vendredi 29 mars 2019

Comment larguer un bad boy

J'ai lu Comment larguer un bad Boy de Sereine M



4ème de couverture


Riley a 21 ans, est étudiante en droit et promise à un brillant avenir. Son seul problème, actuellement, c’est son copain : Sledge. Le bad boy par excellence… avec qui elle vit depuis trois ans.
Or, un mauvais garçon, aussi séduisant soit-il, reste un mauvais garçon. L’idée selon laquelle un homme peut changer et devenir le parfait petit copain est un mythe. Il n’est pas attentionné, fume à l’intérieur, se moque des règles de propreté. Et il vous fait du mal, sans même le savoir.
Riley est donc déterminée à le larguer. Pour cela, elle a un plan infaillible : tout faire pour que lui la quitte. Sauf que les bad boys, en plus de tous leurs défauts, ont une caractéristique que Riley ignorait : ils sont coriaces et… obstinés !


Mon avis


Je n'aime pas critiquer trop férocement des livres. Mais là, vraiment, il y a beaucoup de choses à redire sur ce titre (à tel point que je me demande sincèrement s'il y a eu des corrections éditoriales).

L'histoire pouvait être originale et amusante, cela dit. Enfin un roman qui ne nous montre pas la jeune fille pure et prude qui tombe amoureuse du bad boy et se laisse malmener par lui parce que, vous comprenez, elle l'aime trop (vous me voyez lever les yeux au ciel, là ?)
Non, là, enfin, on a une jeune femme qui décide qu'elle mérite mieux que son bad boy, qui a compris qu'il ne changerait pas. Mais comme elle est encore un peu nunuche, elle ne va pas le quitter elle-même, elle va tout faire pour qu'il saute le pas à sa place.

Et voilà l'héroïne qui multiplie les tentatives (ratées) pour se faire détester de son chéri. Autant vous dire que, très vite, c'est elle qui devient agaçante. Tandis que lui est finalement plutôt attendrissant : quoi qu'elle fasse, il continue à lui trouver des excuses et à l'aimer. Et pour le côté bad boy, on a vu pire. En gros, il laisse traîner ses caleçons sales, il passe du temps avec ses copains, et le pire qu'il fasse, c'est (accrochez-vous) de fumer une cigarette à un moment donné !

Si ce n'était que cela, l'histoire était un peu niaise, un peu répétitive, avec un personnage principal très énervant, mais distrayante. Non, d'autres éléments m'ont un peu trop fait tiquer. Par exemple des soucis de concordances des temps : en décrivant une action, la narratrice intercale parfois un verbe au passé parmi tous ceux au présent. Sans qu'il y ait de raison valable pour cela. Elle traite aussi à plusieurs reprises son copain de nymphomane (le personnage se présente comme faisant des études de droit, plutôt éduquée... donc cette erreur de vocabulaire est choquante).
Quant au style... il comporte tellement de longues phrases sans queue ni tête que cela en devient vraiment épuisant à lire. Il n'y a pas de sens du rythme, le ton est plat et répétitif.
Par ailleurs, l'histoire est censée se passer aux États-Unis, mais est très clairement écrite par une Française (il y a une mentalité qui ne trompe pas, certaines réflexions ou même actes...)
J'avais l'impression de lire une ébauche de roman sur Wattpad (je ne critique pas, il y a de très bonnes choses sur Wattpad. mais pas uniquement). Et, après vérification, ce roman a bien d'abord été commencé sur cette plateforme, par une adolescente de 15 ans.
Donc je peux comprendre que l'histoire ait eu du succès, et que les éditeurs l'aient repéré. Pourquoi pas. Mais un minimum de travail dessus aurait été bienvenu (et je ne peux m'empêcher de penser à des critiques faites à l'auto-édition par rapport à l'édition traditionnelle, qui ont de moins en moins lieu d'être, en fait, comme le prouve ce titre).
Il y a de l'idée dans le titre, je pense que son autrice va certainement encore évoluer dans les années à venir. Sauf que, pour moi, ce roman n'était pas publiable en l'état et je trouve ça vraiment dommage de l'avoir proposé tel quel.

jeudi 28 mars 2019

J'ai lu Le Bruissement du papier et des désirs de Sarah McCoy


4ème de couverture


1837, île du Prince-Édouard, au large du Canada. Marilla Cuthbert, 13 ans, mène une vie tranquille dans le cadre enchanteur de la campagne, avec ses parents et son frère aîné, Matthew. À la mort brutale de sa mère adorée, Marilla se jure de veiller toujours sur son père et son frère.



Cette décision va entraîner sa vie entière. Désormais, elle se consacrera aux autres. Sacrifiant son amour pour John Blythe, elle décide de se battre auprès des plus démunis, les orphelins en particulier. Visionnaire, elle se révolte contre les mœurs de son temps et rejoint les rangs d'anciens esclaves affranchis afin que soit abolie la traite des Noirs. Mais ce combat pour la liberté a un prix : l'hostilité croissante de l'ordre établi. Chaque jour qui passe fait courir à Marilla un danger sans cesse plus grand.


Mon avis


Dès que j'ai vu le résumé de ce roman, j'ai tout de suite voulu le lire. Retrouver Marilla, un personnage de l'un de mes livres préférés, je n'allais pas manquer cette occasion. En plus, cela faisait plusieurs fois déjà que les titres de Sarah McCoy me faisaient de l'œil. J'avais donc toutes les raisons de craquer.

Et nous revoilà aux pignons verts. Les pignons verts avant Anne, bien avant (autant vous le dire tout de suite, j'ai lu toute la série, du premier tome à ceux qui parlent de ses enfants). Ce livre respecte le caractère des personnages tels qu'ils sont décrits, même si on les retrouve beaucoup plus jeunes.
Marilla a 13 ans au début du roman. Elle voudrait partir lire dans les prés, mais elle fait d'abord son travail à la maison. Bref, elle est déjà sérieuse, mais avec une pointe d'allégresse et d'impertinence, qu'elle avait un peu étouffé avec l'âge. Et qui est bien rafraîchissante à lire.
On retrouve aussi Matthew, toujours aussi affectueux, timide et attentionné (il est impossible de ne pas aimer Matthew). Un certain John Blythe, qui fait battre le cœur de Marilla. Et puis Rachel Lynde (oh que c'est amusant de la découvrir petite fille après l'avoir jugée et critiquée quand elle répond à Anne des décennies plus tard).
En ayant aimé les livres d'Anne d'Avonlea, vous serez forcément ravis de redécouvrir ces paysages et ces personnages des années plus tôt.

Mais même sans cela, le roman est intéressant. On y voit la vie au Canada, sur une petite île. Ses déchirements politiques et sociaux (le roman réussit même à parler des esclaves noirs en fuite). La petite et la grande Histoire se mélangent, le tout avec beaucoup d'humanité.
J'ai juste regretté par moments certains passages accélérés du temps, des années qui s'envolent d'un coup, d'un chapitre à l'autre. Mais c'est surtout parce que j'avais envie de passer le plus de temps possible en compagnie de ces personnages.

Ce qui est fou, c'est que, même en connaissant la fin de l'histoire, en sachant quelles romances allaient ou non se conclure, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Et ça, c'est ce que j'appelle du talent.

lundi 18 mars 2019

Achille des rivières et Stella des orages

J'ai donc lu Achille des rivières et Stella des orages de Yann Rambaud.




4ème de couverture



C’est l’histoire d’Achille, qui rêve de rivières tumultueuses
et d’aventures trépidantes. Des rêves merveilleux qu’il quitte à regret
pour rejoindre son fauteuil, son corps paralysé.
  
C’est l’histoire de Stella, qui s’échappe dans la musique.
Elle rêve d’un désert menaçant au-dessus duquel gronde l’orage.
Et d’une voix qui l’appelle à l’aide.
  
C’est l’histoire de deux voisins.
Celle des épreuves qu’ils traversent.
Celle de leur amitié qui va leur permettre de guérir.


Mon avis :



J'avais déjà lu les précédents ouvrages de l'auteur se situant dans cet univers (décidément, la ville où vivent ces jeunes doit être sur une faille spatio-temporelle, vu tous les adolescents qui croisent des choses étranges dans des mondes parallèles).

Cet ouvrage se lit très bien que l'on connaisse ou pas les autres tomes : on y croise leurs personnages principaux, mais les héros, ici, sont bien ceux qui sont présentés dans le titre.

J'ai senti une grande tendresse de l'auteur envers ces deux écorchés par la vie que sont Stella et Achille. Ce sont des ados que beaucoup de gens jugeraient, regarderaient de travers, et il les rend surtout profondément humains et, donc, attachants.

Les aventures qu'ils vivent sont très dures (il y a des meurtres, presque rituels, dans ces mondes étranges. Et le monde réel est à peine plus tendre), mais Yann Rambaud parvient à ne pas s'appesantir sur ces aspects. Ce qui compte, c'est l'évolution des personnages, et comment ils peuvent arriver à s'élever dans leur vie, à être mieux eux-mêmes. Et, en cela, c'est très réussi.

Par ailleurs, la langue et le style de l'auteur sont très beaux, avec un texte fluide et remarquablement bien écrit, imagé, des phrases polies avec soin et amour. 

Et l'aventure en elle-même avance, sans faille, sans temps mort. C'est un roman à la fois d'action et d'émotion, avec un équilibre très juste entre les deux, qui rend la lecture très addictive, très rapide. 

Ce roman clôt un cycle pour Yann Rambaud, mais il en ouvrira les yeux de tous les lecteurs qui découvriront son univers. 

mercredi 6 mars 2019

Votre attention s'il vous plaît

J'ai lu Votre attention s'il vous plaît de David Kwong


4ème de couverture

Qui n’a jamais été fasciné par les « trucs » des magiciens ? S’il s’agit avant tout de divertir ou d’émerveiller, la magie n’en est pas moins, à la croisée des sciences et de la manipulation, un art puissant, d’ailleurs utilisé avec succès par les politiciens et les équipes marketing.
Et si vous appreniez vous aussi à tirer les ficelles, à captiver un auditoire, à prendre le contrôle et à faire des miracles ? Magicien et consultant pour de prestigieux studios de cinéma mais aussi auprès de grands chefs d’entreprise, David Kwong nous dévoile, avec érudition et humour, les secrets de l’art de l’illusion et en livre sept grands principes, étayés d’exemples et de mises en application concrètes. Un ouvrage irrésistible grâce auquel vous pourrez devenir les magiciens de votre propre vie et tracer votre chemin vers le succès.

Mon avis


J'ai lu ce livre en espérant y trouver plein de trucs inédits pour captiver et convaincre, comme le promettait la couverture. Or, j'ai eu l'impression que l'ouvrage manquait singulièrement de conseils pratiques.

Mes attentes étaient peut-être trop fortes, parce qu'il s'agit plus de réflexions (certes bien documentées) sur le sujet que de véritables astuces.
L'auteur, magicien de son état, explique comment, dans son métier, il utilise certaines pistes pour diriger l'attention, la retenir, la canaliser vers ce qui est important. Il s'appuie sur de nombreuses études pour étayer ses propos (saviez-vous par exemple qu'un plat pouvait paraître plus ou moins salé selon la couleur de l'assiette ?) et donne aussi les transpositions de ces pistes dans le monde des affaires. Cet aspect de l'ouvrage est réellement passionnant.
En lisant l'ouvrage, on comprend à quel point toute manière de communiquer repose beaucoup sur la manipulation (sans que cela ne soit péjoratif), mais dépend aussi de beaucoup de préparation et de travail pour atteindre la réussite.
C'est intéressant. Vraiment. Mais j'ai un peu eu l'impression que ces "conseils" enfonçaient des portes ouvertes.
Bref, même si j'ai appris des choses durant ma lecture, je reste un peu sur ma faim. L'auteur n'a pas réussi à me captiver et à me convaincre... Tant pis pour moi.