mercredi 26 janvier 2011

De l’endormissement

Nombre de bébés allaités s’endorment, semble-t-il, au sein. Même si cela arrive ponctuellement aussi chez nous (je me rappelle de certaines nuits, au début, où j’annonçais que j’allais “l’assommer à coup de sein”), c’est loin d’être la règle. De toute manière, passer des bras chauds (si, si, j’ai peut-être les mains gelées, mais mes bras doivent être chauds) de maman au lit plus frais réveille presque systématiquement la Citrouille. Il s’agit donc plutôt de réussir à ce qu’elle s’endorme dans son lit.
Pour cela, je guette les signes de sommeil. Le soir, particulièrement, il faut me voir, penchée au-dessus d’elle, en train de la surveiller “Elle se frotte les yeux, là, non ? Oh, attends, elle vient de bailler, il faut la coucher !”
Ca, c’est dans le meilleur des cas. Si je repère bien le bon moment, j’arrive à la mettre dans son lit où elle va s’endormir paisiblement après un petit câlin.
Mais, la plupart du temps, elle manifeste surtout sa fatigue par des pleurs. Et là, ça devient plus compliqué. Il m’est arrivé certains soirs (pourquoi me réserve-t-elle ces moments passionnants après le coucher du soleil… et de tous les adultes normalement constitués de ma connaissance ?) de devoir la bercer pendant 3/4 d’heure avant de pouvoir enfin la glisser dans son lit. Je n’ai alors plus de bras, plus de dos mais ce n’est pas grave : je vais pouvoir dormir !

Dans l’ensemble, cela dit, il suffit de quelques minutes dans les bras, et d’un certain nombre “d’essais/erreurs” (je la couche, je la reprends dans les bras parce qu’elle pleure, je la recouche quand elle est calmée et on recommence…) avant que le sommeil ne la gagne.

En plus de se frotter les yeux quand elle est fatiguée ou d’avoir le regard qui devient vague, elle utilise certaines techniques d’endormissement particulières. Il y a le Marmonnement. Si, si, il mérite bien une capitale. C’est quand elle parle pour se raconter sa journée avant de s’endormir, mais de préférence à haute voix. Le côté monotone de son babillement, loin de ses expressions de la journée, laisse entendre qu’elle n’attend pas de réponse. Au bout de quelques minutes, elle ralentit son marmonnement puis s’endort.
Il y a aussi le “où est le marchand de sable” : elle tourne la tête de gauche à droite pendant quelques minutes avant de décider le côté qui lui convient le mieux pour dormir.
Quand elle se lance dans une de ses deux activités, je sais que je peux sortir de la chambre en toute quiétude, elle s’endormira toute seule. Ouf !