mardi 30 octobre 2012

Gone

Il y a un temps pour tout, même pour rattraper ses chroniques en retard. Aujourd'hui, je vais vous parler de Gone, de Michael Grant.
Couverture Gone, tome 1

4ème de couverture : Imaginez. En plein cours d'histoire, ils sont en train de prendre des notes quand tout à coup... plus de professeur ! Affolés, ils sortent de classe et se rendent compte qu'il n'y a plus aucun adulte. Comme s'ils s'étaient évaporés. En fait, tous les êtres humains de plus de 15 ans ont disparu. Plus incroyable encore, ceux qui restent développent des super-pouvoirs mais ils ne parviennent pas encore à les maîtriser.Cette aventure extraordinaire est arrivée à Sam, 14 ans, et à tous les enfants de la petite ville californienne de Perdido. Passé la première période d'euphorie, les enfants doivent maintenant s'organiser pour survivre. Qui va s'occuper des bébés et des malades ? Comment trouver de la nourriture ? Autant de questions vitales à résoudre en urgence ! Sam devient malgré lui l'un des responsables de l'organisation mais, bien vite, il va devoir affronter d'autres chefs de bandes, aux idées beaucoup plus sombres.


Pour je ne sais quelle raison (peut-être un fantasme enfantin), je suis fascinée par les histoires portant sur des enfants qui se retrouvent seuls, sans adultes autour d'eux. Cette passion a commencé avec Les Enfants de Timpelbach alors que j'étais encore à l'école primaire, ne s'est pas démentie avec les Deux ans de vacance de Jules Verne... et a même résisté à Sa majesté des mouches (qui est pourtant terriblement violent). Il y a d'ailleurs un deuxième point commun à toutes ces histoires : à chaque fois, deux bandes se créent, dont l'une est terriblement agressive et prête à oublier toutes les règles. Et l'histoire ne peut se terminer que quand les "gentils" réussissent à rétablir l'équilibre. Comme si l'enfance était naturellement violente et que l'on avait besoin de traverser cette phase avant de grandir. Du point de vue de la société, je me demande ce que cela veut dire pour notre génération, qui n'a jamais connu la guerre que comme un événement très lointain : les kidults et autres adulescents sont-ils la preuve que l'on ne peut devenir adulte à plein temps qu'après avoir vécu un rude conflit ?

Quoi qu'il en soit, Gone reprend donc les mêmes éléments : dans une ville américaine, toutes les personnes de plus de 15 ans disparaissent du jour au lendemain. Certains tentent de remettre les choses en ordre... d'autres veulent surtout établir leur propre ordre. Des éléments divergent pourtant : la ville (assez étendue) est coupée du monde par un dôme apparemment infranchissable (et c'est là où je me rends compte que je ne vous ai pas encore parlé de ma lecture du Dôme de Stephen King... ce sera pour une autre fois)... et, surtout, certains enfants ont l'air de bénéficier de pouvoirs qui sortent légèrement de l'ordinaire. Ces pouvoirs auraient d'ailleurs déjà existé avant que le dôme n'apparaisse. Sont-ils des mutants ?

Comme vous le voyez, ce roman contient suffisamment d'éléments pour constituer une histoire intéressante. Tellement intéressante, même, qu'elle fait l'objet d'une saga (et oui, encore une), qui est encore en cours d'écriture actuellement.
Cela reste un roman adolescent, avec un vocabulaire abordable, mais avec beaucoup plus de noirceur que dans beaucoup d'ouvrages du genre (je vous laisse imaginer ce qu'il advient des nourrissons laissés à l'abandon dans des maisons vides de parents avant que les jeunes adolescents ne se décident à quadriller la ville...). J'aime bien le fantastique, mais il y en a peut-être un peu trop à mon goût par moments (les bipèdes ne sont pas les seuls à bénéficier de pouvoirs peu ordinaires... et il y a des zones dont il vaut mieux ne pas s'approcher). L'ouvrage est bien mené, avec suffisamment de suspense et des révélations savamment amenées, pour que la lecture ne soit jamais ennuyeuse. Il y a là suffisamment d'action pour faire une série télé, à mon sens (comprenez aussi qu'il y a donc relativement peu d'introspections de la part des personnages principaux). Parlons-en, de ces personnages. Ils sont crédibles : solides, avec leurs faiblesses, fouillés mais avec juste assez de mystère pour nous donner envie d'en savoir plus sur eux et de mieux les connaître... Ils sont donc plutôt réussis.

Malgré tout cela, ce roman n'est pas un coup de cœur. Peut-être parce qu'il est un peu trop sombre pour moi, justement. Mais j'avoue que je suis curieuse de lire la suite (le 5eme tome devrait sortir prochainement en France), et de savoir comment l'histoire évolue...

En plus :
- trailer du premier tome (en anglais)
-minisite de la maison d'édition originelle de Gone, avec des conseils de survie en cas de disparition des adultes (en VO)
- l'auteur sur facebook et sur twitter

mercredi 24 octobre 2012

Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir

Cette année, j'ai la chance d'être membre du jury du coup de cœur 2013 pour auteurs peu médiatisés. Je vais donc pouvoir lire un certain nombre de titres dont on parle moins... et tenter de définir mes préférés.
J'ai commencé mes lectures par Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir de J. Heska






4ème de couverture : Je m'appelle Jérôme et je ne suis pas quelqu'un de populaire. Invisible pour mon entourage, insipide pour mes collègues, insignifiant pour ma petite amie. Un jour, je suis tombé sur un article dans un magazine bon marché censé m'aider à régler un certain nombre de problèmes dans ma vie. Ca m'a amené un peu plus loin que prévu ... Ah oui, le "un peu plus loin", c'est devenir le chef de file involontaire d'un mouvement philosophique qui a révolutionné le monde.

Ce roman nous présente le journal intime de Jérôme, employé insignifiant d'une grande société, qui se démarque surtout par son peu d'aptitudes pour la vie sociale. Il cherche continuellement à être bien vu et, entre nervosité et maladresses, ne parvient finalement qu'à énerver ceux qui l'entourent.
Un jour, il décide que cela doit changer...

Ce livre se lit très vite, les chapitres, qui sont autant d'entrées du journal intime, se lisent très vite. Il n'y a pas de temps mort, puisque le narrateur résume lui-même les actions principales de ses journées. Quelques introspections nous permettent de mieux le connaître, mais sans jamais perdre de temps. On découvre tout ce qui se passe en même temps que lui, parfois avec surprise, parce qu'il ne perçoit pas les indices extérieurs... et donc nous non plus.
Le style est volontairement très oral, on n'a pas affaire à un intellectuel qui se gausse de mots, mais juste à une personne ordinaire qui tente de faire le point sur sa vie. Les moments où le vocabulaire est plus étudié ne semblent d'ailleurs pas naturels.
Il est facile de s'attacher à ce grand nigaud qui veut juste que les gentils soient récompensés et les méchants punis. 

L'histoire aurait pu sembler dégoulinante de bons sentiments et ce n'est pas le cas. C'est juste la vie ordinaire d'un homme ordinaire... qui tout d'un coup devient plus intéressante, presque contre son gré. Et on se prend à réfléchir en lisant : vous non plus, sûrement, vous ne jetez pas vos papiers dans la rue... Mais avez-vous déjà réprimandé un inconnu qui ne montrait pas ce simple respect de l'espace public ? La civilité, la méchanceté... De grands concepts qui sont évoqués en quelques pages, par un roman apparemment léger.

Il a de l'humour dans la plupart des pages, introduites par des maximes qui évoluent en fonction de l'état d'esprit du fameux Jérôme, et ce roman devrait faire parler de lui. D'ailleurs, si vous avez envie de rejoindre le mouvement cimondiste (qui ne le voudrait pas après avoir lu le livre ?), c'est par ici

Vous pouvez aussi juste faire un tour sur la page de l'auteur, à la fois instructive et drôle.


dimanche 21 octobre 2012

Bon anniversaire !

Et oui, le swap anniversaire continue. Aujourd’hui, c’est Liliba :qui souffle les bougies. Allez lui faire un petit coucou !

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Les suivantes seront :

- Tiphanie : le 6 novembre
- Meldc : le 4 décembre

mercredi 17 octobre 2012

Sacrée famille - David Safier

Vous vous rappelez, il y a quelque temps, je vous disais m'être inscrite au challenge Livr'a deux pour Pal'addict



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Il était temps que je vous livre ma chronique, non ? Surtout que j'ai un certain nombre de chroniques en retard : si vous regardez mon profil sur Livraddict, vous verrez dans la colonne de gauche tous les livres lus récemment et dont je ne vous ai pas encore parlé (il y a du boulot !)

J'ai donc lu Sacré famille ! de David Safier





Couverture Sacrée famille !

4ème de couverture : Pour relancer sa librairie, Emma veut inviter Stephenie Meyer, l'illustre auteure de la saga Twilight.

Emma Wünschmann a sacrifié sa carrière prometteuse dans l'édition pour se consacrer à ses enfants. Un choix qu'elle regrette aujourd'hui. En effet, la librairie qu'elle possède à Berlin périclite, et sa famille ne se montre pas d'un grand soutien. Sa fille adolescente a honte d'elle, son fils vit reclus dans ses livres, son mari se montre distant...


Lorsqu'un ancien collègue donne l'occasion à Emma d'accueillir la célébrissime Stephenie Meyer, Emma y voit l'occasion de relancer son commerce. Malheureusement, la rencontre se passe très mal. Alors qu'Emma et les siens, tous déguisés pour l'occasion, rentrent chez eux, leur chemin croise celui d'une étrange vieille dame qui leur jette un sort : chacun se retrouve propulsé dans la peau du personnage dont il porte le costume... Afin de briser le sortilège, il faut retrouver la vieille femme. Mais, pour cela, il leur faudra retrouver l'esprit d'équipe !


J'ai déjà lu d'autres livres de cet auteur (Maudit Karma et Sors de ce corps, William !), et je sais qu'en général ses ouvrages sont assez légers et humoristiques. Ils contiennent même un peu de philosophie facile pour nous inciter à arrêter un peu de nous regarder le nombril (ou à le faire autrement, au moins). Je ne suis pas une spécialiste de la littérature allemande mais ces romans contiennent plus d'action qu'un épisode de Derrick, je peux vous l'assurer !

Celui-ci ne fait pas exception à la règle, même si je l'ai trouvé un peu trop léger malgré tout. Les quatre membres de la famille sont narrateurs à tour de rôle, ce qui permet d'avoir différents points de vue sur les événements (ce qui est intéressant, puisque les relations familiales sont au cœur du livre) et offre quelques diversions amusantes (le père a ainsi peu souvent la parole, mais il ne faut pas manquer ses moments d'expression).
L'histoire est amusante mais un peu trop tirée par les cheveux. Il ne faut pas lire ce livre en cherchant un scénario crédible mais juste pour passer un moment de détente. Les événements s'enchaînent par contre, ainsi que les rebondissements. Certains sont prévisibles, d'autres moins... C'est agréable aussi de se laisser surprendre parfois.
Ce livre a plusieurs niveaux de lecture, il y a le fantastique d'une part (une famille avec une mère vampire et un fils loup-garou, ça ne se croise pas tous les jours) mais il y a surtout les relations entre les membres de cette petite tribu. Combien de couples ne prennent plus la peine de se regarder, combien de femmes ont renoncé à leurs rêves de carrière pour se marier et élever des enfants, combien d'adolescents n'essaient même plus de parler à leurs parents ? Face à tout ça, comment les familles peuvent-elles encore tenir ? Voilà quelques questions que l'auteur nous pose. Il nous invite à prendre le temps de savourer les instants passés en famille, et à dire à nos proches combien ils comptent pour nous : c'est essentiel, sinon vous risqueriez de passer le reste de votre existence dans la peau d'une momie !

J'ai bien aimé aussi le petit clin d'œil à Stephenie Meyer : une guest-star dans un livre, c'est quand même pas mal !

En plus
- le site de l'auteur (oui, en allemand, je sais)

dimanche 14 octobre 2012

Prix des Incos

Et voilà, comme je vous l’avais dit, le Prix des Incos (en famille) a démarré pour la Môme Caoutchouc et moi.

incos choix

Le plus dur, ça va être de savoir par quel livre commencer…

vendredi 5 octobre 2012

1001 livres d'enfants

Grâce à Price Minister, j'ai pu acquérir un livre sur lequel je lorgnais depuis déjà un moment : 1001 livres d'enfants qu'il faut avoir lu pour grandir.
Couverture Les 1001 livres d'enfants qu'il faut avoir lus pour grandir

Je le trouve assez bien fait : il présente un certain nombre de livres (1001 quand même !) classés par tranches d'âge – depuis les albums pour tout petits jusqu'aux romans pour adolescents – et n'hésite pas à revenir à plusieurs reprises sur certains auteurs très prolifiques.
Ce guide aide véritablement à choisir un livre puisque tout y est décrit, d'un bref résumé de l'histoire à la qualité des illustrations... jusqu'à un aperçu de la vie de l'auteur. La plupart du temps, les couvertures originales sont montrées, et parfois certains extraits de texte sont mis en exergue. J'ai repéré plusieurs ouvrages que j'aurais envie de lire avec mes chipies (ou juste pour moi) et ai aussi eu le plaisir de retrouver des livres qui comptent parmi mes préférés, qu'ils soient connus ou non.
Bien sûr, il est impossible d'être exhaustif avec ce genre de compilation, mais elle présente néanmoins un panel assez large : des livres anciens (et presque introuvables) aux plus récents (oui, Harry Potter y figure en bonne place), des livres français et étrangers (traduits ou non)... Certains auteurs reconnus ont eux-même écrits les textes de présentation des livres qu'ils ont préféré étant enfants.

Bref, il y a là de quoi trouver matière à remplir une bibliothèque enfantine. Pour tous ceux qui hésitent avant d'acheter un livre pour les bambins et qui recherchent des valeurs sûres, cet ouvrage peut être d'une véritable aide. Il figure d'ores et déjà en bonne place sur mes étagères et je pense que j'y piocherai régulièrement des idées.