mercredi 4 juillet 2018

Leah à contretemps

Je vous avis prévenu hier, et je l'ai lu très vite : voici ma chronique de Leah à contretemps de Becky Albertalli.



4ème de couverture


Moi, c’est Leah. Leah Burke. (Semi-)pro de la batterie. Gribouilleuse clandestine. Meilleure amie du choubidou du lycée, mon best bro, le démolisseur d’Oreos, j’ai nommé  : Simon Spier. C’est notre année de terminale, la dernière ligne droite avant la fac. Alors, forcément, tout part en vrille.
 
Le couple insubmersible formé par Abby et Nick est en train de prendre l’eau. Je me suis fâchée avec des filles que je connais depuis la maternelle. Et plus le temps passe, plus j’ai l’(affreuse) impression que notre pote Garrett veut sortir avec moi. Il est mignon. Adorable. Prévenant. Le genre de mecs que n’importe qui aimerait avoir comme cavalier au bal du lycée.
 
Mais pas moi. Ah oui, je ne vous l’ai pas dit  ? Paraît que j’adore me compliquer la vie… 


Mon avis


Au début, j'ai eu un peu de mal à laisser Simon et à passer à Leah. Mais Simon est toujours présent (toujours aussi choupinou) et Leah a un caractère vraiment intéressant, qui n'était pas assez dévoilé dans le premier livre.
Nous faisons donc mieux connaissance avec cette ado en passe d'entrer à l'université. Elle a moins d'argent que ses amis, elle manque de confiance en elle, elle est très attachée à ses proches, souvent en colère... Et personne, sauf sa mère, ne sait qu'elle est aussi bisexuelle.
C'est d'autant plus difficile à avouer pour elle qu'elle est amoureuse de Abby (oui, la petite amie de Nick, son meilleur ami. Oups).
Et cette gentille Abby a des attitudes pour le moins équivoques envers Leah, ce qui la torture littéralement...
J'ai bien aimé que, pour une fois, la bisexualité soit évoquée. Et aussi que l'on montre que ce n'est pas si facile que ça de s'accepter soi-même. Leah a assez peu de tolérance sur les tendances sexuelles mitigées.
- Je ne sais pas, disons que je suis vaguement bisexuelle.
- Soit t'es bi, soit tu l'es pas. C'est comme si tu disais être un peu enceinte.
 Mais ça ne veut pas dire que c'est aussi clair pour tout le monde.
J'ai aussi tout autant apprécié que, comme dans le premier tome, le tout se passe dans une ambiance finalement très ouverte par rapport à tout ça. Ca n'empêche pas les doutes, la peur, la torture interne... mais au moins les proches ne rejettent pas leurs enfants ou leurs amis. C'est bien de montrer comment les choses devraient se passer, de temps en temps, sans fausse niaiserie pour autant.
Et, finalement, je me suis attachée à Leah. Pas autant qu'à Simon, qui garde ma préférence. Mais elle est quand même plutôt sympa.
Ah oui, Leah ne cesse de dire qu'elle est grosse, elle a du mal à trouver des robes à sa taille... mais aucun de ses amis ne la considère comme telle (et le choix de l'actrice qui a été fait pour le film laisse d'ailleurs cet aspect totalement en retrait). C'est un point qui existe, qui est présenté, mais qui n'est pas non plus la pierre d'achoppement du roman. C'est l'amour qui est au coeur de l'histoire (et c'est beau).

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