lundi 28 octobre 2019

Child trip

J'ai lu Child Trip de Jeanne Sélène



4ème de couverture

Deux lignes roses sur un test. 
C’est comme ça que tout commence. 
Et deux lignes roses, c’est déjà une de trop, surtout pour Solange… 
Solitaire, nomade et libre, est-elle prête à remettre sa vie en question ? 

Ingrédients issus de la littérature biologique. À base de galères 100% pur jus.

Mon avis


J'avoue que l'intitulé du roman est ce qui m'a tenté en premier "Ingrédients issus de la littérature biologique. À base de galères 100% pur jus.". Quand j'ai su en plus que l'autrice s'était largement documentée sur la vie en camping-car et en famille, la nomade cachée en moi s'est réveillée.
C'était parti pour une nouvelle aventure.
Le ton est donné dès les premières pages, avec une héroïne qui n'a pas sa langue dans sa poche... et surtout en pensées. Elle passe son temps à se parler à elle-même (mais qui ne fait pas ça ?). En même temps, comme elle vit toute seule, ça remplace pas mal de dialogues. 
Sauf que sa solitude risque de se trouver à mal lorsqu'elle découvre qu'elle est enceinte. Comment élever un enfant quand on vit une vie nomade, quand son moyen de subsistance consiste à vendre sur les marchés et qu'on ne peut pas compter sur sa famille ou des amis ? 
Voilà tout ce que va découvrir Solange au fil des pages. Ici, pas de misérabilisme, mais pas non plus de compte-rendu béat : il y a de beaux moments, mais aussi des déconvenues, des états d'âme et des fous rires, de la maladresse et beaucoup d'ingéniosité. Bref, c'est la vie, la vraie, telle qu'elle peut être dans ces circonstances. 
Et c'est cette touche de vérité, d'humanité, qui constitue une grande partie du charme de ce roman. Car oui, j'ai bien aimé partager la route avec Solange et son petit tas de cellule (au point de regretter de la quitter à la dernière page. Hé ho, j'ai envie de savoir ce qui va se passer quand son petit bout va grandir, moi ! On peut prévoir une série avec la suite ?). 

Pour conclure, je ne mène pas une vie libre comme Solange. Mais si un jour je me lance, j'aimerais bien pouvoir lui demander conseil...

Wicca - le manoir des Sorcelage

J'ai lu Wicca, le manoir des Sorcelage de Marie Alhinho




4ème de couverture

De la sorcellerie, des esprits d'antan, un démon maléfique... Découvrez le quotidien de la famille Sorcelage !

Avril et Octobre Sorcelage sont frère et sœur et fréquentent le même collège, mais ce ne sont pas des adolescents ordinaires ! Toute leur famille pratique la Wicca, une sorcellerie naturelle et bienveillante, qui les dote de puissants pouvoirs. Lorsqu'ils réveillent un démon des reflets dans un vieux miroir ensorcelé, ils ignorent qu'un terrible danger pèse dorénavant sur le manoir et sur tout le village ! Grâce à leur meilleure amie, Nour, et au feu follet O, Avril et Octobre doivent en apprendre davantage sur ce démon hors du commun et le remettre en cage avant qu'il ne cause des dégâts irréparables. 

Mon avis:


Dès que l'on parle de magie et de sorcières, je suis souvent présente. Ce roman qui présente une famille de wiccans à des jeunes lecteurs a donc forcément retenu mon attention.
On y suit Avril et Octobre, un frère et une sœur qui tentent de cacher leurs pouvoirs à leur amis d'école. Ce qui implique notamment de cacher tous les ustensiles douteux lorsque leur meilleure amie vient dormir chez eux. De jeter un sort à la maison pour qu'elle ne s'agite pas trop. Ou de faire semblant que les fantômes qui remuent dans les placards n'existent pas.
Ils parviennent à tenir leur rôle jusqu'au jour où une roche protectrice part en excursion et que des êtres maléfiques décident de s'inviter à leur tour.
Ce qui pourrait se transformer en histoire d'horreur dans un livre pour adulte devient sous la plume de Marie Alhonho une histoire de courage et de confiance en soi. Il y a plein d'aventures, dont certaines pourraient faire peur, et elle parvient à ne pas les rendre trop effrayantes, tout en maintenant la tension. Il y a aussi de solides liens d'amitié et familiaux, et ça fait plaisir de voir les deux aussi liés dans un même titre.
Il y a bien sûr une bonne dose de surnaturel : à chaque page ou presque, il se passe quelque chose d'étrange. Et le tout passe très bien, parce que c'est avant tout une histoire d'enfants qui font des bêtises tout en essayant de faire de leur mieux.
Bref, c'est un livre que les jeunes lecteurs apprécieront, et dont la lecture pourra être partagée en famille.
Parfait pour la saison ! (et en plus, ça se passe en France, ce qui est encore mieux)

Et, pour vous faire votre propre idée, n'hésitez pas à parcourir les premières pages

mardi 15 octobre 2019

Les filles du 17 Swann Street

J'ai lu Les filles du 17 Swann Street de Yara Zgheib



4ème de couverture

D’abord, c’était le chocolat. Puis le fromage, les frites, et aussi la glace. Le pain, ça n’avait pas été facile. Mais si elle pouvait maigrir encore un peu, elle aurait une chance d’être sélectionnée pour danser un solo. Oui, si elle faisait un peu plus d’efforts, si elle s’entraînait un peu plus dur… elle serait peut-être enfin à la hauteur. 
  
Anna Roux était danseuse au ballet de l’Opéra de Paris quand elle a décidé de suivre l’homme de sa vie aux États-Unis. Se retrouvant seule face à ses angoisses – l’imperfection, l’échec, la solitude –, elle est emportée dans la spirale de l’anorexie mentale, et finit par ne peser que 40 kg. Contrainte de se faire soigner, elle est admise au 17 Swann Street, une maison rose où des femmes aux visages fantomatiques s’efforcent de vaincre leurs troubles alimentaires. Des femmes comme Emm, la cheffe du groupe ; Julia, toujours affamée ; ou la discrète Valérie. Ensemble, elles combattent leurs démons et affrontent six repas quotidiens. Chaque bouchée est une épreuve. Chaque calorie un déferlement de culpabilité. Et chaque pas vers la guérison réclame une force et une bravoure peu communes, qu’Anna va devoir trouver auprès de ses amies du 17 Swann Street.



Mon avis


J'étais curieuse de pousser les portes du 17 Swann Street et de voir comment allaient avancer les filles qui y vivaient. L'anorexie est un thème difficile à traiter, je trouve, sans tomber dans le pathos ou dans l'excès.
Ici, l'ouvrage alterne entre les chapitres qui narrent le quotidien des patientes (plus particulièrement d'Anna, ex danseuse) et ceux qui plongent dans ses souvenirs. Anna vient de Paris, sa mère s'est suicidée suite au décès de son jeune frère, sa carrière de danseuse s'est écroulée après une blessure, et elle a suivi son amoureux aux Etats-Unis, où elle se retrouve trop souvent seule, sans objectif... Son poids est la seule chose qu'elle parvient à contrôler, et sortir de la maladie ne sera pas facile pour elle.
Le roman réussit à bien montrer à quel point chaque bouchée est difficile à avaler, à quel point ce parcours est semé d'embûches pour celles qui l'empruntent. L'émotion est présente à chaque page.

Malgré tout, une certaine distance se crée. Je n'ai pas trop apprécié que la principale motivation d'Anna pour s'en sortir, ce soit son mari. Et que tout le monde l'encourage dans ce sens. "ce n'est pas grave si tu n'as aucun projet, que tu ne sais pas ce que tu vas faire. Parce que tu as quelqu'un qui t'aime et que tu aimes, et c'est déjà énorme". Ce n'est pas une citation, mais mon ressenti, et j'ai un peu de mal avec ce genre de positionnement...

Certes, Anna aura besoin de plusieurs prises de conscience pour avancer, mais je n'ai pas réussi non plus à comprendre si l'autrice approuvait ou non le comportement du personnel soignant (qui n'est pas toujours tendre avec les patientes, loin de là). Et cela aussi m'a gêné.

C'est un roman très réaliste, très intime aussi, mais qui ne m'a pas plus convaincu que cela, même si son écriture le rend agréable à lire.

Le poids des sentiments

J'ai lu Le poids des sentiments de NR Walker



4ème de couverture

Après s’être fait larguer par son petit ami de longue date à cause de son surpoids, Henry Beckett décide de s’imposer des changements radicaux. 
Dans une vaine tentative pour récupérer son petit ami, il fait la chose la plus absurde et la plus effrayante qu’il puisse imaginer.Il s’inscrit dans une salle de sport.Reed Henske est un coach personnel qui n’est pas certain d’être prêt à se lancer dans une nouvelle histoire d’amour. Il en a marre des types qui ne s’intéressent qu’à l’image d’un corps parfait et qui ne le voient jamais tel qu’il est vraiment.Alors que Reed torture Henry à coups de régimes et d’exercice, celui-ci ravit son entraîneur grâce à ses recettes et ses éclats de rire. 
Mais tandis que les limites de l’amitié commencent à s’estomper, Henry est convaincu qu’il n’y a aucune chance que Reed, cette incarnation terrestre de Thor, puisse s’intéresser à un gars dans son genre.Reed doit convaincre Henry que la vie ne consiste pas à atteindre son poids idéal. 
Il s’agit de trouver son contrepoids idéal.


Mon avis :


Ah, que ça fait du bien de lire un ouvrage où le personnage principal est enrobé et où cela ne l'empêche pas de trouver l'amour !
Au début de l'histoire, Henry vient de se faire larguer, comme une vieille chaussette, par son compagnon. Huit ans de relation jetés à la poubelle, forcément, c'est dur à avaler. En réaction, Henry décide de perdre du poids. Sur un coup de tête, il s'inscrit en salle de sport et commence un régime...
Arrivée à ce stade du livre, j'ai d'abord eu peur. Non, pitié, qu'on ne me montre pas un héros qui trouvait l'amour grâce à un nouveau tour de taille ! Rassurez-vous, ce n'est pas le cas. Déjà, le régime d'Henry ne va pas l'empêcher de manger des pâtes et des gâteaux (non mais, il faut se faire plaisir dans la vie !). Il va juste éviter d'en reprendre trois parts, et essayer de manger un peu plus sain.
Ensuite, s'il décide d'abord de changer à cause des remarques de son ex, c'est bien pour lui-même qu'il poursuit (ouf).
Et, cerise sur le gâteau, il n'aime pas, mais pas du tout le sport, il est persuadé en permanence que quelques exercices de plus vont le tuer (et ses meilleures amies partagent cette opinion). Car oui, il faut le dire, Henry a un véritable sens de l'humour (et aucun filtre dans ses paroles).
Sa rencontre avec son coach sportif, Reed, un beau gosse qui lève des haltères pour le plaisir, est donc détonante.
J'ai beaucoup apprécié le personnage d'Henry, ses phrases hors de propos et sa gentillesse. La romance qui se dessine entre les deux personnages est d'autant plus appréciable qu'elle montre surtout que les apparences ne sont pas ce qui font aimer les gens.
Même s'il n'y a pas vraiment de surprise dans le scénario, c'est vraiment une lecture très plaisante, pleine d'humour et de bonté, qui tire à boulets roses sur le body shaming et qui fait du bien au moral.

Et puis, imaginer un homme qui soit Thor en ville et Loki dans la chambre, c'est assez tentant...

dimanche 6 octobre 2019

Moi, guerrière Vicking

J'ai lu Moi, guerrière Viking de Virginie Platel


4ème de couverture


Moi guerrière viking est un livre dont vous êtes l’héroïne. 

C’est-à-dire que c’est vous qui faites vos propres choix dans l’histoire, et c’est donc vous qui façonnez votre aventure ! 

Dans ce roman, vous incarnez Vicky Løve, une Parisienne d’origine scandinave de vingt-cinq ans. Surdiplômée, elle n’a encore jamais travaillé et s’apprête à faire le grand saut dans la vie active. Du coup, par sécurité, elle a l’intention d’épouser son petit ami, un geek qui a une fâcheuse tendance à la confondre avec les goules de ses jeux vidéo. 

Mais lorsque celui-ci lui offre une bague venue du fond des âges aux étranges propriétés magiques, la vie de Vicky va basculer. Lors de son stage d’archéologie en Norvège, elle va en effet se retrouver propulsée à l’âge viking ! Nul doute que sa combativité sera fortement mise à l’épreuve, en particulier lorsque sa route croisera celle d’un séduisant guerrier et d’une mystérieuse et redoutable pirate. 
Tous deux semblent avoir un lien avec sa bague. 

À Vicky de découvrir lequel pour pouvoir rentrer chez elle, avant que sa vie ne soit brutalement écourtée. Entre autres réjouissances, elle devra apprendre à se battre hache à la main comme les Skjaldmö (guerrières au bouclier), naviguer sur les océans jusqu’aux terres glacées d’Islande à bord des fameux navires vikings, et survivre au froid polaire des nuits arctiques sublimées d’aurores boréales... 

Au cours de sa quête, elle devra surtout faire des choix cruciaux, notamment au niveau sentimental, qui décideront de son destin. 

Vous tenez désormais sa vie entre vos mains, c’est à vous de jouer !

Mon avis


Enfant, j'étais amatrice des "livres dont vous êtes le héros". Et quand on a joué pendant des années à des jeux vidéo, on garde au fond de soi un peu l'envie de continuer à vivre des aventures par procuration. C'est ce que nous permet ce roman : partir quelques siècles plus tôt, en pleine période viking, avec une mission à mener.
Le personnage que l'on doit incarner m'a d'abord un peu agacée, tant elle est centrée sur elle-même et aveugle à analyser ce qui l'entoure. J'avais donc hâte de prendre les rênes et de plonger dans le froid et le passé. Je n'ai pas été déçue du voyage.
Il y a beaucoup d'humour dans le style de l'autrice. Il n'est peut-être pas toujours très fin, mais il persiste, dans toutes les situations, et il est efficace. J'avoue que je suis morte quelque fois au cours de ce roman (j'ai décidément l'art de faire des mauvais choix) mais on a généralement la possibilité de revenir facilement juste avant la décision fatale pour poursuivre l'aventure sans tout refaire (ouf).
Les personnages que l'on croise sont parfois un peu caricaturaux, mais on sent une véritable recherche documentaire pour l'écriture, et une volonté de vraiment nous informer sur l'époque sans pour autant nous faire la leçon (chapeau pour l'exercice !).
La construction donne envie d'aller toujours plus loin, pour savoir ce qu'il va se passer ensuite (puis, qui sait, de tout refaire).
Je ne dirais pas que c'est un coup de coeur, parce que je n'ai pas vraiment réussi à adhérer au personnage, mais c'est purement personnel. Ce livre fait indéniablement passer un bon moment, et il mérite au moins d'être testé !

Il était une voix


J'ai lu Il était une voix de Marina Al Rubaee



4ème de couverture

« J’ai grandi avec des parents sourds. Aller à l’école fut un choc. J’y rencontrais un monde fait exclusivement de paroles et de sonorités. Je n’ai commencé à parler qu’à l’âge de six ans, puis je suis tombée amoureuse des mots. J’ai décidé d’écrire pour traduire en lettres les silences et les signes qui m’habitaient, pour les partager, leur donner du sens, un poids et une existence.»
 
C’est l’histoire d’une petite fille devenue femme, née dans une famille considérée comme différente et en difficulté par la société, du fait de la surdité de ses parents. Et pourtant, elle a senti, observé, vécu des situations qui sortent du commun et lui ont donné la force d’appréhender la vie autrement. Là d’où elle vient, on allume et on éteint la lumière pour faire remarquer sa présence. On ne dit pas, mais on «_parle_» et montre les choses avec les mains. Et on ne laisse jamais tomber.
Marina Al Rubaee nous invite à entrer dans une autre réalité, un univers où elle a dû très tôt prendre le rôle d’une adulte en devenant une aidante – quelqu’un qui s’occupe de proches en situation de dépendance.
Vue de l’extérieur, cette situation paraît extraordinaire alors que, pour elle, c’est une vie des plus ordinaires.

Ma chronique



J'étais très curieuse de découvrir de récit autobiographique, sur la vie d'un enfant entendant, grandissant forcément un peu à part de ses parents sourds. 
Au fil des pages, on sent toute l'émotion vécue par la narratrice, la pression que cela a représenté pour elle (à cause de l'entourage extérieur), ses difficultés justement à accepter le fait qu'elle était différente de ses parents. On y sent aussi énormément d'amour pour ses parents, de volonté d'avancer, pour eux, pour qu'ils soient fiers d'elle. Le combat incessant que cela a été transpire dans toutes les pages. 
Pourtant, malgré tout ça, la construction même du livre m'a laissé un peu en dehors de ce qu'elle vivait. Parce qu'il y avait parfois des répétitions de scènes ou de sentiments d'un chapitre à l'autre. Parce que, malgré un effort pour tenir une avancée chronologique, l'autrice faisait parfois des allers-retours entre les époques. Je crois qu'il manquait, à mon sens, d'une véritable vision globale de l'ouvrage (j'avais l'impression que les chapitres avaient été rédigés indépendamment les uns des autres) et cela a parfois entaché ma lecture. 
Le livre est intéressant, très intéressant même. Ce récit de vie évoque des choses auxquelles on ne penserait pas, éveille notre attention sur d'autres. On sent que l'autrice y a mis beaucoup d'elle-même, malgré une certaine pudeur naturelle. 
Ce n'est peut-être pas le meilleur qui puisse exister sur ce sujet, mais il reste abordable pour tout le monde, et aura au moins le mérite de nous faire mieux connaître une réalité qui nous est étrangère, à nous, entendants. 

Fingus Malister

J'ai lu Fingus Malister de Ariel Holzl


4ème de couverture

«  Préparez une soupe de mandragore avec 120 g de sève de mandragore et 80 g d’or des fous. Mélangez les ingrédients dans un bocal à élixir et faites mijoter une journée à feu follet. Une fois la soupe terminée, il suffit de la répandre sur tout cadavre frais pour qu’il revienne à la vie en quelques minutes. Et le rituel de zombification est accompli  !  »
Apprenti seigneur maléfique, Fingus Malister sait comment il va éblouir les jurés de sa future académie de magie. Mais il a besoin de l’aide d’une sorcière plus têtue que lui...


Mon avis


Ariel Holzl est un auteur dont j'aime beaucoup le style. J'avais adoré les Soeurs Carmine et j'étais très curieuse de le découvrir dans un ouvrage pour un public un peu plus jeune.
Je ne vais pas jouer sur le suspense : je n'ai absolument pas été déçue !

On découvre dans ce premier tome deux héros croustillants à souhait. D'un côté, Fingus, qui veut absolument être un génie du mal pour faire honneur à ses ancêtres, qui ne cesse de tester de nouvelles inventions au nom farfelu, et qui s'avère légèrement distrait et maladroit comme peut l'être un enfant d'une dizaine d'années.
De l'autre, sa meilleure (et seule) amie, une sorcière qui n'utilise presque pas la magie, qui vient d'une famille haute en couleurs avec des animaux domestiques fantômes, et qui cherche désespérément à avoir une bonne influence sur Fingus.
Ajoutez-y un poulpe géant libéré, une compétition entre sorciers, un crâne trimballé dans un chapeau magique, des villageois qui n'osent pas dire qu'ils se débarrasseraient bien de Fingus, et vous avez un roman qui ne cesse d'osciller entre action et humour.
L'univers est toujours aussi bien créé (Ariel Holzl est décidément très doué pour cela), il n'y a pas une minute d'ennui entre les pages, et j'ai déjà très, très hâte de découvrir la suite.
Ce monde est moins sombre que pouvait l'être celui des Sœurs Carmine, mais il baigne toujours dans une atmosphère à la Tim Burton pour les enfants (c'est l'occasion de revoir L'Etrange Noël de Mr Jack), avec un peu plus de couleurs peut-être.
Et, même si le lectorat cible est plus jeune (chic, je vais pouvoir le faire lire à mes filles), il reste tout aussi plaisant pour les plus grands d'entre nous, qui apprécieront le style et l'humour de l'auteur.
Un livre à partager en famille !

vendredi 4 octobre 2019

Pixie

J'ai lu Pixie de Shealynn Royan



4ème de couverture


Pixie a 15 ans et déjà un passé compliqué qu'elle aimerait révéler à sa meilleure amie. Morgane est une bouffée d'oxygène dans son existence. Mais parfois, les mensonges sont plus faciles que la vérité. Jusqu'où vont-ils la conduire ?

Mon avis


Voici un livre très court (trop?) que vous n'aurez aucun mal à lire le temps d'un bref voyage en train. L'écriture est fluide, rythmée, sans temps mort, et les scènes s'enchaînent tellement bien qu'on arrive à la fin sans s'en rendre compte.
L'héroïne est une pure adolescente, à fleur de peau, capable de s'emballer et de changer d'humeur plus vite qu'il n'en faut pour prononcer "range ta chambre". Elle pleure, elle rit, elle s'enflamme et c'est un pur concentré de vie entre les pages.
La brièveté du récit donne parfois l'impression que certains revirements sont trop rapides, ou que certains éléments mériteraient d'être plus creusés. Mais on n'est pas dans un roman où l'on s'ennuie et où l'on se regarde le nombril, on est en train de partager une semaine avec une ado, un moment fort de son existence, et il faut que ça bouge.
Bref, un moment plaisant, mené tambour battant, avec des émotions qui mettent parfois des papillons dans le ventre...