lundi 26 décembre 2011

La Messagère de l'au-delà

Et voilà un titre qui m'avait intriguée par son estampille "basé sur une histoire vraie". Il s'agit de La Messagère de l'au-delà de Mary Hooper


4ème de couverture : Oxford, décembre 1650.
Anne Green, une jeune servante, vient d'être pendue haut et court. Son cadavre, au grand dam de sa famille, est livré à l'université afin d'y être disséqué. Robert, étudiant en médecine bègue et introverti, est de ceux qui doivent assister à cette leçon d'anatomie. Mais, à sa grande surprise, il décèle bientôt chez la jeune fille des signes de vie... Inspiré d'une histoire vraie, le destin terrible et singulier, aux frontières du surnaturel, d'une adolescente dans l'Angleterre puritaine du XVIIe siècle.



Encore un livre à deux voix. D'un côté celle de Anne Green, coincée dans son corps sans vie, qui se rappelle sa vie avant sa mort. De l'autre, celle de Robert, qui doit assister à la dissection et décèle d'infimes signes de vie dans ce corps.
C'est un peu comme une suite de flash-backs ponctuait l'ouvrage, mais le tout se fait avec une certaine fluidité, et surtout avec un sens certain du suspense.
Le plus intéressant, en fait, dans cet ouvrage, c'est la description de la vie en Angleterre au 17è siècle. Les conditions de vie des paysans, les querelles entre les servantes, la manière dont les plus riches considéraient ce "bas peuple"… C'est assez bien écrit, avec juste assez de distance pour que l'on se dise "mais comment a-t-on pu vivre ainsi?". L'ouvrage est destiné aux jeunes, donc le style reste assez simple, mais il offre un aperçu de l'Histoire qui vaut le coup d'Å“il.
S'il n'est pas à mettre entre les mains des plus jeunes non plus (si Anne a été pendue, c'est à la suite de circonstances qui, vous vous en doutez, ne sont pas très glorieuses), le roman reste relativement "propre sur lui".
En fait, ce qui est intriguant est expliqué dans la postface : à partir de faits réels, l'auteur a tenté d'imaginer la vie d'Anne Green. Elle explique quelles recherches l'ont menées à quelles conclusions, et là aussi on se dit qu'elle a bien réfléchi.
Quant à l'histoire en elle-même, elle pourrait se résumer en quelques lignes, mais ce sont justement les détails qui l'entourent qui méritent que l'on s'y attarde.

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