dimanche 4 septembre 2011

Quand on aime…

J’aime beaucoup Neil Gaiman. Je l’ai découvert en lisant De bons présages, que j’avais acheté surtout pour Terry Pratchett à la base. Depuis, Neverwhere ou encore Coraline (qui me semble extrêmement terrifiant pour un livre soi-disant pour enfants) m’ont aussi séduite.

Je ne pouvais donc que craquer en découvrant son dernier titre à la bibliothèque (d’ailleurs, je trouve qu’on devrait avoir droit à une option de location-achat pour les livres que l’on a vraiment aimé)

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L’étrange vie de Nobody Owens est un ouvrage poétique. En voici la quatrième de couverture :
Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux...

Avec une accroche pareille, on sait au moins tout de suite à quoi on a affaire. Oui, il y aura du fantastique dans l’air… et sous terre. Chaque chapitre peut presque se lire à part, tant ils semblent être des nouvelles tournant autour d’un même personnage, un petit garçon qui grandit dans une famille – juste légèrement – hors norme. Il porte juste un linceul ses premières années, prend ses leçons avec des précepteurs morts depuis plusieurs décennies, et est bien heureux de trouver parmi ses amis du cimetière d’autres enfants… morts en bas-âge.
Là où l’on aurait pu craindre un récit macabre, c’est tout le contraire qui se produit. Difficile en effet de ne sourire face aux manies de vieux fantômes, surtout vues à travers le regard d’un enfant qui les considère comme tout ce qu’il y a de plus normal.

Evidemment, il n’y aurait pas de roman sans une histoire. Et la situation de base, même aussi intéressante que celle-ci, ne saurait se suffire à elle-même. Le jeune Nobody a des tueurs aux trousses et devra utiliser tout ce que ses amis particuliers lui auront appris pour avoir une chance de leur échapper. Je vous laisse découvrir par vous-même s’il y parviendra ou pas, ainsi que la raison pour laquelle ces sinistres hères cherchent à l’assassiner.

Le style de Neil Gaiman est toujours aussi bon. S’il est ici accessible à de plus jeunes lecteurs, il saura plaire aussi aux lecteurs plus avertis. L’histoire est simple, mais agréable à lire… et rapide, du coup. J’ai juste eu un peu de mal avec les premières pages, mais dès que Nobody arrive au cimetière, je n’ai plus lâché le livre.
Par contre, je n’ai pas trop apprécié les illustrations, mais c’est juste un avis personnel, et elles convenaient très bien à l’atmosphère du livre.

J’ai aussi souri intérieurement en lisant en post-face qu’Audrey Niffenegger lui avait fait visiter le cimetière de Highgate, les similitudes entre les deux romans m’ayant frappé en cours de lecture.

3 commentaires:

  1. Hum tu me donnes envie !! Il faut vraiment que je me décides à lire un livre de cet auteur. Je vais à la médiathèque demain, je vais voir si je trouve mon bonheur.
    Bises

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  2. Les deux livres de Neil Gaiman que j'avais lu auparavant ne m'ont vraiment pas plu du tout. Mais "L'étrange vie de Nobody Owens" est un petit coup de coeur ! C'est bizarre sans être dérangeant et on se sent totalement à sa place aux côté de Bod, c'est vraiment très agréable ;)

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  3. c'est mon préféré de Gaiman pour l'instant :) j'ai beaucoup aimé l'ambiance macabre et légère à la fois :)

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