jeudi 27 septembre 2018

A un cheveu de Lise Syven

J'ai lu À un cheveu de Lise Syven



4ème de couverture

L’amour et la popularité, ça ne tient parfois qu’à un cheveu…

En terminale dans un lycée parisien, Matthéo était un garçon tout à fait ordinaire… jusqu’à ce que la calvitie s’installe et le transforme en sosie de Michel Blanc, la moustache en moins. Depuis, sa vie est un enfer. Non content d’être la bête noire du lycée, Matthéo a perdu tout espoir d’attirer l’attention de la belle Suraya.
Résolue à l'aider, sa cousine le force à essayer un postiche, et, là, c’est la transformation : il est carrément craquant !

Pourtant, pas question de porter ses nouveaux cheveux au lycée : en attendant d’être à la fac, dans une ville où on ne le connaît pas, il en profitera pendant le weekend. C'est décidé : il se fait passer pour Paul, le cousin de Matthéo le loser. Peut-être que lui saura plaire à Suraya…

Mon avis



J'avais suivi les annonces de Lise Syven sur Twitter et sur Instagram (oui, même les deux versions de la couverture !) et j'étais curieuse de découvrir ce titre qui sortait un peu l'autrice de sa zone de confort. Je n'ai pas été déçue du voyage.
On y suit donc Matthéo qui, le pauvre, est atteint de calvitie précoce. J'imagine trop bien, en notre époque où l'apparence compte tellement, à quel point ce genre d'événement peut être un drame pour un adolescent. Et Lise Syven parvient parfaitement à transmettre ce sentiment.
L'histoire tourne autour de ce fait. Elle pourrait parler d'acceptation de soi, elle ne s'arrête pas là. Des sujets comme le mensonge, la duperie, les soucis d'identité, la famille, mais aussi des thématiques LGBT+ sont abordés. Le tout sans jamais trop se prendre au sérieux : on n'est pas là pour se faire des cheveux blancs mais pour passer un bon moment.
Et c'est bien ce qui se passe en compagnie de Matthéo, qui passe des heures sur son jeu vidéo à tel point que l'on s'inquiète avec lui pour ses missions, qui se réveille très en forme le matin (dans tous les sens du terme), dont le cœur balance entre deux filles, qui a une famille adorable dans son genre, qui veut bien faire mais ne sait pas toujours comment s'y prendre... Il est tellement réaliste ce Matthéo, tellement dans son époque, qu'à aucune minute il ne sonne faux. Et c'est là un véritable travail de force de l'autrice, parce que j'aurais jamais imaginé certains détails (non, mais vraiment, les jeunes, vous faites toutes ces choses-là ?) mais qu'ils sont véridiques.
Je me suis laissée happer par cette histoire, tout en douceur, et je me suis prise au jeu. D'autant qu'il y a des pointes d'humour dans le texte.
L'histoire m'a emportée... et m'a déposée, un peu abruptement, à la fin. Parce que c'est surtout d'une tranche de vie dont il s'agit et que la vie ne saurait pas se résumer en quelques chapitres. Il restera toujours des pages à écrire en plus...
Ne coupons pas les cheveux en quatre (oui, j'ai envie de filer la métaphore, c'est presque trop facile sur ce sujet) : ce livre est distrayant, léger, agréable à lire. Si vous avez envie d'une lecture sérieuse et profonde, ce n'est peut-être pas celui que je vous conseillerai. Sinon, prenez un après-midi de détente en compagnie de Matthéo, vous ne le regretterez pas.

Et quelques citations pour la route...


Les gens sont bizarres. Pourquoi sont-ils incapables d'accepter les différences ? De voir un être humain au lieu d'un problème de cheveux, de poids, de handicap ?

Super conseil. Dommage que j'ai la volonté d'une chaussette sale coincée entre les coussins du canapé. 

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