vendredi 22 juin 2018

Le putain d'énorme livre du bonheur qui va tout déchirer

J'ai pris un peu de retard sur mes chroniques, mais voici (enfin!) la reprise avec un titre qui explose : Le putain d'énorme livre du bonheur qui va tout déchirer de Anneliese Mackintosh


4ème de couverture

Ottila a décidé d’être heureuse et ça va faire mal.
Ottila a un problème. Enfin, elle en a un paquet. D’abord elle est alcoolique. Son père est mort pendant qu’elle se complaisait dans une éternelle gueule de bois. Sa sœur a été internée. Sa mère est en train de craquer. Et ses amis la tirent vers le bas. Sauf Thalès, le type le plus sain qu’elle ait jamais rencontré. Thalès donne envie à Ottila de devenir meilleure. Alors elle décide de faire un doigt à son «  contexte  » pourri et vole Le Petit Livre du bonheur à la bibliothèque. Puis elle entreprend de le scrapbooker sauvagement  : mails, SMS, transcriptions de séances de thérapie, dessins… tout y passe.. Le résultat  : un roman insolite, contagieux, qui vous fera autant rire (jamais élégamment) que pleurer :).

Mon avis


Quand j'ai commencé ce livre, je m'attendais à un énième livre de développement personnel, mais avec un peu plus d'humour et d'auto-dérision dedans (je dis énième, parce que j'en lis régulièrement, même si c'est souvent redondant, ça fait quand même du bien).
Et bien, je vous arrête tout de suite : ce n'est pas du tout le cas.
C'est plutôt un roman, un peu à la Bridget Jones, avec une trentenaire anglaise un peu paumée dans sa vie, qui se cherche.
Sa différence : elle est alcoolique. Et elle vient juste de s'en rendre compte et de décider d'arrêter de boire. Totalement.
Ce qui lui donne l'occasion de reprendre sa vie en main.
Pas de moralisation dans cette histoire : Ottila se rend compte que l'alcool à outrance, ce n'est peut-être pas si génial. Mais elle n'est pas là pour donner des leçons, juste pour se trouver un nouvel équilibre.
Il y a un mélange étrange d'humour et de tristesse dans ce titre. Je n'ai jamais complètement réussi à adhérer à son histoire d'amour, la famille d'Optima semble encore plus paumée qu'elle, de même que son entourage. Je n'ai eu aucune envie de me mettre à sa place (sa vie est trop bousillée et je n'aurais pas su comment l'aider). Ottila vacille sans cesse entre de vraies bonnes décisions et des envies auto-destructrices. Mais elle garde une pêche extraordinaire !
La construction du livre oscille également entre le récit de cette année de sevrage, racontée par Ottila elle-même, et des retranscriptions de courriers envoyés ou de séance de thérapie. Ce qui permet d'animer un peu le récit, et d'offrir des points de vue un peu différents par moments.
Le roman m'a laissé sur un sentiment doux-amer, je ne parviens pas à décider si la fin est positive ou non. J'avoue que je lirai avec curiosité les avis d'autres lecteurs sur ce titre...

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