J’ai toujours dit que je préférais choisir un livre épais plutôt qu’un ouvrage mince : je lis vite, et j’aime autant un ouvrage qui “me fasse de l’usage”.
Cependant, je n’apprécie pas pour autant qu’un auteur fasse du remplissage.
Quand je lis Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, de Catherine Pancol, je soupèse d’abord ce troisième tome avec délectation. Mais je suis désolée de constater ensuite que l’auteur a surtout étalé son vocabulaire. Je ne trouve pas que de longues listes énumératives soient utiles. Quand elles sont répétées à l’envi, elles finissent même par provoquer un effet de saturation proche de l’écœurement. J’ai lu le livre jusqu’au bout parce que je m’étais attachée aux personnages, mais alors qu’elle fait traîner l’intrigue tout au long des 800 pages, la fin est expédiée en quelques lignes. Et ce contraste est doublement déplaisant, je trouve. On sent pourtant qu’il y a encore matière à raconter une suite…
Pour me consoler, j’ai relu Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, que j’ai savouré comme un petit bonbon. Il est certes moins épais, mais j’ai pris plaisir à prendre du temps avec lui, justement.
Enfin, je me suis décidée à découvrir Le Goût des pépins de pomme. Ce livre est allemand, et une certaine lenteur en ressort (comme souvent pour les films de ce pays). Il ne s’y passe finalement pas grand-chose, mais j’y ai suivi avec plaisir les pas de l’héroïne, une bibliothécaire collectionneuse de mots, un peu perdue dans sa vie. Il est surtout question de femmes dans l’ouvrage : sa grand-mère, sa mère, ses tantes, sa cousine… On y parle même de ce qu’il advient d’un tricot quand on perd la mémoire, et comment ces ouvrages peuvent devenir des créations protéiformes.
J’aime bien quand je croise un personnage qui tricote dans un livre, un peu comme s’il me faisait un signe de l’aiguille.
Ce livre a un goût de souvenirs d’enfance, et rappellera sans doute à nombre de lecteurs leurs propres vacances passées chez leurs grands-parents. Il a constitué une pause agréable.
Au final, je me rends compte que les meilleurs livres ne sont pas forcément les plus gros. Il faut avant tout qu’ils soient bien remplis.
Je l'ai dans ma pal mais il a tendance à retourner souvent à la fin.
RépondreSupprimerTa chronique me donne envie de le remonter...donc ca sera certainement avant la fin de l'année.
A bientôt au détour d'une prochaine chronique.
oh il y a des films dynamiques quand meme de ce pays...comme "cours lola cours" et "good bye lenine"....mais bon si tu pensais a derrick...mdr...c bien vrai...en tout cas oui je deteste ces longueurs, j'ai jamais pu adhere a Tolkien pour ca...;o)
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