vendredi 9 novembre 2018

The Hate you give

Ca faisait un moment que je voulais lire The Hate You Give de Angie Thomas et je ne regrette pas du tout ma lecture !




4ème de couverture :


Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami d'enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s'embrase, tandis que la police cherche à enterrer l'affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu'elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête. 

Mon avis :


Autant le dire tout de suite : ce livre est une vraie claque !
Il nous plonge dans la vie d'un quartier noir d'une banlieue américaine. Vous savez, le genre de ghettos où vous n'avez pas trop envie de vous hasarder le soir. Là où vous n'avez pas trop envie non plus que vos enfants aillent traîner. Là où vous ne voudriez surtout pas élever vos enfants.
Sauf que des gens vivent là. Des familles. Qui réagissent avec la force de l'habitude quand des coups de feu sont tirés dans la nuit. Qui apprennent à leurs enfants à ne jamais, jamais, faire de mouvements trop brusques quand ils sont interrogés par un policier. Qui utilisent des toboggans et des terrains de basket en étant cernés par les guerres de gang.
Mais ce n'est pas un livre misérabiliste, qui vise à nous faire pleurer dans nos chaumières dorées sur la vie de ces pauvres petits. Non, c'est un livre qui raconte l'histoire d'une jeune fille. Son père a fait de la prison pour un gang, sa meilleure amie a été tuée d'une balle perdue sous ses yeux. Mais ses parents se saignent pour qu'elle et ses frères puissent aller dans une école privée, dans l'espoir de les sortir un jour de ce ghetto. Tout en ne voulant pas quitter ce quartier, parce que son père ne veut pas abandonner ses voisins, sa communauté.
Et un jour, cette adolescente, Starr, voit son meilleur ami se faire abattre par un policier qui les contrôlait. Parce que, dans ces quartiers paumés, un ado noir et un peu rebelle a été perçu comme une menace. Même s'il a obtempéré. Même s'il n'était pas armé.
Starr ne comprend pas. Et à travers ses yeux, on comprend, de l'intérieur, combien la situation doit être difficile pour les autres jeunes qui grandissent comme elle.
Elle voit ses amis des beaux quartiers écouter les informations, qui parlent d'un jeune dealer armé, membre d'un gang, et elle n'ose pas leur dire qu'elle était à côté de lui au moment où il a été tué. Et que, non, le policier qui l'a abattu n'est pas le héros de l'histoire.
Starr espère que la justice comprendra ses erreurs. Elle y croit jusqu'au bout, alors que les tensions montent dans son quartier, que les émeutes se succèdent suite à cette nouveau drame...
Autant vous dire que ce livre n'est pas un mignon petit bouquin. Il est trash, le langage des jeunes est réel, leur révolte aussi.
Pour tout dire, ce livre m'a même fait comprendre pourquoi, parfois, les émeutes semblent la seule réponse possible à ce qu'il se passe (et pourtant, j'ai toujours détesté les manifestations !).
Je pensais avoir l'esprit informé sur le sujet, et ce livre m'a fait ouvrir les yeux encore plus grands.
Il est à lire, à faire lire, à donner aux jeunes, mais aussi aux adultes. Mince, tous les flics et tous les politiques du monde devraient l'avoir en lecture obligatoire !

Je comprends pourquoi cet ouvrage a eu autant de succès. Il fait réfléchir, vraiment. Il frappe là où ça fait mal, aussi (comme sur ces remarques racistes que certains peuvent prononcer en affirmant que c'est de l'humour quand elles ne servent juste qu'à blesser en face).
Le film tiré du livre a d'ailleurs l'air aussi fort que ce dernier

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