Ceux qui me connaissent savent qu'entre Stephen King et moi, il y a déjà une longue histoire littéraire. J'ai dû lire tous ses livres (ou presque). Je ne pouvais donc pas manquer Le Dôme, même si, au vu du pavé (en deux tomes !), je ne l'ai pas acheté immédiatement.
4ème de couverture : Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort. A la fin de l’automne,
la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et
brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible.
Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et
quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un
passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se
raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout
de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a
toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social
régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de
Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en
ville…
Ceux qui lisent Stephen King depuis longtemps répètent souvent que ses derniers ouvrages sont moins pertinents que ses premiers romans (et c'est sans parler de la fin de la Tour sombre... que je relis maintenant en omettant volontairement le dernier chapitre).
Dans le Dôme, il renoue pourtant avec l'une des choses qu'il sait le mieux faire : parler d'une petite ville tranquille américaine... et de l'horreur qui se cache chez ses habitants.
Quoi de mieux pour susciter les rancœurs que de couper totalement une bourgade du reste de l'humanité ? Les citoyens coincés dans le dôme ne peuvent pas en sortir, personne ne peut y entrer... Cela veut dire aussi que les ressources sont limitées... tout comme l'oxygène (les ondes, par contre, passent très bien : ni les téléphones ni les connexions internet ne sont mises en péril par cette coupole posée sur la ville). Certains en profitent alors pour se montrer sous leur véritable jour... qui est rarement très joli.
Il y a des défauts dans cet ouvrage, il est exagérément long, l'explication de l'existence du dôme est totalement risible, Stephen King utilise des ficelles qu'il a déjà exploitées maintes fois ailleurs... Et pourtant, cette histoire est passionnante. On est enfermé avec les résidents, on souffre pour eux (pour certains d'entre eux, cela dit, pas pour tous) et on se demande comment ils vont bien pouvoir s'en sortir... Le fantastique, ici, c'est qu'un prétexte à une étude sociologique, plutôt très efficace. C'est du Stephen King comme on les aime, peut-être pas très original, mais qui reste bien construit. Un bon souvenir de lecture.
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