dimanche 29 avril 2018

Au sorbier des Oiseleurs de Jo Ann von Haff

J'ai pu lire (dévorer plutôt) Au Sorbier des Oiseleurs, le tome 1 des contes d'Aucelaire, de Jo Ann von Haff




4ème de couverture :


Mesdames, mesdemoiselles, messieurs...
Venez déguster un thé et des pâtisseries au Sorbier des Oiseleurs, l'endroit le plus prisé, et sûrement le plus magique, de tout Aucelaire...
Vous y ferez la connaissance de Ginie, une jeune femme brimée par les convictions religieuses d'une mère abusive et qui n'a connu l'amour qu'à travers les romans qu'elle lit en cachette au cœur de la forêt.
Vous y rencontrerez Tito, un bel Andalou mystérieux, de passage, même s'il semble être un habitué de la cité.
Vous assisterez à leur rencontre et à la naissance de leur amour... un amour rendu impossible par bien plus que la distance qui les sépare.
Mais surtout, en ouvrant ce livre, vous plongerez dans le premier conte d'Aucelaire de Jo Ann von Haff, un conte qui vous emportera dans un monde unique, entre imaginaire et fantastique, saupoudré de mystère et de romance.

Mon avis :


Autant vous le dire tout de suite, j'ai adoré ce roman (vivement la suite !). Autant l'univers, que les personnages m'ont plu.
Ginnie est presque ingénue, tellement soumise et innocente malgré ses 25 ans. Parfois, on en oublie son âge et on lui donnerait beaucoup moins. Ce qui explique sans doute pourquoi autant le lecteur que ses amis dans le livre ont tant envie de la protéger, de la couver, de prendre soin d'elle. Elle est d'une gentillesse absolument désarmante, même quand elle se met en colère.
Quant à Tito, malgré ses origines espagnoles, il n'a rien d'un beau brun ténébreux... sauf le premier adjectif. Mais je vous laisserai le découvrir à travers ses descriptions physiques. Sachez juste qu'il est tout aussi gentil que Ginnie. Ces deux-là sont faits pour s'entendre.
Ce qui explique sans doute leur histoire d'amour. De mon côté, j'ai toujours du mal à croire à l'amour fou et inaliénable dès le premier regard, mais on est ici dans un univers magique, alors c'est nettement moins choquant.

L'univers dans lequel les personnages sont plongés est plein de mystères (je sens qu'on a encore beaucoup à apprendre sur lui dans les tomes suivants). J'avoue que j'aimerais bien faire un tour moi aussi dans ce salon de thé restaurant très appétissant ! La ville d'Aucelaire a un petit côté hors du temps, comme une ambiance moyenâgeuse qui tenterait de se fondre dans notre modernité actuelle. Ce qui est finalement assez rafraîchissant, même si c'est parfois un peu déroutant. J'ai mis un moment à comprendre à quelle époque se situait réellement le roman !

Pour le moment, le livre n'est disponible qu'en numérique. Mais je pense que je risque fort de me l'acheter quand il sortira en papier (vous avez vu sa splendide couverture ?).


Et que je tenterai de me le faire dédicacer par Jo Ann von Haff le plus rapidement possible. J'aime beaucoup cette autrice et ce qu'elle dégage sur son blog et dans ses newsletters. Je vous invite à faire connaissance au plus vite avec elle, elle semble vraiment adorable.

Et, ensuite, quand vous aurez à votre tour lu ce livre, je pense que vous attendrez comme moi la suite. L'univers est aussi riche que bon nombre de sagas fantastiques qui nous viennent des États-Unis et j'espère pouvoir y passer encore plein de bons moments !

vendredi 27 avril 2018

La singulière aventure de Pénélope Vermillon - Valija Zinck

Grâce à NetGalley et Rageot, je viens de terminer La Singulière Aventure de Pénélope Vermillon, un roman jeunesse écrit par Valija Zinck.



4ème de couverture :


Pénélope a les cheveux gris et une odeur de feu. Cela a beau être étrange, la petite fille ne s’en est jamais vraiment souciée. La seule chose qui attise un peu sa curiosité, c’est que chaque été, le jour de son anniversaire, il pleut et que, ce jour-là, la pluie ne mouille pas. Cependant, quand Pénélope découvre par hasard qu’elle a en fait les cheveux roux et des pouvoirs un peu bizarres, tous les petits mystères de sa vie se transforment en un océan d’énigmes. Ces pouvoirs sont-ils hérités de son père, comme le lui révèle finalement sa mère  ? Pourquoi cette dernière lui a-t-elle fait croire qu’il était mort alors qu’il les a tout simplement abandonnées  ? Tandis que la magie croit en Pénélope, s’épanouit aussi la colère et l’envie de partir à la recherche de ce père absent…

Mon avis


J'avoue, je me suis régalée avec cet ouvrage. Ok, Pénélope n'a que 10 ans, et c'est un roman jeunesse. Mais il est remarquablement écrit, plein d'humour, avec un sens du style, de l'histoire et de la construction de personnages qui vaut largement le détour.
C'est peut-être parce que son autrice est allemande, j'avais l'impression de lire un titre hollandais. Il y avait dans les pages cette sorte de légèreté, de lâcher-prise et d'humour un peu décalé que j'aime dans ces ouvrages.
Pénélope n'est pas seulement vermillon, elle est flamboyante, pleine d'énergie, avec un sacré caractère. C'est une petite fille pleine de vie, qui prend des initiatives souvent risquées, qui vit dans son monde un peu étrange, mais qui est en même temps très attentionnée. Ce fut un vrai bonheur de la découvrir.
Cet univers de magie un peu étrange, avec ses sorciers qui se reconnaissent entre eux, ses objets magiques qui ne fonctionnent pas toujours comme prévu, son chat-batterie et ses stages d'été où l'on ne peut accéder qu'à partir de 11 ans (tiens, ça me rappelle quelque chose) est tout aussi plaisant. Au point que, même si ce livre est un one-shot, j'imaginerais bien une série pour le poursuivre. J'étais bien dans cet univers plein de légèreté...
Alors, oui, il y a de vrais méchants pas sympas du tout (mais pas non plus effrayants), des questions financières qui se posent (on est quand même dans le monde réel), une grand-mère un peu spéciale et fragile et des enfants qui se promènent tout seul à 10 ans sans que personne ne s'inquiète (là, c'est mon côté mère poule qui parle). Mais ce n'est pas un livre à donner des cauchemars, c'est un livre qui donne le sourire. Et c'est ça son plus beau pouvoir magique.

Quelques extraits pour le plaisir :

Le père de Pénélope ne vivait pas dans la maison à peau de dragon. Il ne vivait plus nulle part. Il était mort quand Pénélope était encore toute petite.

Et quand Pénélope se retrouve trempée et que les élèves de sa classe lui prêtent tous, absolument tous, un vêtement pour qu'elle n'attrape pas froid...
Cet épisode mis à part, il ne se passa pas grand-chose ce matin-là. À la fin des cours, quand elle reprit le chemin de la maison, elle aurait pu remettre ses vêtements qui, entre-temps, avaient presque eu le temps de sécher entièrement. Mais elle ne voulait pas se défaire du plaisir d'être emmitouflée par sa classe. 

Ah oui, et j'aime beaucoup la version française de la couverture, plus que l'originale d'ailleurs :

jeudi 26 avril 2018

Contrat avec un geek

Je viens de terminer Contrat avec un Geek demo de Chani Brooks



4ème de couverture :

Une comédie romantique sexy avec des geeks et des chats. Curieuse? Testez!

Jessica est une chimiste de génie fan de Star Wars. Son but ? Devenir riche et ne jamais dépendre d’un homme : un chat, du chocolat et des ewoks à la télé suffisent pour rendre une femme heureuse. Ça avec une partie de jambes en l’air tous les trois mois, sans engagement. Sa théorie tient la route jusqu’à ce que sa startup se retrouve en faillite. Tomasi, un ancien camarade de lycée qui cartonne dans le jeu vidéo, accepte de lui prêter de l’argent en échange de quelques contreparties, une sorte de petit contrat entre amis. Jessica croit son cœur blindé contre les hommes. Mais comment lutter contre celui-là? Tomasi est pire qu’un chat à deux pattes… =^-^=


Mon avis : 

J'avoue que l'accroche de ce court roman m'a très vite tentée. En plus, il est réservé aux geeks, puisqu'il n'existe qu'en format numérique... Et oui ! Et il est gratuit, ce qui ne gâche rien...
C'est une chick-litt bourrée de références (toutes expliquées) à Star Wars, Zelda et autres petits trucs qui ont marqué notre vie. Il y a même parfois un peu trop de références : quand elle fait allusion à Star Wars trois fois en trois lignes, c'est beaucoup, même pour moi, et ça manque un peu de stabilité. Mais l'autrice se rattrape avec ses explications sur ses références, qui sont aussi drôles que son roman lui-même. Et oui, il y a vraiment besoin de rappeler qui est Han Solo : il y a peu, j'ai joué à un jeu de société avec des amis qui n'avait jamais entendu la réplique "je suis ton père" et qui ne savait pas d'où elle sortait !!!)
Ce livre n'est pas un grand roman philosophique... Mais ce n'est pas ainsi qu'il est présenté. Il y a surtout beaucoup d'humour, de légèreté, des personnages dont on se demande comment ils vont avancer (et passer au niveau suivant). Et même un peu de mystère (je veux en savoir plus sur la nièce de Tomasi).
D'ailleurs, je n'ai pas vu le temps passer en le lisant, et je suis arrivée bien trop vite à la fin... Heureusement qu'il y a d'autres niveaux à lire !
Et pour 0,99 €, je vais découvrir de ce pas les missions suivantes que Jessica va devoir mener !

mercredi 25 avril 2018

Magisk Magi

Grâce à Masse critique de Babelio, j'ai pu lire Magisk Magi de Alfred et Régis Lejonc


4ème de couverture :

Ce n'est pas le tout d'avoìr de grands pouvoirs, encore faut-il ne pas se tromper dans la formule magisk !


Mon avis :


Cette bande-dessinée très courte (54 pages petit format) est surtout sans texte. Elle peut donc être lue à tous les âges (et elle a déjà bien circulé entre les mains des membres de ma famille, y compris chez les petits lecteurs).

L'histoire est brève, amusante, avec ces répétitions qui rassurent les enfants et font rire les adultes (pourquoi j'ai une chanson de la Compagnie Créole en tête, maintenant ?)





Et, même avec plein de légèreté et un côté burlesque assumé, il y a des messages dans cette bd : il ne faut pas croire tout ce que disent les publicités. L'amour ne se commande pas. Et l'usage de la magie peut se retourner contre vous (certains messages sont peut-être plus utiles que d'autres en fonction des situations dans lesquelles vous vous trouvez...)

Il est intéressant de savoir qu'il s'agit d'une réédition d'une BD d'abord parue en noir et blanc. Et, très honnêtement, le choix des couleurs (principalement un vert turquoise et un rouge orangé) ajoute beaucoup au charme de cette histoire. 



Bref, une mignonne petite découverte, à lire dès le plus jeune âge... et sans limite de durée !



tous les livres sur Babelio.com

mardi 24 avril 2018

Les règles... quelle aventure !

Je viens juste de terminer Les Règles... quelle aventure de Elise Thiébaut


4ème de couverture :  

Une fois par mois environ, les filles et les femmes entre 12 et 52 ans saignent pendant quelques jours mais on n'en parle jamais, alors même que cela concerne la moitié de l'humanité.

Les règles ont longtemps été un instrument qui a permis d'opprimer les femmes et de leur donner l'impression qu'elles étaient impures et capables de moins de choses que les hommes. Les règles sont donc un véritable enjeu féministe auquel il n'est jamais trop tôt pour s'intéresser…

Parler des règles, c'est aussi parler du patriarcat, de sexualité, de religion... Dans Les règles... quelle aventure !, Elise Thiébaut et Mirion Malle abordent le sujet avec humour, de façon décomplexée et décalé, avec de solides références culturelles, mythologiques, médicales et féministes pour piquer la curiosité et enrichir la connaissance des préados et ados, filles et garçons.

Mon avis :

Bon, les règles, je connais, merci, ça fait un moment que je pratique. Mais mon aînée, la môme caoutchouc, a découvert ce petit phénomène cette année. Et même si je lui en avais déjà parlé, que j'ai répondu à toutes ses questions le moment venu, je suis toujours à la recherche de livres sur la puberté, la sexualité, etc. qui peuvent la concerner.
Mais je ne veux surtout pas de guide style "le guide des filles" qui leur dit de se laisser pousser les cheveux pour mieux séduire les garçons ou de faire attention à son poids (je vomis et je reviens plus tard).
Bref, je suis tombée sur ce petit livre qui mêle règle et féminisme. Et ce fut une belle découverte. 

Il est court et rapide à lire. Il y a des illustrations humoristiques qui ponctuent la lecture. Et il est bien documenté sur de nombreux sujets : l'histoire des règles, pourquoi certains les considèrent comme tabou, les remarques sexistes sur le caractère des femmes liés aux ragnagna, les protections à utiliser, l'endométriose, etc.
Les chapitres sont brefs. Ces sujets sont évoqués, expliqués, sans que ce soit un essai de mille pages indigeste pour une jeune adolescente.
Et, oui, il y a un peu de militantisme féministe dans tout ça. Parce qu'avoir ses règles, ce n'est pas honteux, que ce n'est pas une excuse pour faire moins de choses, parce qu'on a le droit d'être respectées par le corps médical. Et parce que, parfois, on en a assez de se faire marcher sur les pieds.

Bref, un ouvrage rafraîchissant sur un sujet peu évoqué. Et un livre que je me suis empressée de faire passer à ma fille. Alors, certes, ce livre n'est pas pour les esprit trop prude et trop fermé. Mais si vous ne savez pas comment en parler à vos filles, il peut très bien les renseigner à votre place. Et si vous savez comment en parler... et bien il complètera vos informations !

Une vidéo d'Elise Thiebaut sur le sujet (le livre est plus léger que la vidéo)

Le blog sur mediapart de cette autrice et journaliste

Et, ce qu'il faut savoir, c'est que ce livre est édité par une petite maison d'édition que je ne connaissais pas, j'avoue : La ville brûle. 

Ils ont nombre de titres intéressants à leur catalogue (et vous recevrez un tote bag gratuit pour l'achat de trois d'entre eux via leur site. Craquerais-je ou pas ?)



vendredi 20 avril 2018

Royales

Je viens de lire Royales de Camille Versi



4ème de couverture

Margaret est la princesse parfaite, adorée de tous les Anglais. Généreuse, intelligente, polyglotte, cavalière émérite, menant de front des études de littérature, de politique et d’histoire par correspondance…
Son secret  ?
Margaret n’existe pas vraiment. Elles sont seize. Seize sœurs.
Seize clones, éduquées à la perfection, créées pour faire rêver un royaume.
Mais les temps ont changé… Sur seize clones, il ne devra rester qu’une princesse.  

Mon avis

J'avoue, quand j'ai commencé à lire ce livre, j'ai immédiatement pensé à 7 sœurs.

Le principal point commun, c'est bien sûr l'histoire de ces sœurs qui doivent rester cachées pour que personne, à l'extérieur, ne puisse deviner qu'elles sont plusieurs à jouer le même rôle.
Mais l'histoire est différente : elles jouent un peu moins leur vie. Juste l'avenir de la couronne britannique, du pays et... ah si, peut-être leur vie quand même puisque la reine n'a pas l'intention de les garder toutes en vie.
Il y a aussi presque une réflexion éthique sur les clones : doit-on les considérer comme des êtres humains ou juste comme des objets utiles ? En lisant l'histoire de Margaret, il est impossible de ne pas opter pour la première définition. Parce que chacun de ces clones est différent : dans son caractère, dans ses aspirations, dans sa volonté... Et pourtant, elles ont toutes été élevées de la même manière, et issues du même modèle originel. L'inné, et même l'acquis, finalement, ce ne sont que peu de choses par rapport à la personnalité. 
J'avoue que, face au grand nombre de ces clones, j'avais parfois du mal à retenir quelle était la particularité de chacune. Certaines se démarquaient plus que d'autres, mais pas toutes. Ce qui n'est pas du tout gênant pour la lecture, puisqu'on suit principalement une narratrice, May, une des clones.
Pendant tout le roman, elle se battra pour trouver comment prouver leur individualité, comment convaincre qu'elles ne méritent pas de mourir, comment trouver sa propre voie. Et comment s'opposer sans tout perdre à leur grand-mère, la reine, tellement figée dans ses certitudes qu'elle en devient grotesque.
Il y a un peu d'amour, beaucoup de réflexions sur ce qui constitue une personne, sur la solidarité aussi. Ces jeunes filles auront un certain nombre de combats à mener et elles ne choisiront pas toujours les meilleures armes ni même les ennemis qu'elles doivent affronter. A chaque page, on craint que tout ne s'effondre pour elles et qu'elles ne puissent pas survivre. Parce qu'il semble n'y avoir aucune issue...
Est-ce qu'elles en trouveront une ou est-ce que ce sera un carnage ? Ce sera à vous de le découvrir en le lisant. Le livre souffre par moments d'un léger manque de rythme mais il reste très agréable à lire. 
Et, surtout, il a été écrit par une autrice française, et rien que pour cela, vous devez lui donner une chance. Camille Versi s'est fait remarquer sur Wattpad où elle continue à soumettre ses textes en cours. 

mardi 17 avril 2018

La fille sans passé

J'ai lu La fille sans passé de Sarah Everett




4 ème de couverture

Depuis qu’Addison a subi un accident, elle a des trous de mémoire et elle parle à un garçon qu’elle est la seule à voir. Est-elle en train de devenir folle  ? Addison décide de s’inscrire à un programme médical qui est censé lui permettre de récupérer la mémoire. Mais rapidement, elle découvre que ce n’est pas sa première visite à la clinique  : elle y est déjà venue pour effacer certains de ses souvenirs… Dont le souvenir d’un garçon. Qui est ce garçon  ? Pourquoi l’a-t-elle effacé  ? L’a-t-elle aimé  ? Addison est prête à tout pour le retrouver et retrouver celle qu’elle a été…

Mon avis

Le résumé de ce roman m'a tenté... Mais en réalité, ce résumé en dit déjà beaucoup trop sur l'histoire. Le roman suit donc Addison qui tente de comprendre pourquoi son cerveau lui joue des tours. Très vite, le livre en vient à alterner entre son passé (qu'elle a oublié) et son présent. Et on découvre une histoire d'amour, avec un garçon au sourire à "100 000 watts". Cette histoire se déroule devant nous sans qu'Addison n'y ait accès (c'est d'ailleurs très intime de rentrer dans les souvenirs perdus d'une personne)... Et je me suis retrouvée à attendre le drame, qui devait l'avoir conduite à vouloir effacer cette histoire.
Le livre se lit facilement, la thématique est intéressante, le message final n'est pas trop mal non plus. Mais je ressors assez mitigée de ma lecture. Il y a bien quelques surprises, mais, dans l'ensemble, les événements se devinent assez vite. Et, personnellement, j'ai toujours eu beaucoup de mal avec les histoires qui commencent par une scène prenante puis qui reprennent "trois mois avant". Et c'est un peu la construction de ce récit. J'ai attendu tout du long la révélation du moment dramatique, puis de la manière dont elle allait vivre avec... et j'ai été un peu déçue sur cet aspect-là. 
Ce ne sera donc pas un coup de coeur pour moi, même si le personnage est intéressant ainsi que le message du livre : vaut-il mieux vivre avec sa douleur ou l'effacer ?

lundi 16 avril 2018

Comment se comporter comme une personne normale

Ce week-end, j'ai lu Comment se comporter comme une personne normale de TJ Klune



4ème de couverture : 
Gustavo Tiberius n’est pas normal. Il en est conscient, tout comme le reste des habitants d’Abby, petite ville de l’Oregon. Il lit des encyclopédies chaque soir avant de dormir, a un furet de compagnie qu’il a baptisé Harry S. Truman, possède un vidéoclub où personne ne met les pieds, et ses plus proches amis sont Lottie, une dame dont les cheveux ressemblent à ceux d’une drag-queen, et un trio de vieilles motardes chevauchant de Vespa répondant au nom des "Nous, les trois Reines".
Gus n’est pas normal. Et ça lui va très bien. Tout ce qu’il demande, c’est qu’on le laisse tranquille
Jusqu’au jour où entre dans sa vie Casey, un hipster asexuel défoncé et accessoirement le nouvel employé de chez Lottie’s Lattes. Pour une raison qu’il ne comprend pas, ce dernier pense que Gus est l’être le plus fabuleux sur Terre. Et il se pourrait bien que Gus commence à penser la même chose de Casey, même si celui-ci passe sa vie à poster des photos de sa nourriture sur Instagram.
Mais Gus n’est pas normal et Casey mérite quelqu’un qui l’est. Voulant soudain être ce quelqu’un, Gus sort de sa zone de confort et formule un plan pour devenir la personne la plus normale au monde.
Après tout, qu’est-ce qui pourrait bien clocher ?

Mon avis : 

En ce moment, pour une raison qui m'échappe encore, je rencontre souvent dans mes lectures des personnages homosexuels, bisexuels, ou autres.
Je me suis donc presque naturellement tournée vers cet ouvrage dont la description semblait assez amusante.
Pourtant, quand j'ai commencé à lire les premiers chapitres, je me suis demandé dans quelle genre d'aventure je m'étais fourrée. La présentation du personnage de Gus, figé dans ses habitudes et aux sourcils très expressifs, était certes amusante, mais de là à avoir envie de la suivre plus longtemps...
Et puis Casey est arrivé. Et il a tout changé. Autant pour moi en tant que lectrice que pour Gus. Et ce livre est devenu attachant. Ou, plutôt, Gus l'est devenu. Je n'avais qu'une envie, moi aussi, en lisant, c'était de serrer ce bisounours grognon dans mes bras ! Ainsi que ses amies, très impliquées mais complètement surréalistes. 
Autant vous le dire : il y a beaucoup de cannabis dans l'histoire et certains passages sont tellement ahurissants que c'est à se demander sous l'emprise de quel produit ils ont été écrits. Notamment les sites internet WTF que Gus parcourt pour comprendre comment se comporter comme une personne normale (je crois pouvoir dire que la réponse N'EST PAS sur internet !)
Mais c'est une jolie histoire de tendresse, avec des gens pas très sûrs d'eux et pas mal d'humour. 
Et rien que pour ça, ça vaut la peine d'être lu.

Sinon, vous pourrez déjà apprécier le prologue : 
« Ne laissez jamais personne vous dire que ce que vous êtes n’est pas bien.
Il n’y a rien de mal à être homosexuel. Ou hétérosexuel. Ou bisexuel.
Il n’y a rien de mal non plus à être asexuel, demisexuel, pansexuel ou aromantique.
Vous êtes vous-mêmes et si quelqu’un vous le reproche, souvenez-vous d’une chose :
Vous êtes exactement comme vous êtes censés être. »


vendredi 13 avril 2018

Trois de tes secrets de Julie Buxbaum

Je viens de lire (de dévorer en réalité) Trois de tes secrets de Julie Buxbaum


4ème de couverture : 
Jessie trouvera-t-elle qui est son mystérieux bienfaiteur ? 

Nouvelle dans un lycée huppé de Los Angeles, Jessie ne se sent pas à sa place. Alors qu'elle songe à rentrer à Chicago, elle reçoit un mail providentiel et... anonyme : un expéditeur inconnu lui prodigue de précieux conseils pour s'intégrer et éviter les pièges de Wood Valley. Jessie ignore tout de son ange gardien mais décide de lui faire confiance. Pour faire tomber le masque, elle l'incite toutefois à lui révéler trois de ses secrets...

Mon avis
Étrangement, le résumé ne m'attirait pas plus que cela. J'aime bien le mystère, mais sans excès non plus. Mais ce livre avait plutôt de bonnes critiques alors je m'y suis penchée aussi. Et j'ai eu raison !
J'ai vite été happée par le ton du personnage principal, Jessie. Peut-être parce qu'elle me ressemble un peu : jeune, maladroite, timide, toujours plongée dans ses livres, du style à s'excuser quand quelqu'un la heurte dans un couloir et à trouver ses répliques qui tuent deux heures après... En réalité, je pense qu'elle pourrait ressembler à de nombreuses amatrices de lecture (corrigez-moi si je me trompe).
Jessie ne se sent pas à sa place dans cet univers, elle s'y fera pourtant des amis, elle tombera amoureuse... Oui, la trame est un peu classique, la révélation n'en est pas vraiment une (même si je me suis amusée à tenter plein d'hypothèses) et pourtant je n'avais pas envie de quitter cet univers. Et je me suis même surprise à relire le début une fois la dernière page tournée, pour voir quels indices l'autrice avait semés ! 
Ce qui veut dire que le style est plutôt bon, que le décor est bien planté, que les personnages sont attachants (et que certains sont vraiment craquants, mais chut, je ne dirai rien). 
Un bon moment de lecture, que je suis ravie d'avoir découvert !


jeudi 12 avril 2018

Moana de Silène Edgar

J'ai lu le premier tome de Moana de Silène Edgar

4ème de couverture : 
Moana refuse de mener la vie que voudrait lui imposer son peuple.
Dans un futur post-apocalyptique, le monde est en proie à un grand refroidissement et l’humanité est menacée de disparaître. La Polynésie où vit Moana n’échappe pas à cette règle  : elle est recouverte de neige. Selon les règles édictées par son peuple, la jeune fille doit se marier et avoir des enfants au plus vite. Mais il est hors de question pour Moana de suivre ces règles qui ne lui conviennent pas. Une seule solution  : fuir, pour vivre sa vie selon ses propres choix.

Mon avis
Un beau voyage dans les mers (gelées) du Sud. J'ai bien aimé rencontrer Moana et sa grand-mère facétieuse. La présentation de leur monde coule aisément, sans de longs passages qui nuiraient à l'histoire. Les personnages secondaires sont attachants (j'ai adoré Pierre !) et la tension est bien présente. 
J'ai senti beaucoup de tendresse pour ces personnages, une véritable critique des gouvernements qui veulent un peu trop contrôler le monde, une déclaration d'amour à la fiction, sous toutes ces formes. Et un attachement aux liens familiaux qui ne se dément pas, du début à la fin. 
À lire pour se dépayser, pour réfléchir, et pour réapprendre à écouter les souvenirs de nos anciens !

Ce livre est une réédition du roman paru il y a 10 ans aux Editions du Jasmin. La nouvelle couverture est absolument splendide ! Et son petit prix (6,90 €) devrait finir de vous convaincre de l'acheter ! 
Attention : il y a plusieurs tomes, les suivants devraient paraître prochainement (le tome 2 est annoncé pour mai sur Amazon) et Silène Edgar a annoncé la parution du troisième en juillet !