Qui a volé, a volé, a volé…

Pour la lecture commune du jour, je me suis repenchée sur La Voleuse de livres de Markus Zusak.

Ce livre m’avait forcément attiré par son titre, une incitation à la lecture pour une acharnée comme moi. Je l’avais déjà lu l’an passé, mais j’avais omis de vous en parler. Il est temps de combler cette lacune.

Mais d’abord, un petit aperçu de la quatrième de couverture : Un roman où il est question : d'une fillette, de mots, d'un accordéoniste, de fanatiques, d'un boxeur juif, d'un certain nombre de vols... C'est la Mort elle-même qui raconte cette histoire. Dotée d'un humour noir, sarcastique, mais compatissant, elle est témoin de la folie des hommes. Tout semble perdu d'avance, sauf quand se distinguent des enfants rebelles et des Allemands qui n'obéissent pas aux règles... Quand la mort vous raconte une histoire, vous avez tout intérêt à l'écouter !

Et il est difficile en effet de ne pas écouter cette histoire. La Mort, donc, croise à plusieurs reprises le chemin de vie de Liesel, une jeune Allemande qui tente de survivre comme elle peut pendant la Seconde Guerre mondiale. Et la Mort a du vocabulaire, et du style aussi, voire de l’humour. Certes, il est parfois noir, mais avec un métier pareil, il est difficile de garder l’esprit léger. En émaillant son récit d’anecdotes personnelles, elle parvient à nous offrir un détachement bienvenu quand la vie des personnages devient trop cruelle. Car il ne faut pas oublier qu’il s’agit de la guerre, et que les événements relatés ne sont pas forcément des plus drôles. Ainsi, durant la lecture, on rit, on s’émeut, on s’attache surtout à cette petite fille et à ses proches.
Liesel a 10 ans quand le livre commence. Et elle ne sait pas lire. En grandissant, elle apprendra le pouvoir et la force des mots, qui peuvent être bons ou cruels. Son apprentissage tout particulier de la lecture pourrait même donner à revoir certaines méthodes éducatives. Même s’il peut sembler barbare de prime abord, effectué avec amour, il passe tout de suite beaucoup mieux. Comme bien des choses, d’ailleurs.
Car, en plus des mots, l’amour est au centre du livre. Mais pas l’amour romancé, non, l’amour de son prochain, de ses voisins, de sa famille…

Ce livre est un vrai concentré d’émotion… et aussi une leçon de littérature. Pour moi, il fait malheureusement partie de ces ouvrages à côté desquels de nombreux lecteurs passent parce qu’ils sont estampillés “jeunesse”. Or, le seul aspect “jeune” de ce roman est contenu dans l’âge de son personnage principal. La qualité du style, autant que de l’histoire, en font un ouvrage à mettre entre toutes les mains. Si des jeunes lecteurs peuvent apprendre beaucoup en le lisant, des adultes seraient peut-être mieux à même de l’apprécier à sa juste valeur.

Mais c’est juste mon opinion. Vous pourrez découvrir celle d’autres lecteurs par ici :

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