une seconde en le lisant, alors que, pourtant, il ne contient pas de grands événements à tout instant.
Un extrait ici

dimanche 23 juin 2013

Swap tissons des liens – colis 2

Le swap Tissons des liens est toujours en cours. Avec Mypianocanta et XL, nous nous sommes rencontrées une nouvelle fois pour un goûter à base de crêpes. Comme les fois précédentes, nous avons parlé sans voir le temps passer et l’après-midi fut vraiment agréable ! La Môme Caoutchouc envisage d’emménager dans la maison de Mypianocanta à sa place et je dois dire qu’à la vue de sa pièce entièrement consacrée à ses livres, je me pose aussi la question.

Mais place aux cadeaux : ce swap devait cette fois contenir un livre que l’on avait envie de faire découvrir à l’autre personne et qui n’était pas spécialement dans sa wish-list ainsi qu’une surprise fait main. Suite à un problème de planning, Xl a remplacé cette option par des gourmandises, ce qui n’est pas non plus une mauvaise idée :

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Du thé aux algues et au jasmin (que j’ai déjà goûté et qui n’est pas désagréable) et des chocoletti

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Sans parler du chien, de C. Willis (j’adore les histoires de voyage dans le temps) avec un marque-page animé

Mypianocanta, de son côté, a opté pour une petite boîte bien pratique, décorée de petites fleurs crochetées main

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Et un livre qui m’intrigue depuis un moment

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Sans âme de G. Garriger. (j’aime beaucoup sa couverture, d’ailleurs)

lundi 17 juin 2013

On a un gagnant

Toute l'année, vous avez suivi mes lectures pour l'opération Coup de Coeur 2013.

Si vous avez bien suivi, vous saviez déjà que j'avais un choucou : Le puits des mémoires de Gabriel Katz.
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Et je suis très heureuse de pouvoir vous dire que je ne suis pas la seule à avoir apprécié ce titre, puisqu'il est le grand gagnant de l'édition 2013.
Si vous ne l'avez pas encore lu, je vous invite à vous rendre sur le site de l'éditeur pour le découvrir !
(moi, de mon côté, il faut que je me procure la suite maintenant...)

La suite du palmarès est également en ligne.

Par ailleurs, si vous êtes un auteur qui a envie de se faire connaître ou un lecteur qui a envie de faire partie du jury de la prochaine édition, les inscriptions commencent maintenant. 

jeudi 13 juin 2013

La liste de mes envies

Et vous, si vous gagniez 18 millions, vous feriez quoi ?
Telle est la question que se pose Jocelyne dans La liste de mes envies de Grégoire Delacourt.
Couverture La liste de mes envies

4ème de couverture : Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.


Bon, je vais vous le dire tout de suite : je n'ai pas aimé la fin de ce livre. À vous de le lire pour savoir pourquoi et confronter votre impression à la mienne.
Pourtant, il commençait bien. Le personnage principal, la narratrice, est douce et attachante. Elle aime tricoter, comme moi, elle n'a pas une vie extraordinaire mais elle y a trouvé sa place. Elle se sent bien dans sa famille, dans son métier, dans son couple ou ses amitiés. Elle ne se vante de rien, mais elle ne se plaint pas non plus.
Et puis, un jour, la seule fois de sa vie où elle joue au loto, elle gagne le gros lot. Et c'est là que tout pourrait changer. Quels sont ses besoins, quelles sont ses envies, comment ses proches réagiront-ils quand ils sauront qu'ils sont riches ? Autant de questions qu'elle se pose en boucle, en se laissant le temps pour y répondre. Sauf que, pendant ce temps, la vie continue...
Le style est agréable à lire, même s'il est parfois un peu répétitif. Le texte contient de nombreux effets d'annonce (pour mieux retenir notre attention ? ) qui gâchent l'effet de surprise sans pour autant dénaturer l'histoire. Ce livre se lit très vite (moins de deux heures, montre en main) et est accessible à tous les lecteurs, parce qu'il contient de jolies phrases, mais qu'elles sont courtes. Les passages qui parlent d'amour y sont d'une grande tendresse.
Cependant, j'ai été déçue, parce que l'ouvrage, pour moi, ne tient pas ses promesses. Sa trame s'effiloche très vite, la fin est rapide et sans intérêt... Et je n'aime pas ce que le personnage principal y devient.
Voilà un livre que je n'aurai pas ENVIE de relire de sitôt...

mardi 11 juin 2013

Coup de foudre à Austenland

tss, tss, tss, il est temps que je rattrape un peu mon retard. Comment ai-je pu oublier de vous parler de Coup de foudre à Austenland de Shannon Hale ? (la réponse à cette question est : parce que je passais des examens en mai parce que je suis des cours de lettres par correspondance !)
Couverture-Austenland_HD

4ème de couverture : Jane Hayes est une jeune New Yorkaise en apparence tout à fait normale, mais elle a un secret : son obsession secrète pour Mr Darcy, ou plus précisément pour Colin Firth jouant Mr Darcy dans l’adaptation de la BBC de Pride and Prejudice. Résultat, sa vie amoureuse est proche du néant : aucun homme n’est à la hauteur de la comparaison. Quand une riche parente lui laisse en héritage un séjour de 3 semaines dans un centre chic pour les Austen-addicts, les fantasmes de Jane impliquant une rencontre fortuite avec un héros tiré tout droit de l’époque de la Régence deviennent un peu trop réels. Cette immersion dans cet Austenland réussira-t-elle à débarrasser Jane de son obsession pour lui permettre de rencontrer un vrai Mr. Darcy ?


J'ai moi aussi eu un coup de foudre pour ce titre. Certes, c'est un ouvrage de chick-lit : une héroïne, malheureuse en amour, part en voyage et rencontre de nouvelles personnes qui pourraient changer sa vie. Un grand classique... mais quand c'est bien fait, c'est toujours un plaisir. La principale originalité de ce roman est que l'héroïne est envoyée en vacances dans un lieu où elle va pouvoir vivre comme dans les romans de Jane Austen. C'est parti pour les jolies robes, les promenades dans les jardins et les bals ! Comme de nombreuses fans de Jane Austen, elle cherche d'ailleurs son Mr Darcy, tout en s'amusant à chercher à comprendre les codes qui dirigent ce club de vacances très select.
Le ton est léger, l'histoire comprend quelques bonnes surprises, le personnage est attachant (justement parce qu'elle n'est pas totalement dupe du monde qui l'entoure)... Bref, une lecture très agréable et qui est parfaite à glisser dans sa valise pour partir en week-end.
D'ailleurs, vous pourrez même lire sur la jaquette mon propre avis sur ce livre, si, si ! (rien que pour ça, vous devez l'acheter, non ?)
Ici, vous pouvez lire un extrait si vous avez envie de mieux connaître le style.

Shannon HaleIl y a même une suite, en anglais, présentée sur le site de l'auteur
Et comme un film a été tourné (même s'il n'a pas encore de date de diffusion en France), je ne résiste pas à l'envie de vous en mettre un petit extrait

lundi 3 juin 2013

Le chaos en marche

Ce n'est pas comme si j'avais été très occupée ces dernières semaines... J'ai juste terminé une trilogie en moins de sept jours : Le Chaos en marche de Patrick Ness.





Couverture Le Chaos en marche, tome 1 : La voix du couteau

4ème de couverture : C'est l'année de ses treize ans et, dans un mois, Todd Hewitt va devenir un homme. Il est le dernier garçon de Prentissville. Cette ville de Nouveau Monde est uniquement peuplée d'hommes. Depuis longtemps, toutes les femmes et les enfants ont disparu. A Nouveau Monde, chacun peut entendre les pensées des autres, qui circulent en un brouhaha incessant, le Bruit. Nul ne peut échapper au Bruit, nulle part, jamais...

Imaginez un monde où les pensées et les sentiments de tout le monde sont dispersés dans l'air, accessibles à tous... C'est dans cet univers qu'évolue Todd, qui aura bientôt 13 ans. À ce moment-là, il pourra enfin rejoindre le cercle des hommes, même s'il ignore ce que cela représente. Il sait juste qu'il cessera alors d'être le dernier enfant d'une ville isolée où toutes les femmes sont mortes depuis longtemps.
Avec La Voix du couteau, Patrick Ness entame une trilogie poignante. Il taille dans le vif des idées reçues : la colonisation, la différence, les rapports entre les hommes et les femmes... et même la politique. Todd devra choisir dans quel monde il veut vivre et ce qu'il est prêt à sacrifier pour y parvenir. Entre trahisons et amitiés, il pourra compter sur une seule personne et apprendra de nombreuses choses sur lui et sur ceux qui l'entourent.
Ce livre est surprenant, bouleversant. On y découvre à quel point il est facile de mentir, même en pensée... et surtout quand il s'agit de se mentir à soi-même. Grâce au style très juste de l'auteur, qui n'hésite pas à jouer sur les mots quand cela s'avère nécessaire, chaque personnage est doté d'une voix qui lui est propre et les nombreux rebondissements rendent cette lecture très addictive. Surtout que Todd est incroyablement attachant, d'une maturité étonnante pour son âge, et qu'il est impossible de ne pas souhaiter qu'il trouve comment échapper aux dangers qui l'entourent. Les personnages qui le pourchassent sont d'une cruauté exemplaire... et pourtant même eux ont peut-être une face cachée. Il faudra avancer dans les tomes pour comprendre quelle est la motivation de chacun d'entre eux. Pendant ce temps, une guerre sera menée, des civilisations risqueront d'être détruites, et il faudra choisir son camp, en même temps que Todd. Quand deux chemins sont également impossibles, il faut parfois en inventer un autre.... et c'est le message principal transmis par cet incroyable roman.