mardi 31 mai 2022

Evidemment Martha

 J'ai lu Evidemment Martha de Meg Mason

4ème de couverture

Quelque chose ne tourne pas rond chez Martha, et depuis longtemps. Lorsqu’elle avait dix-sept ans, une petite bombe a explosé dans son cerveau et elle n’a plus jamais été la même. Et malgré toutes les consultations, thérapies sans fin et traitements hasardeux, elle ne sait toujours pas ce qui ne va pas… Pourquoi passe-t-elle des journées entières au fond de son lit ? Et pourquoi continue-t-elle à se mettre à dos des inconnus, et des proches, avec ses remarques cruelles et désinvoltes ?

Aujourd’hui, son mari l’a quittée et elle n’a plus nulle part où aller, si ce n’est dans la maison de son enfance, une maison bohème (délabrée) dans un quartier romantique (délabré) de Londres. Et rien d’autre à faire que retrouver sa mère, une sculptrice au talent confidentiel – et très alcoolique – et son père, un poète célèbre – bien que jamais publié… Mais comment survivre là-bas sans sa sœur dévouée, grande gueule, qui rendait tout ce chaos supportable pendant leur enfance, et qui est maintenant trop occupée ou trop fatiguée pour prendre soin d’elle ?

Peut-être qu’en repartant de zéro, Martha pourra écrire un meilleur dénouement pour son histoire ratée – ou découvrir que cette histoire n’est pas encore tout à fait terminée.

Mon avis 

Ce livre est assez déroutant. Il aborde le sujet des maladies mentales, mais avec un peu de distance qui se veut humoristique. Sauf qu'il s'agit de l'humour anglais pince-sans-rire. Bref, il est difficile de savoir si l'on doit rire ou pleurer en lisant les errements de Martha.

Elle souffre, évidemment. Elle alterne les épisodes de dépression depuis son adolescence, a ce sentiment tenace de ne pas avoir tout à fait réussi sa vie. Un sentiment d'autant plus fort qu'elle éprouve de l'agacement envers son mari (qu'elle connaît depuis toujours), que son travail n'est pas vraiment reconnu, que sa famille est relativement dysfonctionnelle... Bref, tout ce qu'il faut pour se sentir bien dans le meilleur des mondes, non ?

Le roman nous livre ainsi la vie de Martha, et nous fait ressentir la souffrance de se sentir "différente" sans vraiment savoir pourquoi. De s'empêcher parfois de vivre des choses parce qu'on ne s'en sent pas le droit.Le tout sans être misérabiliste non plus, le personnage ne se plaint pas, elle vit avec tout cela, c'est tout. 

Mon avis reste assez mitigé sur ce roman, parce qu'il laisse une impression un peu triste au final (même si je pense que ce n'est pas la volonté de l'autrice).

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