lundi 4 avril 2022

Six mois par an

 J'ai lu six mois par an de Clara Duarte


4ème de couverture

L’histoire d’Hana et Ro, c’est… une bagarre, un supermarché, beaucoup de spaghettis, une salle de bain écœurante, un piano électronique et beaucoup trop de plantes.
C’est bordélique, maladroit, mais c’est aussi beau. Surtout, c’est évident. Ça l’est tellement qu’Hana pense que ça pourrait durer éternellement.
Et puis, le 31 août, Hana s’endort paisiblement au côté de Ro. Mais à son réveil, Ro n’est plus là.
Disparue, sans laisser de traces. Envolée, sans que personne se souvienne d’elle, sauf Hana. Comme si, au final, Ro n’avait tout simplement jamais existé.
Qui est vraiment Ro, cette jeune fille mystérieuse et pourtant pleine de vie  ?

Mon avis

J'étais assez curieuse de lire ce titre, avec la part de mystère qu'il devait contenir. Tout d'abord, on est en Espagne. Si vous aimez les films espagnols, leur vibration, la manière dont ils foisonnent, vous retrouverez le même genre d'ambiance un peu sauvage dans ces pages. Sinon, le style et les personnages peuvent un peu déstabiliser. Cela n'empêche pas du tout le livre d'être touchant, mais il vuat mieux être prévenu.

Personnellement, histoire d'évacuer tout de suite ce qui m'a gênée, c'est le rapport à la drogue et le côté foutraque des personnages. Ils fument, consomment un peu n'importe quoi, n'accordent aucune importance à leur vie, à leur corps, à leurs études... Je suis peut-être de la vieille école, mais j'avais par moments un peu de mal avec tout ça. J'attendais le moment où ils ouvriraient les yeux pour se prendre plus en main. Mais ce n'est pas le sujet du roman. Le sujet, c'est l'histoire d'amour entre Ro et Hana. Une histoire qui progresse tout doucement, qui prend son temps, qui n'a l'air d'aller nulle part elle non plus et qui est pourtant très intense.

Et puis, un événement magique, un clignement de yeux, une distorsion de la réalité... Et une Ro qui disparaît, littéralement, six mois par an. Personne ne se souvient qu'elle existe, elle n'a laissé aucune empreinte sur cette terre. Sauf pour Hana. Hana qui est désespérément amoureuse d'elle et qui ne parvient pas à croire à cette forme de disparition. 

Ce qu'il se passe après, je ne vous le dévoilerai pas ici. Il y a une certaine poésie dans ce texte, dans les événements qui s'y passent peut-être plus que dans l'écriture d'ailleurs. Mais il prend au cœur et aux tripes. Et rien que pour ça, il mérite d'être découvert...

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