jeudi 27 septembre 2018

Going Wild de Candice Ulrik

J'ai enfin lu Going Wild- Dans la tanière du loup de Candice Ulrik




4ème de couverture


Depuis sa naissance, Stephen lutte contre une maladie incurable. Jusqu’au jour où il est victime d’une mystérieuse agression, qui le laisse contre toute attente en parfaite santé. Enfin, si se transformer en loup peut être appelé une « parfaite santé » ? 

La meute de Jason est en alerte : contrevenant à leur loi, un loup-garou a mordu un humain, faisant de lui l’un des leurs. Le loup en devenir va avoir besoin d’un guide. Bien qu’il n’en ait aucune envie, Jason est désigné. Pour couronner le tout, le nouveau n’est autre que Stephen, le « loser » de son lycée ! 


Mon avis



Ce livre et moi, c'est toute une histoire. J'ai croisé le chemin de Candice Ulrik lors d'un camp nanowrimo, j'ai lu quelques passages de l'histoire de Stephen et Jason sur Wattpad... J'avais déjà aimé mais quand j'ai appris qu'il allait être édité, j'attendais avec impatience de voir la version finale.

C'est maintenant chose faite, et je ne le regrette pas. Pour tout vous dire, j'ai dévoré le livre (je l'ai lu sur une fin d'après-midi !), ce qui est plutôt bon signe.
Quand vous le lirez, vous ferez la connaissance à votre tour de Stephen. Il n'a pas de chance le pauvre, il est bien malade. Jusqu'à ce qu'un loup lui dévore le flan, le transformant à son tour en Loup (avec une majuscule, s'il-vous-plaît).
Ce n'est plus un secret que j'ai un petit faible pour ces petits animaux poilus. Et j'ai beaucoup aimé la façon dont Candice Ulrik les présente ici. Pour deux raisons :

  1.  Son livre est véritablement écrit. Il y a du style, une recherche sur les mots (et pas uniquement des phrases simples avec un verbe, et un complément, point barre)
  2. Elle ne se focalise pas sur la transformation et la vie en loup. C'est leur humanité, leurs sentiments, qui prime.
Alors, certes, on rencontre une meute, un alpha avec un vrai pouvoir de dominance, il y a des griffes, des crocs et la pleine lune. Des différences à cacher, des codes à apprendre pour ce nouveau loup. Du mystère aussi, pour comprendre qui l'a transformé et ce qui lui fait peur. De l'amour (moi je reste fan de certains câlins qui ne sont pas nécessairement ceux attendus par les personnages. Le loup intérieur a toujours raison. Toujours)
Mais c'est avant tout une belle histoire d'humanité. 
J'avoue avoir parfois eu un peu de mal à bien me représenter les personnages secondaires (ils sont décrits, pourtant, c'est de ma faute : je me concentrais sur les principaux. Or, dans une meute, il y a plein de personnes. Mais je pense qu'il y a encore des mystères à éclaircir sur eux, sur la "patte droite" de l'alpha, notamment, ou sur ce qu'il est advenu de la jeune soeur de l'infirmière)

Bref, je crois que vous l'avez compris, j'ai vraiment bien aimé ce titre (et je ne le dis pas pour caresser son autrice dans le sens du poil). Je n'ai qu'un seul reproche : il m'a laissée frustrée. À quand la suite ?



A un cheveu de Lise Syven

J'ai lu À un cheveu de Lise Syven



4ème de couverture

L’amour et la popularité, ça ne tient parfois qu’à un cheveu…

En terminale dans un lycée parisien, Matthéo était un garçon tout à fait ordinaire… jusqu’à ce que la calvitie s’installe et le transforme en sosie de Michel Blanc, la moustache en moins. Depuis, sa vie est un enfer. Non content d’être la bête noire du lycée, Matthéo a perdu tout espoir d’attirer l’attention de la belle Suraya.
Résolue à l'aider, sa cousine le force à essayer un postiche, et, là, c’est la transformation : il est carrément craquant !

Pourtant, pas question de porter ses nouveaux cheveux au lycée : en attendant d’être à la fac, dans une ville où on ne le connaît pas, il en profitera pendant le weekend. C'est décidé : il se fait passer pour Paul, le cousin de Matthéo le loser. Peut-être que lui saura plaire à Suraya…

Mon avis



J'avais suivi les annonces de Lise Syven sur Twitter et sur Instagram (oui, même les deux versions de la couverture !) et j'étais curieuse de découvrir ce titre qui sortait un peu l'autrice de sa zone de confort. Je n'ai pas été déçue du voyage.
On y suit donc Matthéo qui, le pauvre, est atteint de calvitie précoce. J'imagine trop bien, en notre époque où l'apparence compte tellement, à quel point ce genre d'événement peut être un drame pour un adolescent. Et Lise Syven parvient parfaitement à transmettre ce sentiment.
L'histoire tourne autour de ce fait. Elle pourrait parler d'acceptation de soi, elle ne s'arrête pas là. Des sujets comme le mensonge, la duperie, les soucis d'identité, la famille, mais aussi des thématiques LGBT+ sont abordés. Le tout sans jamais trop se prendre au sérieux : on n'est pas là pour se faire des cheveux blancs mais pour passer un bon moment.
Et c'est bien ce qui se passe en compagnie de Matthéo, qui passe des heures sur son jeu vidéo à tel point que l'on s'inquiète avec lui pour ses missions, qui se réveille très en forme le matin (dans tous les sens du terme), dont le cœur balance entre deux filles, qui a une famille adorable dans son genre, qui veut bien faire mais ne sait pas toujours comment s'y prendre... Il est tellement réaliste ce Matthéo, tellement dans son époque, qu'à aucune minute il ne sonne faux. Et c'est là un véritable travail de force de l'autrice, parce que j'aurais jamais imaginé certains détails (non, mais vraiment, les jeunes, vous faites toutes ces choses-là ?) mais qu'ils sont véridiques.
Je me suis laissée happer par cette histoire, tout en douceur, et je me suis prise au jeu. D'autant qu'il y a des pointes d'humour dans le texte.
L'histoire m'a emportée... et m'a déposée, un peu abruptement, à la fin. Parce que c'est surtout d'une tranche de vie dont il s'agit et que la vie ne saurait pas se résumer en quelques chapitres. Il restera toujours des pages à écrire en plus...
Ne coupons pas les cheveux en quatre (oui, j'ai envie de filer la métaphore, c'est presque trop facile sur ce sujet) : ce livre est distrayant, léger, agréable à lire. Si vous avez envie d'une lecture sérieuse et profonde, ce n'est peut-être pas celui que je vous conseillerai. Sinon, prenez un après-midi de détente en compagnie de Matthéo, vous ne le regretterez pas.

Et quelques citations pour la route...


Les gens sont bizarres. Pourquoi sont-ils incapables d'accepter les différences ? De voir un être humain au lieu d'un problème de cheveux, de poids, de handicap ?

Super conseil. Dommage que j'ai la volonté d'une chaussette sale coincée entre les coussins du canapé. 

mardi 25 septembre 2018

L'hôtel invisible

Je peux enfin chroniquer l'Hôtel invisible de Sean Easley



4ème de couverture


Tournez la clé... et découvrez votre destination ! 
Poursuivi par un mal mystérieux, le père de Cameron et Cassia les a confiés par un soir d'hiver à leur grand-mère, avant de disparaître de la surface de la terre. Pour tout héritage, il ne leur a laissé que deux énigmatiques pièces de bois aux inscriptions presque effacées. Mais, depuis qu'il a douze ans, le jeune Cameron fait des rêves étranges... Jusqu'au jour où, dans le centre commercial de son quartier, derrière la porte vitrée d'un petit magasin, il tombe sur un immense hall d'hôtel. Là, au milieu des chandeliers, du marbre et des somptueuses boiseries trône l'inscription : " Découvrez votre destination ! "

Le personnel de l'établissement n'en revient pas : d'habitude, on ne pénètre dans ce lieu magique que sur invitation ! Et surtout, oser s'y aventurer a toujours, toujours un prix... Car chacune de ses portes s'ouvre sur un pays différent. D'une salle à manger en Inde, on passe à un couloir de sous-marin au beau milieu de l'océan ou à une chambre avec vue sur la Grande Muraille de Chine ! Seule explication à la découverte de Cam ? La pièce pendue à son cou, qui semble mystérieusement liée à cet endroit... Se pourrait-il que son père y ait travaillé autrefois ? Mais le doute s'empare vite du garçon : chariots et plateaux qui se déplacent tout seuls, couloirs sombres se modifiant à volonté, passages secrets nichés dans les caves de l'établissement... L'hôtel, doué de conscience, serait-il maléfique ?

Portes qui s'ouvrent sur les pyramides ou la forêt amazonienne, batailles à coups de plumeaux enchantés, animaux de pierre capables de s'éveiller à la vie... Une multitude de surprises attendent le jeune visiteur dans ce lieu aussi fabuleux qu'inquiétant. C'est avec une gourmandise évidente que Sean Easley imagine l'irruption en fanfare de la magie au beau milieu du quotidien. Une nouvelle série à découvrir d'urgence ! 

Mon avis


J'avais eu l'occasion de lire ce livre en anglais, et je l'avais déjà beaucoup apprécié.

Le roman contient de nombreux rebondissements. Tout comme le personnage principal, on se demande sans cesse qui sont les bons et qui sont les méchants, ou à qui accorder sa confiance. Et, comme lui, on est parfois surpris par certains revirements. 
C’est d’autant plus intéressant que certains personnages ne sont pas d’un seul tenant, comme Nico, qui n’est ni foncièrement mauvais ni totalement fiable. Il y a de la richesse dans leur construction, comme dans celle du scénario. Il est impossible de deviner la fin dès le début, et cela maintient l’intérêt tout au long de la lecture.
Le lieu principal, l’hôtel, ressemble à un énorme labyrinthe plein de secrets. On aurait bien envie de le visiter à notre tour. 
Son fonctionnement est riche, avec sa manière de décider qui est digne d’y entrer, ses statues qui s’animent, ses charnières qui ouvrent sur des passages magiques, ses trous dans la réalité qui se tordent parfois à la manière de trous noirs… Et ses personnages aussi, comme la domestique en chef (qui porte le nom de Jeanne d’Arc et se comporte surtout comme une guerrière). On sent que l’auteur a passé du temps sur sa construction, pour en faire un lieu dense et vivant. Et il va certainement faire rêver tous les amateurs de voyage et de contrées lointaines.

Il y a aussi de beaux messages dans le livre. Sur la famille, que l’on peut choisir et construire, et qui ne dépend pas uniquement des liens du sang. Sur le handicap (Cass passe son temps à dire qu’elle n’a pas besoin d’être « réparée »). Sur le pardon aussi.

On voit le personnage grandir et affronter ses craintes. Le petit garçon sans cesse effrayé du début, inquiet de tout, devient un jeune homme plus confiant et qui ose agir. Sans que la transition n’apparaisse forcée (même si l’échange de sang avec Nico l’y aide un peu !).

Les adultes apparaissent comme des figures tutélaires, qui ont des réponses, mais ce sont les enfants qui agissent tout du long, dans la tradition du roman jeunesse. Le seul personnage adulte qui reste un peu trop dans l’ombre est la grand-mère du héros, qui est presque inexistante alors qu’elle l’a élevé pendant des années. Elle est réintroduite à la fin de l’histoire, mais de manière très superficielle.

Entre l’aventure, les personnages forts (tous les jeunes présentés ont leur personnalité), la magie et les rebondissements, ce roman mérite que vous vous y intéressiez. 

Amis Imaginaires

J'ai lu AI Amis Imaginaires de Betty Piccioli



4ème de couverture


14 millions d’amis ont envahi le monde, pour votre plus grand bonheur  !

Il y a sept ans, les amis imaginaires des enfants se sont soudain matérialisés dans le monde réel, sur toute la planète. Elena, douze ans, vit depuis lors une existence paisible avec ses parents et son A.I. John, un lion dandy qui s’est parfaitement intégré dans la société. Mais un jour, aussi mystérieusement que sont apparus les A.I., des vagues d’enfants se mettent à disparaître. Elena et John décident aussitôt de mener l’enquête, une enquête qui va les amener à déjouer des pièges mortels, à pirater des systèmes informatiques et à affronter des individus tout droit sortis de mauvais rêves…

Mon avis :


J'avais hâte de lire ce livre. Peut-être parce que j'avais suivi les débuts de celui-ci sur un petit forum plein de grenouilles et que j'étais impatiente de le voir en vrai, et en entier.
Donc quand il est sorti, je me suis précipitée pour l'acheter (enfin presque... j'habite à la campagne, il a fallu que j'aille jusqu'en ville pour le trouver, parce que je n'avais pas envie de le commander via certains sites marchands).
Et quand je suis enfin revenue avec, ma fille a foncé dessus "oh la couverture est trop jolie." et "oh, le résumé a l'air trop bien". Résultat, j'ai dû attendre qu'elle le finisse avant de pouvoir (enfin !) le commencer.
Cela dit, son écho me convainquait déjà que j'étais sur une bonne piste, puisqu'elle a adoré, était déçue qu'il soit déjà fini et qu'elle, qui ne lisait quasiment plus que des BD depuis deux ans, s'est remise à lire des romans depuis. (je n'ai rien contre les BD, au contraire, mais c'est juste pour montrer que ce livre a provoqué un déclic pour elle)
Et donc, enfin, je tiens en main l'histoire de Darling et de John, du Capitaine Light Crusher et des autres...
Et j'ai adoré ces personnages. John est terriblement attachant. C'est un livre jeunesse, qui se lit donc très vite, qui ne va pas dans les détails. Parfois, j'aurais eu envie, personnellement, d'un peu plus de consistance (mince, je grandirais donc ? j'ai plus que 9 ans pour de bon ? ), mais ce qui est certain, c'est que je ne me suis pas ennuyée à la lecture.
Le passage d'un narrateur à l'autre à chaque chapitre se fait très bien, l'histoire est prenante. Je n'ai pas vraiment eu de surprises et de "oh, ça je ne l'avais pas vu venir" à la lecture, mais de un, j'avais déjà découvert pas mal d'éléments quand ce roman n'était encore qu'un premier jet et, de deux, je pense que des jeunes lecteurs se feront beaucoup plus facilement attraper que moi.
Et puis, ce livre donne envie de prendre soin des gens qu'on a autour de nous, les nouveaux autant que ceux qui restent là quoi qu'on arrive et qu'on a tendance à oublier.
Alors, mettez un beau chapeau haut de forme et installez-vous confortablement pour le lire !

jeudi 20 septembre 2018

La Montagne noire

Un petit livre court pour fêter la rentrée ? Voici La Montagne noire de Maria Jalibert.


4ème de couverture


Discret et rêveur, Rémi se sent à l’écart dans la colo où il passe l’été. À tel point que lors d’un pique-nique dans la Montagne Noire, il est oublié par le groupe. Difficile de ne pas se laisser submerger par la peur, seul et perdu au cœur d’une forêt pleine de mystères !

Mon avis


Un jour de fatigue, l'envie d'une lecture rapide... et voilà comment j'ai commencé La Montagne noire.
Le livre est destiné aux jeunes lecteurs, et il ne se perd pas dans des détails inutiles. L'histoire commence très vite et avance tout aussi vite. Les chapitres s'enchaînent sans que l'on aie le temps de les voir passer. Je suis arrivée à la fin en me disant "oh, déjà ?"
Ce petit Rémi va passer des vacances mémorables. Il y a beaucoup de mystère dans ce court ouvrage, où la plupart des événements restent suggérés. Il a un peu des allures de conte, il laisse travailler l'imagination et peu importe si plein de choses n'y sont pas crédibles. L'important, finalement, c'est que l'on se sente bien dans cette clairière au milieu de la montagne noire et que, comme Rémi, on aurait volontiers pu s'y perdre.
J'ai beaucoup aimé aussi les petits dessins à chaque début de chapitre, dans la même tonalité que la couverture.
C'est un roman à mettre entre les mains de jeunes lecteurs qui n'aiment pas trop lire, pour leur rappeler qu'un livre, c'est avant tout une évasion, et que parfois cette évasion passe trop vite.

et parce que je les ai bien aimés, je vous dis que les dessins sont de Anne Laval

Miss Jane

Grâce à Netgalley, j'ai pu lire Miss Jane de Brad Watson, traduit par Marc Amfreville 


4ème de couverture :


Jane Chisolm vient au monde en 1915, dans une petite ferme du Mississippi. Quelques instants après sa naissance, le Dr Thompson saisit un carnet et commence à prendre des notes. Jane est née avec une malformation  : un handicap qu’elle devra surmonter sa vie durant.
Les premières années à la ferme, au milieu d’une nature éblouissante, sont joyeuses et innocentes. Ce n’est qu’à l’approche de ses six ans que la petite Jane prend conscience de sa singularité. Mais sa soif d’apprendre est plus forte que les réticences de ses proches. Elle entre à l’école, se plonge dans les livres. Puis arrive l’adolescence et le Dr Thompson devient son principal confident, y compris lorsque celle-ci tombe amoureuse…
Miss Jane est un grand roman de formation et d’émancipation. Une histoire de désir, d’espoir et de courage portée par une langue sensuelle. Malgré la différence, elle franchit chaque étape de sa vie avec une force et une poésie qui lui permettent de poursuivre sa quête insatiable du bonheur, dans cette Amérique rurale que le xxe siècle est en train de bouleverser.



Mon avis

Il y a des titres que l'on découvre plus par curiosité qu'autre chose. C'est le cas de Miss Jane, dont le résumé m'avait intrigué.
J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire, sans doute parce que l'auteur introduit une certaine distance avec son personnage au début, qu'on a parfois du mal à comprendre immédiatement sur qui se focalise le livre.
Et puis je me suis attachée à cette gamine, intelligente, douée, déterminée... J'ai eu envie de la défendre, de me battre à ses côtés, de l'aider à grandir et à développer son potentiel.
Toute la partie de l'enfance, puis de l'adolescence est très bien menée. Même si parfois l'âge réel du personnage ne correspond pas à ses réactions, on comprend que cela fait partie de sa singularité.
Le récit accuse cependant une perte de régime lorsque Jane atteint l'âge adulte, peut-être parce qu'elle ne cherche plus vraiment à relever des défis. Il y a moins d'enjeu, et ces derniers continuent à s'effilocher jusqu'à la fin.
En même temps, cela correspond plutôt bien à la description d'une vie : au début pleine d'énergie et de promesses, puis avec des chemins que l'on n'emprunte pas et qui disparaissent... Parce que ce roman est avant tout un récit de vie, une description d'une ville rurale, d'une famille dans cette ville. Avec un personnage fort, puissant, mais dont les interactions avec ceux qui la croisent sont aussi importantes que ce qu'elle ressent.
J'ai apprécié ma lecture, le style est assez plaisant une fois que l'on s'y est habitué. Et j'en ressors pourtant avec une certaine frustration, l'envie que toute cette flamboyance du début ne s'éteigne pas. Il y a peut-être un message général à retenir de ce sentiment...

Juste pour le plaisir, je vous montre la couverture de la VO, qui est très inspirante (il faut avoir lu le livre pour la comprendre mais j'aime beaucoup son dessin, pas vous ?).

jeudi 6 septembre 2018

Ton année parfaite

Avec un titre aussi prometteur que Ton année parfaite, le livre de Charlotte Lucas ne pouvait que retenir mon attention.



4ème de couverture


Et si, pour reprendre goût à la vie, vous remettiez votre destin aux mains d'un inconnu ? 
Jonathan, la quarantaine, divorcé, s'enferme dans son train-train quotidien. Hannah, au contraire, éternelle optimiste, profite de chaque instant et ne tient pas une minute en place. Mais ce premier janvier chamboule tout pour eux.
Jonathan trouve sur son vélo un mystérieux agenda rempli d'étranges invitations : marcher pieds nus dans l'herbe, dormir à la belle étoile, manger des gâteaux jusqu'à en avoir mal au cœur... S'il considère ces activités comme plus extravagantes les unes que les autres, il finit par se prendre au jeu, curieux de voir ce qui se passera. En quelques mois, il est changé. Se pourrait-il qu'il soit heureux ? Son conjoint ayant disparu, Hannah, elle, est plus perdue que jamais.
Jonathan ignore cependant qui est l'auteur de ces pages et qu'il s'agit là d'une ultime déclaration d'amour, une déclaration à laquelle Hannah n'est peut-être pas étrangère.

Mon avis :


Ce roman est beaucoup plus surprenant que sa couverture ne le laisse deviner.
Alors que le premier chapitre m'a laissé croire que j'allais suivre le parcours initiatique d'un vieux ronchon qui allait découvrir le bonheur, le deuxième chapitre a complètement modifié la donne. Parce que, d'un coup, le personnage principal devenait une jeune femme dynamique, souriante, amoureuse, qui montait sa boîte et était bien partie pour réussir.
Et le livre suit en parallèle leurs deux aventures.
Le vieux ronchon, finalement, n'est pas si âgé. Une quarantaine d'années à tout casser, même s'il mène l'existence trop routinière d'un bonhomme blasé. Un homme qui veut que tout soit bien rangé, bien cadré, qui envoie des lettres au journal de sa ville pour se plaindre quand quelque chose l'énerve. Mais un homme qui découvre un agenda qui va le mener de surprise en surprise et lui apprendre qu'il a le droit de sortir du cadre de sa petite vie. Et que, même, ce pourrait être bien.
Quant à la jeune femme pleine d'énergie, elle va découvrir si, oui ou non, son amoureux va la demander en mariage. Mais son parcours à elle réserve beaucoup plus de surprise que celui du personnage masculin, et je ne veux pas trop vous en dire. Sachez juste que son aventure casse les codes du genre dans les romans feel good, et que ça aussi ça fait du bien parfois.
Je crois que je n'attendais pas grand chose du titre au départ. Et c'est sans doute pour cela qu'il m'a autant plu au final. Parce que je me suis laissée porter par ces parcours parallèles, en me demandant, évidemment, quand ils allaient se croiser (et certaines scènes sont dignes de films romantiques contrariés, ces moments où on a envie de tourner de force la tête des personnages pour les obliger à regarder au bon endroit ou les faire patienter trois minutes de plus !)
Le style est léger et facile à lire, il y a peu de descriptions, pas de temps morts.
C'est une lecture légère, certes, avec des phrases comme
Se faire des soucis, c'est comme un fauteuil à bascule. Ça occupe, mais on fait du surplace.
ou
Parfois, c'est la déraison qui est raisonnable. 
Soit des phrases qui sont jolies et qui font plaisir à lire.
Mais aussi avec des passages plus sombres, qui apportent un contrepoids bien agréable à ce type de lecture.

mercredi 5 septembre 2018

What happened that night

J'ai enfin lu What happened that night de Deanna Cameron



4ème de couverture

Personne ne sait pourquoi ma sœur a tué Griffin Tomlin.
Personne sauf moi. Moi, je sais très bien ce qui s’est passé.
Emily ne détestait pas Griffin.
Ou plutôt, elle ne l’avait pas toujours détesté.
Mais, par ma faute, elle s’était mise à le haïr.
Parce que je lui avais raconté une histoire que je n’aurais jamais dû lui avouer.
À partir de là, tout est parti en vrille.
Et Griffin est mort.


Mon avis :


Le titre, juste le titre, m'avait interpellée. Je sentais venir le roman à suspense, à mystère.
Et puis, la dédicace au début du roman a un peu gâché ce fameux mystère. Dès le début, grâce ou à cause de celle-ci, on a une vague idée de la raison pour laquelle la sœur de l'héroïne a commis un meurtre. Et les multiples répétitions de chaque fin de chapitre, sur le thème "moi je sais pourquoi elle l'a tué mais personne d'autre ne peut comprendre" en deviennent un peu agaçantes.
Néanmoins...
Néanmoins, je suis rentrée dans l'histoire. Parce qu'une vague idée ne donne pas tous les détails. Parce qu'on s'attache au personnage, à ses craintes, à ses interrogations. Parce qu'on a envie de l'aider et de lui dire qu'elle n'a pas à se sentir coupable.
Et parce que les autres adolescents qui tournent autour d'elle méritent eux-aussi toute notre attention. Il y a le meilleur ami de garçon qui a été tué, qui a l'air bien trop gentil par rapport à ce qu'on apprend sur ce fameux Griffin.
Il y a aussi cette fille qui s'habille tout en rose, qui déborde d'une énergie maladroite et qui ne se laisse pas oublier.
Et la deuxième partie du roman prend son envol. Les pages se suivent, les secrets se dévoilent et...
Et on découvre avec horreur que ce n'est qu'un premier tome et qu'il faudra attendre pour lire la suite ! Oui, la fin du livre vous laissera aussi haletant qu'un bon gros cliff-hanger à la fin d'une saison de série télé. Impossible de ne pas avoir envie de lire la suite.
En réalité, je crois que le début du premier tome sert surtout à poser le décor. Ce qui explique son démarrage en douceur, et cette accélération progressive du rythme. Ne vous arrêtez pas aux premières pages, vous avez des choses à découvrir (et je ne peux pas en dire plus sous peine de gâcher les surprises).
Bref, un retournement de situation que je n'avais pas vu venir et une histoire qui mérite d'être découverte et qui va vous laisser en haleine.
Et puis, rassurez-vous, la suite sort en octobre !


et une petite citation pour la route
Amoureuse est peut-être un terme un peu trop fort pour décrire une attirance envers une personne aux cheveux noirs bouclés, aux yeux bleu océan et au rire presque contagieux.