mercredi 9 mai 2012

L’école des saveurs

Je viens de terminer L'École des saveurs de Erica Bauermeister

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4ème de couverture : Un jour, la petite Lilian se lance un défi fou : si elle parvient à sortir sa mère, qui vit coupée du monde, de son chagrin en cuisinant, elle consacrera son existence à la gastronomie. La magie d'un bon cacao aux épices opère et, une vingtaine d'années plus tard, Lilian anime tous les premiers lundis du mois un atelier de cuisine dans son restaurant. L'Ecole des saveurs réunit des élèves de tous horizons. De l'automne au printemps, ils vont partager tentatives culinaires et aspirations cachées, découvrir la force insoupçonnée des parfums et des épices, capables par leur douceur ou leur piquant d'éveiller des ardeurs inconnues et de guérir des peines anciennes... Sensuel et savoureux, ce roman culinaire fait la part belle aux cinq sens, et dépeint avec justesse la passion et la patience de ceux qui comprennent le langage secret de la cuisine.

Ce fut une belle découverte, tant littéraire que culinaire. On y suit finalement assez peu Lilian, ce que j’ai quand même regretté. Après le premier chapitre, on découvre surtout les élèves de son cours de cuisine, et chaque chapitre est consacré à l’un d’entre eux, le temps d’une leçon de cuisine et de ce qui l’entoure. C’est donc une jolie galerie de personnages… et aussi de recettes.
Puisqu’il s’agit de L’école des saveurs, celles-ci sont au cœur de l’écriture. Tout en lisant, on sent l’odeur des épices, on savoure les textures différentes, on mélange les ingrédients… L’écriture est riche et gourmande, sans être lourde pour autant, plutôt une mise en appétit. Quelques ébauches de recettes parsèment le livre, mais d’une manière discrète, sans être énoncée telle quelle, ni avec une liste de quantité ou des durées de cuisson. Ce livre encense l’instinct culinaire et donne envie d’utiliser à son tour des ingrédients de choix pour la préparation de ses repas.
Les personnages aussi sont attachants. Au fil des pages, on découvre la vie de chacun, les interactions qui se nouent, leurs émotions contrastées. C’est comme une bande d’amis que l’on apprend à apprécier petit à petit, avant de leur laisser poursuivre leur existence…
Je crois que c’est un livre à lire et à relire, comme une petite gourmandise dont on apprécie à chaque fois le goût avec autant de plaisir…

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