mercredi 29 décembre 2010

Parent efficace ?

Je ne sais toujours pas ce que c’est d’être un “bon parent”. Pour moi, c’est d’accompagner au mieux un enfant qui grandit, pour lui donner les forces et les armes qui l’aideront à se sentir au mieux dans sa vie.
Dans le regard de beaucoup de gens autour de moi, j’ai l’impression que c’est avant tout apprendre à un enfant à respecter certaines règles.
Dans ma recherche pour combiner ces deux aspects, j’ai dernièrement entamé la lecture des livres de Gordon : Parents efficaces et éduquer sans punir.
Car il faut bien reconnaître que La Môme Caoutchouc n’est pas forcément une petite fille modèle, qui “obéirait” (je n’aime pas ce mot) au quart de tour. Même quand elle fait preuve de bonne volonté, elle est très très vite distraite et les choses simples du quotidien deviennent vite des épreuves de torture répétées jour après jour. Ajoutez à cela qu’elle est assez obstinée (ce qui devrait lui être utile dans la vie… c’est ce que je me dis pour me consoler) et que, depuis la naissance de sa soeur, elle teste un peu nos limites, et vous aurez une idée de ce que certaines journées peuvent représenter (certains jours j’attends avec impatience l’heure du coucher).
Bon, ne nous méprenons pas, j’adore notre fille, elle a de l’imagination à revendre et je comprends aussi qu’elle ne soit pas toujours disposée à faire les choses au moment précis où je les lui demande. Mais quand elle dépasse largement ma zone de tolérance et qu’elle récolte tellement de remarques à l’école qu’elle ne veut plus y aller “parce qu’elle se fait tout le temps gronder”, elle qui adorait ça, je me dis qu’il faut chercher des solutions.

J’espérais récolter un peu d’aide auprès de Thomas Gordon. Or, essayez de pratiquer l’écoute active avec un enfant à qui vous demander “tu veux me parler de ce qui ne va pas ?” et qui vous parle d’un papillon qu’elle a vu l’été dernier ! Tenter de lui proposer de trouver une solution pour éviter les conflits quotidiens (l’habillage du matin, l’heure du bain…) n’est pas plus efficace. Elle est encore trop jeune pour respecter ses propres engagements. (enfin… j’ai l’impression qu’elle y arrivait avant mais qu’elle ne veut plus le faire).
Et “considérer l’enfant comme un adulte” ne me semble pas très cohérent. Si elle a envie de prendre un objet dans un magasin et que je ne suis pas d’accord, je ne vais pas la laisser faire sous prétexte qu’il faut que je respecte ses choix, quand même !

La Môme Caoutchouc est peut-être encore un peu jeune pour cette méthode dont je retiens cependant quelques points utiles, qui visent à renforcer la communication et le respect des besoins de tous les membres de la famille.
Néanmoins, j’aimerais parvenir à me sentir “efficace” sans devoir passer mon temps à menacer et à punir…

jeudi 9 décembre 2010

Quel plaisir

Ces temps-ci, je redécouvre le plaisir de lire. Il faut dire qu’après un premier mois, disons, un peu fatiguant où j’ai battu un record personnel en ne lisant qu’un seul livre sur une période de trois semaines (je crois qu’une telle pénurie ne m’était plus arrivée depuis l’époque où j’ai appris à lire. Je vous ai déjà raconté que, plus jeune, mes parents m’imposaient de ne pas lire plus de deux livres par semaine et que j’avais du mal à me restreindre à ce rythme ? C’est de cette époque que j”ai pris goût aux pavés)… Après donc cette période, la Citrouille s’est mise à faire ses nuits (je célèbre ce jeudi une semaine entière de nuits de huit heures… et même plus !

J’ai donc retrouvé un temps de cerveau disponible et ait pu me remettre à lire. Et ma lecture du moment, c’est Vango de Timothée de Fombelle.

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J’avais déjà lu Tobie Lolness, du même auteur, que j’avais beaucoup aimé, et j’avais un peu d’appréhension avant d’entamer ce nouvel ouvrage. Elles étaient erronées. On y retrouve tout le talent de l’auteur, avec ses personnages riches et vivants, son style qui se lit d’une traite sans s’embarrasser de rodomontades superflues tout en évitant d’être simpliste. L’histoire personnelle de Vango, un jeune homme de 19 ans dont la vie est déjà pleine de mystères, se fond ici dans la situation européenne des années 30, alors qu’Hitler monte au pouvoir et que les Russes ne sont pas vraiment blancs comme neige non plus. Ce n’est pourtant pas une leçon d’Histoire, mais plus une vie riche en aventures qui nous attend au fil des pages. Je n’aurais qu’un seul reproche : pourquoi faut-il attendre le deuxième tome ?

Ce roman est encore une fois la preuve que la littérature dite “de jeunesse” réserve quelques pépites à mettre entre toutes les mains. Mais ce n’est pas la première fois que je vous le dis.

A propos de mains, d’ailleurs, ou plutôt de bras, vous pouvez gagner sur Babypop, le blog de Cali, de quoi soulager un peu les vôtres si vous êtes une maman (ou un papa) : un Tonga rien que pour vous.