J'ai découvert Barbara Kingsolver par hasard, il y a quelques années de cela, un jour que je cherchais un roman de Stephen King (à la bibliothèque, les livres étaient alors rangés par ordre alphabétique, et ceux de ces auteurs se suivaient). Depuis, j'ai lu plusieurs de ses titres, dont certains que j'adore comme L'Arbre aux haricots ou Un été prodigue. J'étais donc très heureuse de découvrir Dans la lumière à mon tour, grâce à Price Minister.
4ème de couverture : Dans les Appalaches, au coeur de la forêt, Dellarobia Turnbow aperçoit
une lumière aveuglante. La vallée semble en feu. Mais ces reflets
rougeoyants n'ont rien à voir avec des flammes. Ce sont les ailes de
centaines de papillons qui recouvrent le feuillage des arbres. Cette
étrange apparition devient un enjeu collectif : la communauté religieuse
de la ville croit reconnaître un signe de Dieu et certains
scientifiques invoquent une anomalie climatique. Toute l'Amérique se met
à observer ce coin isolé, ancré dans les traditions rurales :
Dellarobia comprend que de simples papilons vont bouleverser sa vie, et
peut-être l'ordre du monde.
Cet ouvrage permet à l'auteur de renouer avec certains thèmes qui lui sont chers, comme la protection de la nature, les petites communautés rurales et les femmes qui ne se sentent pas tout à fait à leur place dans cet environnement. Dellarobia est un parfait exemple de ce genre de personnages : son prénom lui a été donné par sa mère en souvenir... d'une composition florale, elle s'est mariée à peine sortie de l'adolescence avec son petit copain de l'époque et n'a jamais réussi à s'intégrer dans sa famille, ils peinent à joindre les deux bouts... Ce petit bout de femme porte toute l'histoire à elle toute seule.
Je dois avouer que le roman met un certain temps avant de trouver son envol : le rythme est lent, on se demande où l'auteur veut en venir... Barbara Kingsolver n'hésite jamais à prendre le temps de poser son ambiance. Heureusement, le personnage principal est intéressant, on a envie de savoir comment cette jeune femme va faire quelque chose de sa vie et si elle va y arriver ou non, même si ce n'est peut-être pas l'enjeu principal du roman.
Cet ouvrage présente ainsi de nombreux aspects : une réflexion sur les modes d'éducation à l'américaine, une prise de position sur l'évolution du climat, un point sur le travail des scientifiques... Il amène forcément la réflexion même s'il ne cherche pas directement à donner de leçons : celles-ci découlent naturellement de l'histoire.
Cependant, j'ai été globalement déçue du style du livre, très plat par moments. Je me suis demandée si c'était un problème de traduction ou pas, parce que l'oeuvre de Kingsolver est parfois assez inégale (Des yeux dans les arbres m'avait paru assez indigeste aussi à la première lecture). Ce n'est donc pas pour moi le meilleur titre de l'auteur, même si je l'ai globalement apprécié (mais bien après avoir passé les premières pages...)
Nous avons en effet globalement le même ressenti mais j'ai été un peu plus dure que toi tout de même ;-) Sinon, j'avais adoré Les yeux dans le arbres en revanche.
RépondreSupprimerPour la traduction, je me suis aussi posée la question, il faudrait que je trouve à lire l'original;