vendredi 6 janvier 2023

Hop hop hop l'amour

 J'ai lu Hop hop hop l'amour de Julie Lerat-Gersant

 

 

4ème de couverture

 À quinze ans, Ann mène une vie tranquille et heureuse avec sa petite sœur et ses parents. Des parents en or : une mère actrice et attentionnée, un père sage-femme et bienveillant... Une famille unie !

Jusqu'au jour où Ann découvre que sa mère adorée trompe son père avec le metteur en scène de sa prochaine pièce. Et là, tout bascule : adieu les questionnements adolescents et l'insouciance...

Cerise sur le gâteau, la troupe de théâtre de sa mère va venir répéter dans son lycée après les vacances de Noël !

Accompagnée de sa copine Manelle, Ann va mener l'enquête pour tenter de découvrir la face cachée de sa confidente depuis sa plus tendre enfance : sa mère.

 

Mon avis

Les relations mère-fille entre une ado et sa mère ? Voilà un thème qui me parlait et que j'étais heureuse de découvrir.

La pauvre Ann se sent bien effacée. Et surtout face à sa mère, une actrice flamboyante et fantasque. Quand elle découvre un texto adressé à sa mère aux allusions sexuelles évidentes, son monde vole en éclats : elle en veut à sa mère de tromper son père, tient à tout prix à protéger ce dernier. Et elle doit gérer tout cela en faisant face à ses propres problèmes de cœur...

C'est un titre tout doux sur l'adolescence, les émotions trop fortes qui balbutient et emportent tout sur leur passage, les a priori maladroits. J'ai bien aimé ce personnage d'Ann, même si par moments elle m'a énervée à être si effacée, à tenter de se rebeller sans jamais affronter ce qui lui posait véritablement problème. Mais j'aurais sans doute été comme elle à son âgé, pleine de maladresse, de bonne volonté et de grands sentiments. 

Le ton est donc très juste. Et même si l'histoire reste presque celle du quotidien, sans flamboyances, sans grands bouleversements, elle est touchante et presque universelle. À lire presque en famille, pour échanger dessus...

mercredi 4 janvier 2023

Lumberjanes - Intégrale Tome 1

 J'ai lu Lumberjanes - L'intégrale tome 1


4ème de couverture


Mon avis

Je ne parle pas souvent de bande dessinée ici. Et pourtant, j'en lis de plus en plus. Je peux remercier mes filles pour cela: ce sont elles qui m'en ont redonné le goût, après des années à avoir dit "non, mais la BD, ça coûte trop cher et ça se lit trop vite, je préfère les romans". Enfin, elles et ma super médiathèque, qui a tout plein de BD dans ses rayons, dans tous les styles. 

Et là, j'ai pu lire les Lumberjanes (grâce à l'opé Babelio, merci Babelio et Kinaye Editions). 

Une bande dessinée qui mêle les scouts et le fantastique, avec des personnages féminins comme héroïnes, autant dire que mon a priori était plutôt bon. Celui de mes filles aussi, qui se sont précipitées sur l'ouvrage à peine était-il arrivé à la maison. J'ai dû attendre qu'elles aient fini pour le lire à mon tour, avec cette remarque de ma plus jeune, de 12 ans "maman, il faut que tu dises que c'est trop génial ! Et quand est-ce qu'on pourra lire le tome 2?"

Bref, j'étais prête à commencer ma lecture. Et je n'ai pas regretté. Dès les premières cases, on rentre dans l'action. Pas d'introduction, de mise en place, de présentation des personnages... À la place, on a des renards à trois yeux, des chats sacrés, des filles qui se battent et qui ne respectent pas les plans ! Je n'y comprenais rien, c'était joyeusement foutraque, et j'avais hâte d'en savoir plus. 

Les cases sont dynamiques, colorées, pleines de vie, tout comme les héroïnes. Les actions s'enchaînent, rebondissent, il y a des surprises, des moments de rire, des mignonneries, des réactions des personnages que l'on attend comme des gimmicks... Bref, j'ai adoré. C'est comme dans la vraie vie : on ne nous dit rien sur les personnages, c'est à nous de les prendre tels qu'ils sont, et de se laisser porter par l'histoire. Et parfois, j'avoue que ça fait du bien. 

Je noterais juste un passage de dialogue qui m'a fait tiquer (erreur de traduction ou indice pour la suite des tomes ?). Mais, justement, ça me donne encore plus envie de la découvrir, cette fameuse suite (le tome 3 sort ce printemps !)

Bref, si vous voulez une BD pleine d'énergie, n'hésitez pas !

En plus, elle a reçu plusieurs prix déjà : 

  • 2015 :
    • Prix Eisner de la meilleure nouvelle série et de la meilleure publication pour adolescents
    • Prix Harvey de la meilleure publication graphique originale pour jeunes lecteurs
  • 2016 : Prix Harvey de la meilleure publication graphique originale pour jeunes lecteurs

 



jeudi 29 décembre 2022

La malédiction du manoir Cunningham

 J'ai lu La malédiction du manoir Cunningham de Sébastien Péguin

 

4ème de couverture

 Le manoir des Cunningham n’attendait plus qu’eux… pour se réveiller.

Lorsque Tim et ses quatre sœurs apprennent que leur père a hérité d’un manoir, ils sont enchantés ! La bâtisse est située près de la mer et entourée d’un parc immense. Mais, quelques semaines avant d’y déposer leurs valises, leur père décède dans un terrible accident de voiture.

Alors que la fratrie s’installe, elle fait face à d’étranges phénomènes… Les gargouilles s’animent ; les portraits accrochés aux murs prennent des allures démoniaques ; et la nuit, d’effrayantes créatures fantomatiques apparaissent. Cauchemar ou réalité ? Si les enfants, en deuil et sous le choc, ont du mal à partager leurs frayeurs, ils sont déterminés à fouiller la maison. Quitte à explorer, avec, les secrets de leur propre famille ! Plus ils cherchent, plus les dangers se multiplient. C’est le manoir lui-même qui, longtemps inhabité, s’extirpe d’un long sommeil…

Le piège se referme. Bientôt, les Cunningham n’auront plus d’autre choix que de se défendre.

 

Mon avis

J'ai mis un certain temps à rédiger cette chronique, parce que je n'étais pas sûre de savoir quoi dire dessus. D'un côté, le livre est bien écrit, il n'y a aucun souci là-dessus. Mais, de l'autre, j'ai passé mon temps à me dire "aaargh, une histoire d'horreur. Et pour des jeunes lecteurs et lectrices en plus, mais ça ne va pas". Ce qui serait totalement oublier que mes jeunes sœurs lisaient du Chair de Poule autant qu'elles le pouvaient et qu'elles adoraient ça. Pas moi.

Donc, comme vous le comprenez, je ne suis sans doute pas le meilleur public pour ce type de roman. Et pourtant, j'ai eu envie de le lire. Une maison hantée et des jeunes enfants qui doivent réussir à vivre dedans ? C'était prometteur. 

Mais je suis trop sensible : j'ai eu trop peur en le lisant. Il y a des poupées en porcelaine vivantes et meurtrières, bon sang ! Je ne parlerai pas des autres monstres du livre pour ne pas vous gâcher votre lecture, mais sachez juste que les héros vont y vivre de nombreuses aventures, toutes plus horribles les unes que les autres.

Pour le coup, l'idée qui fait le lien entre tout cela est très bien trouvée. Il y a une logique, ce ne sont pas juste des scènes qui s'enchaînent.

Par contre, j'ai trouvé que le langage du jeune narrateur n'était pas tout à fait à la hauteur de notre époque. En fait, il a un vocabulaire beaucoup trop châtié. Je ne connais aucun jeune qui parle comme ça et j'avais un peu l'impression que cela manquait de crédibilité par moments. 

Bref, comme vous le voyez, un avis assez mitigé (raison pour lequel je ne le partagerai qu'ici et pas sur les autres sites de lecture). Mais si vous aimiez les Chair de Poule, vous devriez y retrouver le même esprit.

vendredi 7 octobre 2022

Slay

 J'ai lu Slay de Brittney Morris

 

4ème de couverture

 Kiera Johnson est une élève exemplaire, une tutrice en maths et l’une des seules lycéennes noires de l’académie Jefferson. En sécurité dans sa chambre, elle rejoint des milliers de joueuses et joueurs noirs sur SLAY, un RPG de cartes multijoueur. Mais personne ne sait que c'est elle, Kiera, qui a créé ce jeu, pas même ses amis ou sa famille et encore moins son petit ami, Malcom, qui pense que les jeux vidéo ne sont qu’une distraction pour les hommes noirs. Mais quand un adolescent de Kansas City est assassiné à cause d’une dispute qui a eu lieu en ligne, SLAY est immédiatement catalogué comme un jeu raciste, violent et où se réunissent des criminels. Et comme si ça ne suffisait pas, un troll anonyme infiltre la plateforme et menace de poursuivre Kiera en justice pour « discrimination anti-blancs ». Est-il possible pour la jeune fille de garder son identité secrète alors qu’elle doit protéger le jeu qu’elle a créé ?

Mon avis

Waw ! Quelle claque ! Si on m'avait dit qu'un livre sur une jeune créatrice de jeux vidéo allait autant me plaire, je n'y aurais pas cru. Et pourtant, il est vraiment très bon. 

Ce livre parle certes de jeux vidéo, mais il parle surtout de féminisme et du regard que les gens portent sur les noirs. Y compris les noirs entre eux. Kiera doit être parfaite. Elle a intégré une école où elle fait partie des rares élèves de couleur. Sa meilleure amie est blanche et lui pose des questions parfois complètement décalée comme si elle était la porte-parole de tous les noirs existant. Son petit ami est noir, et lui demande d'être une  "déesse noire" qui ne se laisse pas entraîner vers le bas. 

Et Kiera, elle, a imaginé tout un jeu vidéo. Toute seule. En secret. Un jeu auquel seuls les personnes noires ont le droit de s'inscrire. Ce qui commence à poser des questions sur un supposé racisme antiblanc quand l'un des joueurs est assassiné par un autre. Tout son univers est remis en question, elle a peur d'être accusée, que son anonymat soit dévoilé, elle reçoit des menaces anonymes... Et elle doit faire face à tout cela. Avec toute sa force d'adolescente, une adolescente qui ne se trouve à sa place que dans le jeu qu'elle a créé...

Le livre est donc très puissant, dans la lignée de The Hate You give. Le fond est peut-être un peu moins dramatique, mais la tension reste bien présente. Et le style nous envoie autant de coup de poing, d'uppercuts, avec un vocabulaire qui fait aussi exploser les lignes. 

Bref, que vous soyez noir, ou blanc, que vous connaissiez l'univers des jeux vidéo ou non, je vous le conseille vraiment pour réfléchir sur la perception que l'on peut avoir des autres, sur les biais qui faussent parfois nos jugements, sur les difficultés de certaines personnes, les maladresses qui sont autant de blessures... Un futur classique !

 

La gardienne des portes

 J'ai lu La Gardienne des portes de Ilona Andrews


4ème de couverture

Je suis une Aubergiste. En ce lieu, je suis le chef suprême, et en tant qu’hôte, vous tombez sous ma protection.

En apparence, Dina Demille est une jeune femme tout à fait normale. Elle dirige un charmant bed-and-breakfast de style victorien dans une petite ville du Texas, est l’heureuse propriétaire d’un Shih Tzu nommé Beast, et s’avère être la voisine parfaite.

Mais Dina est... différente.

Son balai est une arme létale ; son auberge est magique et pense par elle-même, conçue pour être un havre de paix transitoire pour des voyageurs d’autres mondes. Dans ces circonstances, normale n’est peut-être pas le terme adéquat pour qualifier Dina. Surtout maintenant qu’une créature terrifiante s’est mise à chasser dans le quartier une fois la nuit tombée...

Très vite, Dina se retrouve à devoir jongler entre la sécurité de son établissement et de ses hôtes, l’agaçant mais séduisant Sean Evans, un ancien militaire et loup-garou de souche alpha à ses heures, et Arland, un fascinant maréchal vampire venu du cosmos.

Intelligent, vicieux et mortellement dangereux, l’ennemi qu’elle affronte est différent de tout ce qu’elle a croisé auparavant. S’interposer entre ses voisins et lui pourrait bien tout lui coûter.

Mon avis

Oh, du fantastique. Oh des loups-garous. Oh une femme forte qui ne s'en laisse pas compter. 

Il y avait dans ce titre tous les ingrédients de base pour passer un bon moment. Et le début m'a plutôt encouragé dans ce sens. Sérieusement, un mâle alpha, une maison qui a l'air vivante, des mystères sous chaque pas... Qui pourrait résister à cela ?

Mais j'avoue que ça s'est un peu gâté après. Parce que... sans vouloir gâcher le suspense, disons que les vampires n'y ressemblent pas tout à fait à ce que l'on connaît. Que les origines des loups-garous sont discutables. Et qu'il y a un peu trop d'extraterrestres à mon goût dans toute cette histoire.

Alors les personnages restent vraiment plaisants. Et cette auberge (et toute la guide des aubergistes) vaut le détour. Mais je ne suis pas sûre de vraiment accrocher à l'univers présenté. À tel point que j'ai peut-être même un peu décroché vers la fin. Pourtant, c'est imaginatif, et il fallait l'oser. Mais c'est peut-être un peu trop pour moi. Néanmoins, je ne peux que vous encourager à vous faire votre propre opinion, car le style est entraînant et que les héros méritent d'être connus.

Les tartines sont meilleures quand on les partage à deux

 J'ai lu Les tartines sont meilleures quand on les partage à deux d'Emily Blaine


4ème de couverture 

«  Je veux tous les petits déjeuners de ta vie, Emma. Je veux te voir chaque matin, avec tes cheveux emmêlés et tes yeux pétillants. Je préfère commencer par la fin de l’histoire, car je ne veux pas perdre une seule minute passée avec toi en prenant le temps d’y aller doucement.  »

Tristan est photographe, Emma est médecin. Depuis leur rencontre lors d’un mariage, Tristan est convaincu qu’elle est la femme de sa vie. D’ailleurs, le destin semble d’accord avec lui  : il ne cesse de mettre Emma sur sa route. Mais toujours le timing et les aléas de la vie les empêchent d’être ensemble. Alors, Tristan attend. Et Tristan y croit, pour eux deux. Mais après huit ans de relation en pointillés, de fuites d’Emma et de rupture sans explication, ne serait-ce pas le moment d’avancer  pour de bon  ? Oui, il va tenter sa chance une dernière fois  : soit il tournera définitivement la page de cette histoire… soit il retrouvera enfin celle qu’il aime.

Mon avis

Pour une fois, une romance est surtout racontée du point de vue du personnage masculin. Tristan a été un amoureux optimiste, passionné, s'accrochant à celle qu'il considère comme la femme de sa vie même quand elle n'y croyait pas, ne voulait pas y croire, parce que l'amour toujours, pour elle, ce n'était pas possible. 

Et le livre raconte leur histoire, leurs rendez-vous manqués, les échappatoires d'Emma, tout au long des années qui ont passé depuis leur première rencontre. 

C'est une romance. On se doute que cela doit bien finir. Et pourtant... Pourtant on se demande comment ils vont y arriver, tant la vie et la mauvaise volonté d'Emma se mettent en travers de leur chemin. Et c'est bien cela la force du livre, c'est de parvenir à nous entraîner à travers leur histoire, à nous interroger, à craindre pour eux même si on sait que cela finira bien. 

Il y a des rebondissements, des "et si", des "allez, cette fois c'est la bonne", des "oh non"... Bref, tout ce qui fait vivre un titre et lui donne de l'énergie. 

Sa construction n'est pas tout à fait celle habituelle pour les romances, et c'est aussi cela qui lui apporte de la force. Il est entraînant, les pages se tournent facilement tant on veut savoir ce qui va se passer ensuite... Bref, vous pouvez tenter cette histoire qui parle d'un amoureux qui croit à l'amour !


mardi 21 juin 2022

Allô sorcières, tome 3 : Un peu plus près des étoiles

 J'ai lu Allô sorcières, tome 3 : Un peu plus près des étoiles de Anne-Fleur Multon (illustré par Diglee)


4ème de couverture

Les Sorcières se mobilisent pour la planète ! Ali, Itaï, Azza et Maria habitent chacune aux quatre coins du monde, mais elles partagent une amitié en béton et une chaîne YouTube créative et drôle : Allô Sorcières. Pour Itaï, qui se sent malgré tout un peu seule dans son petit village de Nouvelle-Calédonie, cette rentrée scolaire apporte un nouveau challenge : elle se retrouve à devoir collaborer sur le plus gros projet du semestre avec une totale inconnue, l'angoisse ! Heureusement, elle se rapproche rapidement de sa nouvelle amie Gaïa, qui pourrait même l'aider à se réconcilier avec son île. En effet, les parents de Gaïa font partie d'une association de protection de l'environnement, et Itaï ne va pas tarder à s'engager à leurs côtés contre la construction dévastatrice d'une usine... avec l'aide de ses Sorcières préférées bien sûr !


Mon avis : 

J'avais lu le premier tome de Allô Sorcières il y a longtemps, mais j'avoue qu'il m'était un peu sorti de la tête. j'ai donc découvert ce tome comme si je le lisais indépendamment. Et ça passe très bien. 

Le personnage narrateur est ici Itaï, en Nouvelle-Calédonie, ce qui nous donne l'occasion de savourer des petites spécialités locales, en termes de langage, de tradition, et aussi de cuisine, bien sûr. J'aime bien quand un livre me fait voyager, surtout de manière aussi naturelle qu'ici, sans nous faire un exposé. les éléments sont savamment distillés, et c'est très agréable.

J'ai été touchée par le personnage d'Itaï, qui souffre de se sentir différente et rejetée par les autres à cause de son homosexualité. Il y a à la fois tellement de fragilité et de force en elle, elle mérite amplement d'être lue et rencontrée par plein de collégiens !

J'ai aussi apprécié son évolution, et sa prise de conscience vis-à-vis de la nature. Même si ses motivations premières sont un peu égoïstes, elles évoluent avec elles, et c'est aussi la force de ce livre.

Le roman raconte aussi tout ce qu'on peut faire quand on se mobilise, même si on est seul, même si on est jeune, même si personne ne croit en nous ou nous soutient. Et ça, c'est vraiment un message à passer.

En plus de ça, il est très fluide à lire. La fin est arrivée peut-être un peu trop rapidement, mais le style est entraînant et plein de douceur et de poésie à la fois (j'aime beaucoup l'écriture d'Anne-Fleur Multon).

Bref, c'est vraiment un ouvrage très sympa, à mettre dans pleins de mains (et il m'a donné envie de relire le un, de dénicher le tome 2... et d'attendre le 4, tout en me demandant s'il y en aura d'autres après, parce que j'aime bien ces drôles de nanas !).