jeudi 20 septembre 2018

Miss Jane

Grâce à Netgalley, j'ai pu lire Miss Jane de Brad Watson, traduit par Marc Amfreville 


4ème de couverture :


Jane Chisolm vient au monde en 1915, dans une petite ferme du Mississippi. Quelques instants après sa naissance, le Dr Thompson saisit un carnet et commence à prendre des notes. Jane est née avec une malformation  : un handicap qu’elle devra surmonter sa vie durant.
Les premières années à la ferme, au milieu d’une nature éblouissante, sont joyeuses et innocentes. Ce n’est qu’à l’approche de ses six ans que la petite Jane prend conscience de sa singularité. Mais sa soif d’apprendre est plus forte que les réticences de ses proches. Elle entre à l’école, se plonge dans les livres. Puis arrive l’adolescence et le Dr Thompson devient son principal confident, y compris lorsque celle-ci tombe amoureuse…
Miss Jane est un grand roman de formation et d’émancipation. Une histoire de désir, d’espoir et de courage portée par une langue sensuelle. Malgré la différence, elle franchit chaque étape de sa vie avec une force et une poésie qui lui permettent de poursuivre sa quête insatiable du bonheur, dans cette Amérique rurale que le xxe siècle est en train de bouleverser.



Mon avis

Il y a des titres que l'on découvre plus par curiosité qu'autre chose. C'est le cas de Miss Jane, dont le résumé m'avait intrigué.
J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire, sans doute parce que l'auteur introduit une certaine distance avec son personnage au début, qu'on a parfois du mal à comprendre immédiatement sur qui se focalise le livre.
Et puis je me suis attachée à cette gamine, intelligente, douée, déterminée... J'ai eu envie de la défendre, de me battre à ses côtés, de l'aider à grandir et à développer son potentiel.
Toute la partie de l'enfance, puis de l'adolescence est très bien menée. Même si parfois l'âge réel du personnage ne correspond pas à ses réactions, on comprend que cela fait partie de sa singularité.
Le récit accuse cependant une perte de régime lorsque Jane atteint l'âge adulte, peut-être parce qu'elle ne cherche plus vraiment à relever des défis. Il y a moins d'enjeu, et ces derniers continuent à s'effilocher jusqu'à la fin.
En même temps, cela correspond plutôt bien à la description d'une vie : au début pleine d'énergie et de promesses, puis avec des chemins que l'on n'emprunte pas et qui disparaissent... Parce que ce roman est avant tout un récit de vie, une description d'une ville rurale, d'une famille dans cette ville. Avec un personnage fort, puissant, mais dont les interactions avec ceux qui la croisent sont aussi importantes que ce qu'elle ressent.
J'ai apprécié ma lecture, le style est assez plaisant une fois que l'on s'y est habitué. Et j'en ressors pourtant avec une certaine frustration, l'envie que toute cette flamboyance du début ne s'éteigne pas. Il y a peut-être un message général à retenir de ce sentiment...

Juste pour le plaisir, je vous montre la couverture de la VO, qui est très inspirante (il faut avoir lu le livre pour la comprendre mais j'aime beaucoup son dessin, pas vous ?).

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