mercredi 23 janvier 2019

Jivana de Nadia Coste

J'ai lu Jivana de Nadia Coste



4ème de couverture

Jivana est une jeune fedeylin qui porte en elle un joli secret : depuis toute petite, elle partage son corps avec l'esprit d'une déesse qui a échoué à se réincarner. Les deux âmes, loin d'être concurrentes, sont devenues amies et même un peu plus.
Alors que des nuées d'insectes obscurcissent le ciel et imposent une nuit sans fin, le désespoir frappe leur village. Jivana et sa déesse partent à la recherche d'une solution pour que l'astre du jour brille enfin à nouveau. Une quête périlleuse qui les changera à jamais...


Mon avis


Commençons par une confession : je n'ai jamais lu Les Feydelins, de Nadia Coste. Il n'y a pas de raison spécifique, je ne suis juste jamais tombée sur ces livres. Mais, quand j'ai rencontré Nadia Coste, elle a su me persuader que je pouvais tout à fait lire Jivana sans avoir connaissance des autres titres. Et qu'en plus j'allais découvrir un roman avec un personnage féminin fort, portée par un thème puissant. Bref, elle m'a convaincu, et elle a eu raison (no spoiler alert : maintenant, j'ai envie de lire Les Feydelins aussi, c'est malin !)

Jivana est une sorte de fée. Je dis une sorte, parce qu'elle s'inscrit dans une mythologie bien précise et que, non, elle ne va pas remuer sa baguette magique ni vous jeter de la poudre d'or sur le nez. Ce n'est pas tout à fait son style. Par contre, elle vole (elle a de magnifiques ailes blanches), elle est déterminée, plus solide et courageuse que beaucoup, elle est très empathique (elle peut sentir les pensées des gens de son peuple). Et elle n'est jamais seule.

Au moment de sa conception, une déesse qui passait par là a décidé de s'immiscer dans son œuf (oui, je résume brièvement, mais c'est l'idée générale). Elle espérait pouvoir s'incarner, sauf que Jivana n'allait déjà pas se laisser faire. Depuis, cette déesse vit à l'intérieur de Jivana. Comme une compagne, avec une véritable personnalité, et invisible au yeux des autres. (vous voyez déjà le résultat : beaucoup de personnes la prennent pour folle).

Mais quand un cataclysme se déclenche, Jivana et sa déesse intérieure seront peut-être les seules à pouvoir trouver la solution...

Ce roman est prenant. Les personnages ont un véritable ton. J'ai beaucoup aimé le caractère de Jivana, sa lucidité, son courage, son dévouement. Et la relation toute particulière qui existe entre elle et sa déesse est particulièrement intéressante. Nadia Coste réussit à la transmettre jusque de façon physique, ce qui est un véritable tour de force.
Les épisodes se succèdent, sans pour autant que le tempo soit trop rapide. Ici, chaque scène est explorée, donnée en entier. Ce n'est pas un roman d'action effréné. Ce qui ne veut pas dire que l'on s'ennuie, loin de là. La tension est palpable, autant dans les situations rencontrées par Jivana que par la poursuite de sa quête. Parviendra-t-elle à sauver son monde et à se sauver elle-même ?
Car c'est autant une quête personnelle que générale qu'elle va mener. La relation qu'elle entretient avec sa déesse en sortira transformée.

C'est donc un très beau livre (bon la couverture est superbe, mais l'intérieur est très beau aussi). On ressent beaucoup de tendresse pour son personnage dans l'écriture de Nadia Coste, et c'est d'autant plus appréciable. C'est vraiment, pour moi, ce qui fait la principale force de ce titre !

Et en plus, en ce moment, Nadia Coste transmet plein de conseils d'écriture sur son blog, que je vous invite à parcourir !

mardi 22 janvier 2019

Desire de Rohan Lockhart

J'ai lu Desire de Rohan Lockhart


4ème de couverture

« C'est l'histoire d'un été, un instant figé dans le passé »
Daisuke et Sai sont amis depuis qu’ils sont enfants. Ils sont voisins, musiciens, compositeurs et jouent dans le même groupe. Ils ont grandi entremêlés, l’un aussi lumineux que l’autre est ombrageux. Daisuke a toujours cru en lui. Sai, lui, se pense retenu par ce secret qu’il n’a jamais encore su lui avouer. Cette chose qui lui est encore si difficile à confesser.
Mais quelque soit les ombres, il n’y a que votre plus cher ami pour vous rappeler que les sentiments se déclinent à l’infini. Il n’y a que Daisuke pour murmurer à Sai, qu’il n’y aura jamais qu’une seule façon de s’aimer.
« C'est l'histoire d'un présent où les sentiments deviennent de plus en plus grands. »

Mon avis :


J'étais très curieuse de lire ce titre. Et plus particulièrement parce qu'il parlait d'asexualité, qui est un thème encore très peu exploité en littérature romantique.
À la fin de ma lecture, je reste pourtant un peu dubitative sur l'exploitation qui en a été faite par l'auteur.
On a donc un personnage, Sai,  qui est un peu torturé dans sa tête. Il vient d'une famille qui n'est pas très aisée, n'a jamais eu beaucoup de moyens financiers, manque de confiance en lui... Quand, en plus de tout ça, il se rend compte qu'il est amoureux de son meilleur ami, il va tenter quelques expériences de rencontre, via des applications... et ça ne va pas être une franche réussite.
De l'autre côté, son meilleur ami, Daisuke, vit dans la maison mitoyenne de Sai, a toujours tout partagé avec lui (ses parents allaient jusqu'à lui donner plus d'argent de poche pour qu'il puisse lui acheter des choses) et multiplie les relations amoureuses rapides.
Un jour, sans raison préalable (du moins fournie dans le roman), Sai s'énerve contre Daisuke et lui avoue qu'il l'aime. Ce à quoi Daisuke répond "ok, et bien on n'a qu'à essayer". C'est un peu trop facile, un peu trop rapide pour moi. Surtout que Daisuke a surtout eu des relations avec des filles jusqu'alors et qu'il explique à Sai qu'en fait il a toujours été amoureux de lui... Mais pourquoi pas.
Et voilà Sai, toujours aussi torturé, qui lui dit "oui, mais en fait, j'ai un secret, je suis asexuel". 
On se serait alors attendu à un peu de tension, si pas dans l'immédiat, au moins dans la suite de l'histoire. Or, pas du tout. D'ailleurs, quand on voit Sai et Daisuke enfin au lit, tout a l'air de très bien se passer pour eux, sans aucun problème. Aucun. 
En fait, à part dire "je suis asexuel", le livre n'aborde pas vraiment ce thème. Ni aucune des difficultés que cela peut générer éventuellement dans un couple. J'ai été assez déçue, du coup, du traitement de l'histoire.
Si on ajoute que le roman, très court, saute parfois d'une scène à l'autre sans préparation, notamment pour les flash-back qui ponctuent l'histoire, et que les personnages, pour le coup, m'ont paru un peu tracés à grands traits, c'est donc une déception pour moi. La romance est bâclée, sans tension dramatique, son originalité est gommée...
La seule partie intéressante, finalement, c'était la description du monde asiatique, des conditions de vie là-bas. Ce qui est un peu court, au final. 

vendredi 11 janvier 2019

What happened that night - 2

Après m'avoir laissée sur un suspense insoutenable, j'ai pu lire What happened that night 2 de Deanna Cameron





4ème de couverture


Le mystère s’épaissit  : un corps a été retrouvé dans le jardin des Porterfield. Après l’arrestation de leur fille aînée pour le meurtre du voisin, les parents d’Emily et Clara sont complètement perdus  : depuis quand et pourquoi ce cadavre a-t-il été enterré chez eux  ?
Clara, elle, ne sait plus quoi penser. Deux morts en si peu de temps et dans le même quartier… Et si elle s’était trompée sur toute la ligne  ?


Mon avis


J'avais mis un peu de temps à rentrer dans le premier tome. Les pistes se multipliaient, les mystères s'épaississaient et les personnages se révélaient. Je pensais avoir plus ou moins tout compris à la fin... et ce deuxième tome a aimablement pris mes certitudes, les a roulées en boule, déchirées et envoyées à la corbeille.

Dans ce livre, les vrais visages se révèlent. Et autant vous dire que vous allez avoir des surprises !
J'ai été bousculée, vraiment, et ça fait du bien aussi de voir que nous aussi on peut se tromper. On en a besoin parfois (je répète tout le temps de ne pas juger sur des apparences... et bien là j'en ai eu pour mon compte).

La seule petite déception que j'aurais, c'est qu'une fois la grosse révélation du livre énoncée, il n'y a plus vraiment de surprise. Tout découle de là, et les pages suivantes ne sont qu'autant d'éclaircissements de ce qui nous avait échappé. Je m'attendais un peu à d'autres retournements de situation et j'ai été frustrée de ce point de vue-là (en fait, l'autrice en a fait des tellement énormes qu'elle nous a trop gâtés. Après, on en veut encore plus).

Le personnage central, la narratrice, s'efface encore un peu dans ce tome. Elle est juste un témoin. Même si elle est un témoin-clé, sa personnalité est vraiment en retrait, et c'était aussi un peu frustrant.

Bref, il faut absolument lire ce tome 2 si vous avez lu le 1, parce que vous ne le regarderez plus de la même manière !

Pourquoi pas nous ?

J'ai lu Pourquoi pas nous ? de Becky Albertalli et Adam Silvera



4ème de couverture


«  Want to give me a second chance here, universe?  »

  Arthur est à New York pour l’été, en attendant de savoir s’il va être reçu à Yale. Lorsqu’il croise le chemin de Ben dans un bureau de poste, c’est le coup de foudre. Il y voit un signe du destin.

  De son côté, Ben doute que le destin soit de son côté : il vient de rompre avec son petit ami, Hudson, et n’est pas vraiment prêt pour une nouvelle relation.

  Pourtant, ni l’un ni l’autre ne parviennent à oublier cette première rencontre...


Mon avis


J'avais vraiment apprécié Love, Simon de Becky Albertalli, avec son héros tellement adorable et trop gentil. J'avais donc hâte de pouvoir également découvrir ce nouveau titre (en plus, on ne va pas se mentir, les histoires d'amour que le destin contrarie, c'est tentant à lire)

Ce roman ne m'a pas déçue. D'une part, le personnage d'Arthur fait vraiment penser à Simon. Il est touchant, attendrissant, mignon mais dans le sens gentil. Tellement plein de bonnes volontés, d'élans d'enthousiasmes totalement incontrôlé. Bref, je l'ai adoré.
Ben, lui, est plus torturé, il manque de confiance en lui, il se sent souvent mal. Mais ça ne l'empêche pas d'être intéressant aussi.
La galerie de leurs amis est toujours aussi enthousiasmantes à découvrir (ils sont complètement dingues, je suis fan !)

L'histoire d'amour des deux héros ne devrait avoir aucune chance d'aboutir. Dans une ville comme New-York, quel est votre pourcentage de chance de retrouver une personne que vous avez croisé une fois par hasard ?
Ils vont cumuler les faux départs. J'ai vraiment aimé l'idées des multiples "premiers rendez-vous" jusqu'à ce qu'il soit parfait (cela dit, ils ont de la patience, moi je me serais enfuie dès le premier ratage en me disant que vraiment ça ne devait pas fonctionner... )

Le livre parle d'amour, bien sûr, de premier amour notamment, mais aussi de confiance en soi, en ses proches, d'amitié et de famille. Même si les héros s'assument, le roman ne laisse pas de côté le regard que les autres peuvent avoir sur l'homosexualité (une scène dans le métro m'a particulièrement touchée).

C'est un livre mignon, distrayant, attendrissant. Peut-être pas un grand roman qui restera dans les annales de la littérature, mais un livre agréable à lire, qui m'a fait passer un bon moment. Et c'est déjà pas mal.