mardi 15 janvier 2013

Les roses de Somerset

Ceux qui suivent mon compte Facebook le savent déjà, j'ai été sélectionnée cette année pour faire partie des Lectrices Charleston. Cette jeune maison d'édition va publier de nombreux romans très féminins dans les mois à venir, et j'ai la chance de pouvoir les lire en avant-première. Cette semaine, Les Roses de Somerset de Leila Meacham paraît (il est même déjà disponible en ebook).
Couverture Les Roses de Somerset

4ème de couverture : Howbutker, Texas, 1916. A la mort de son père, la jeune Mary Toliver hérite de la plantation de coton des Toliver, l’une des familles fondatrices de Howbutker. La jeune femme devra-t-elle sacrifier son amour pour Percy Warwick, magnat de l’exploitation forestière, pour faire vivre le sol de ses ancêtres ? Confrontés aux trahisons, aux secrets et aux tragédies qui les entourent, renonceront-ils à ce qui aurait pu exister, non seulement pour eux, mais aussi pour les générations suivantes ?



Quand j'ai vu cette couverture, j'ai d'abord eu un mouvement d'appréhension : elle évoquait pour moi des romans poussiéreux des années 80, de l'époque où je lisais Louisiane pendant mes vacances scolaires. Les premières pages ne m'ont pas tout de suite détrompée : on y découvre le cabinet d'un notaire, des personnages vieillissants et bien secrets et un dialogue qui met l'histoire en place sans nous apprendre beaucoup de choses... Heureusement, je ne me suis pas arrêtée là et le délicat parfum des roses évoquées dans ce roman n'a pas tardé à m'emporter.
Cette œuvre est digne des saga romantiques les plus connues. Elle contient des personnages qui s'aiment mais qui ne parviennent pas à se retrouver, des secrets de famille qui subsistent sur plusieurs générations, des empires créés à la force du poignet et pourtant fragiles... Il est difficile de ne pas se passionner pour les aventures contées dans le roman.
Mary, qui reste le personnage principal, est un petit bout de femme déterminée. Elle sacrifierait tout pour conserver ses terres... et va beaucoup perdre à cause d'elles. Elle va vivre de nombreux drames tout au long de son existence, ce qui la rend d'autant plus attachantes. C'est le personnage féminin central de ce roman, elle a beaucoup plus de présence que sa petite-nièce, sur laquelle l'histoire s'achève.
Il y a une réelle tension tout au long de l'histoire. On sait dès le début comment certains événements vont finir, grâce au prologue, et on ne peut s'empêcher de se demander tout du long comment les héros en arrivent là... et d'espérer, contre toute raison, qu'ils prennent d'autres décisions. La fin, par contre, est pleine de surprise, mais elle arrive un peu trop rapidement.
J'ai aimé voyager dans ce Texas si éloigné des cow-boys, comme une douce dérive à l'écart du temps. La plume de l'auteur ne contient pas de fausse note et un souffle épique court tout au long du roman... au point de nous faire regretter sa fin. Cela dit, plutôt que de proposer une suite aux aventures de ses personnages, l'auteur a d'ores et déjà promis qu'elle allait plutôt se pencher sur les générations antérieures, et remonter dans le passé familial des principaux protagonistes. Voilà qui sera sans doute intéressant...

Un extrait "Matt accepta la rebuffade sans mot dire. Il ne découvrirait sans doute jamais pourquoi son grand-père avait été malheureux en ménage alors qu'il était fait pour la vie de famille. Néanmoins, il l'enviait un peu. C'était beau d'aimer une femme à ce point, pendant si longtemps, sans en désirer aucune autre..."
Vous l'aurez compris, c'est une histoire très romantique, sur un fond historique (tout commence en 1916), où les questions de famille sont également prépondérantes. Il est d'ailleurs intéressant de noter que Leila Meacham elle-même n'a jamais eu d'enfant, ce qui rappelle certaine malédiction évoquée dans l'ouvrage.

Et si vous voulez savoir pourquoi le titre porte le nom de "Roses" alors que la plantation de Mary ne contient que du coton... Je vous invite seulement à lire le livre.

1 commentaire:

  1. félicitations pour avoir été sélectionnée car les parutions sont belles et font envie ;) Je note ce titre ;)

    RépondreSupprimer