4ème de couverture :
Dans l’enceinte d’un zoo en faillite voué à une
reconversion en centre de loisirs, un des repreneurs chargés de fermer
le site est retrouvé assassiné. Un commissaire – qui souffre d’une
homonymie fâcheuse avec un célèbre policier belge – mène l'enquête, aidé
en cela par un médecin légiste déjanté et un inspecteur aussi dévoué
qu'inefficace. L'autopsie aboutit à un premier constat improbable :
c’est un éléphant qui aurait fait le coup ! Ou un ours… ou peut-être
bien les deux ? Mais ce n'est qu'un début, un second cadavre fait
bientôt son apparition, puis un troisième... Dans cette jungle urbaine,
tout le monde se retrouve dans le collimateur du commissaire : Nestor,
le soigneur du zoo, son frère Pollux, bohème notoire et joueur endetté,
le directeur du zoo idéaliste alcoolo, l'ambitieux sous-directeur, les
membres du conseil d’administration, Joséphine la femme de service,
sorcière à ses heures, et Ginette, la caissière, qui se prépare à une
nouvelle invasion teutonne... Immergé dans un univers où les plus
dangereux prédateurs ne sont pas forcément ceux que l'on croit, le
policier patauge et l'enquête piétine. Ajoutez à cela des vautours
rigolards, un orang-outan amateur d’équations différentielles, un lama
psychopathe, un tigre végétarien, un couple de dendrobates, sans
oublier la fameuse "zygène", et vous obtiendrez un roman
dé-zoo-pilant...
Je ne suis pas une grande fan de romans policiers, de suspense, etc. Je trouve qu'ils sont souvent bien pensés et bien construits, mais ce n'est pas ma lecture de prédilection. J'étais donc assez inquiète au moment de démarrer ce livre, qui compte un nombre certain de pages.
Néanmoins, je me suis laissée rapidement happer par l'histoire. Il faut dire qu'elle est assez imaginative et croustillante, pleine de personnages complètement farfelus (un commissaire nommé Maigret, un directeur de zoo qui n'a pas sa langue dans sa poche, des jumeaux peu doués pour les rapports humains... et un orang-outan plus malin que tous ceux-là réunis). Tout se passe dans un périmètre restreint autour d'un zoo en perdition (ce qui donne l'occasion aux personnages de nous apprendre nombre de choses sur les animaux), l'administration et les hommes d'affaires sont peut-être les plus "bêtes" de tous les humains mis en scène, et les meurtres se succèdent sans que les victimes ne suscitent beaucoup de compassion.
L'histoire, donc, avance assez rapidement et est plaisante à lire, même si nombre de personnages sont surtout esquissés par de grands traits rapides. Le nombre de pages de ce roman est surtout à mettre au compte du vocabulaire de l'auteur : riche et dense, il est employé dans de longues tirades, souvent caustiques. Le livre gagnerait peut-être en rapidité avec un style plus concentré, mais je pense qu'il y perdrait aussi beaucoup de son charme. Même si, par moments, ces effets de style peuvent lasser, dans l'ensemble, ils montrent que l'auteur sait écrire, qu'il a un certain sens de l'humour, et qu'il a dû prendre du temps à aiguiser sa plume.
C'est donc au final une agréable surprise, une sorte de roman policier imaginé par un doux-dingue, un peu dans la lignée des aventures de Malaussène (ah, Pennac...).
je n'ai pas retrouvé spontanément le côté Malaussène mais maintenant que tu le dis...
RépondreSupprimerJ'avais déja vu l'auteur comparé à Chistopher moore, Tom Sharpe, Boehm, même San Antonio! Voila Pennac en prime!
RépondreSupprimerSes chevilles vont enfler...
signé : l'auteur justement.