lundi 29 septembre 2014

Tant que nous sommes vivants

Voilà un titre qui sonne bien pour recommencer à remplir un peu ce blog, qui était en cure de sommeil depuis cet été : Tant que nous sommes vivants est surtout le titre d'un roman de Anne-Laure Bondoux.
Couverture Tant que nous sommes vivants

4eme de couverture : "Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, et où nos richesses débordaient de nos maisons.
Mais un jour, les vents tournèrent, emportant avec eux nos anciennes gloires. Une époque nouvelle commença. Sans rêve, sans désir.
Nous ne vivions plus qu'à moitié, lorsque Bo entra, un matin d'hiver, dans la salle des machines."
Folle amoureuse de Bo, l'étranger, Hama est contrainte de fuir avec lui. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus. Leur amour survivra-t-il à cette épreuve ? Parviendront-ils un jour à trouver leur place dans ce monde ?


Déjà, je peux vous dire que j'adore la couverture de ce titre, qui correspond parfaitement à son contenu. Ce livre est plein de poésie, de zones d'ombre, de voyages... et même d'éléments mystiques.
Je ne résiste pas au plaisir de vous en noter la première phrase "Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir." J'ai beaucoup apprécié la manière dont ce roman commence, avec ce narrateur en "nous" qui nous raconte une histoire qui concerne tout un monde.
Il y a un formidable courant d'optimisme dans ce livre, avec ces personnages qui ne se laissent pas abattre malgré ce qu'ils peuvent traverser (et tous les épisodes de ce roman ne sont pas tendres). L'aspect magique de certaines de leurs aventures donne à ce roman un petit aspect conte de fées, qui n'était pas non plus pour me déplaire. Mais... mais j'ai parfois eu l'impression que l'auteur était restée à la surface de certains éléments. Le passé des personnages, leurs motivations profondes, restent parfois cachés. Comme si, une fois que l'histoire a pris un chemin, les autres sentiers étaient fermés par des ronces infranchissables et oubliés dans l'ombre. J'ai parfois trouvé ça un peu frustrant (je n'aime pas qu'un personnage disparaisse sans que je sache ce qu'il advint de lui. Je sais, la vie fonctionne ainsi, mais les livres permettent de transcender la vie, non ?)
Sinon, ce livre est bien écrit, et si je n'ai pas aimé ces disparitions, c'est sans doute parce que je m'étais attachée aux personnages, ce qui est plutôt un gage de réussite en général. Je pense même que c'est voulu par l'auteur, si je m'arrête sur cette autre phrase tirée de son texte "Existe-t-il, s'interrogea-t-elle, un endroit où nous attendent ceux qui nous manquent ?"

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