lundi 31 août 2020

Community

 J'ai lu Community de Luna Joyce



4ème de couverture

3006. La Terre a été pacifiée grâce à Community, une technologie révolutionnaire qui permet à l'homme de communiquer par télépathie. L'égoïsme mis de côté au profit de la collectivité, conflits et inégalités appartiennent désormais au passé.
Passionnée par les étoiles, Lyah est une jeune femme dotée d'une profonde soif de connaissances, qui la pousse à se poser beaucoup de questions sur le monde qui l'entoure. Bien plus que tous ceux qu'elle connaît... Pourquoi les humains ont-ils désormais interdiction de se toucher ? Pourquoi ne peut-elle pas choisir elle-même sa future Assignation ? Et pourquoi certaines bases de données lui sont-elles inaccessibles ?
Tandis qu'elle exhume secret après secret sur la société aseptisée dans laquelle elle vit, une interrogation grandit dans son esprit.
Pour Community, à quoi l'humanité a-t-elle renoncé ?

Mon avis

Le thème de départ de cette histoire était intéressant. Pas forcément des plus novateurs, mais je voyais bien la dystopie arriver. Le souci, c'est que je voyais un peu trop de choses arriver. Malgré quelques surprises, le récit est assez convenu. 

Ce qui n'aurait pas encore été trop dérangeant si l'action n'avait pas été aussi longue à se mettre en place. Le roman commence sur l'inquiétude face à un événement dont on sent qu'il va tout faire basculer pour le personnage (un peu comme dans Divergente)... Mais cet événement met de nombreux chapitres à arriver car l'autrice insiste avant pour bien nous décrire son univers. Résultat : on s'ennuie un peu à attendre qu'il se passe quelque chose. Un peu de bouleversement aurait été bienvenu !

L'histoire, sinon, se lit assez facilement, mais elle n'a rien de vraiment passionnant. Oh, ceux qui devraient être gentils ne le sont pas tant que ça. Oh, l'héroïne n'est pas d'accord avec tout ce qu'il se passe alors que personne n'a jamais rien dit avant. Vous voyez le genre...

Par ailleurs, le personnage principal est censé avoir 21 ans et se comporte comme si elle en avait 16, ce qui est parfois dérangeant. 

Bref, ce n'est pas un coup de coeur pour moi. J'y ai trop senti l'influence d'autres livres du même genre que j'ai aimés. Néanmoins, pour quelqu'un qui aborderait cet univers, il reste intéressant.

mercredi 26 août 2020

Juste une fois pour essayer

 J'ai lu Juste une fois pour essayer de Elodie Garnier



4ème de couverture

Rien ne prédestinait Élodie et Sara à se rencontrer.
À Paris, Élodie mène une vie à cent à l’heure jusqu’au jour où elle plaque tout pour trouver refuge chez sa grandmère, dans le centre de la France. Là, elle prend ses marques, se reconnecte à elle-même et fait la rencontre de Sara, une trentenaire à la vie bien rangée sur le point de se marier.
Un soir, alors que Sara n’avait jamais ressenti le moindre désir pour une femme, elle lui confie avoir envie d’elle.
Une fois, comme ça.
Juste une fois pour essayer.


Mon avis

Une personne déprimée, qui décide de quitter Paris pour mieux se retrouver. Et qui commence, sans l'avoir décidé, une histoire d'amour impossible. Voilà le thème de départ de cette histoire. On comprend donc très vite qu'il risque d'y avoir beaucoup de souffrance ressentie dans ce roman. Et c'est le cas. 

Il y a aussi quelques beaux moments, des éclaircies de la vie. Mais cet amour obsédant, envahissant, efface trop souvent tout le reste. 

La langue est belle, malgré quelques erreurs qui m'ont fait tiquer. Il y a de l'érotisme, un peu, pas trop. Des moments chauds, des moments intenses, des moments douloureux. D'autres où vous comprenez très bien ce que ressent l'héroïne tout en ayant envie de la baffer pour lui remettre les idées en place. 

Il en reste une histoire doucereuse, parfois un peu répétitive, mais pleine de sentiments. À découvrir, assurément.

lundi 24 août 2020

Tu me rends fou

 J'ai lu Tu me rends fou de Isabel Keats



4ème de couverture

Ali est une vraie Miss Maniaque ! Elle ne jure que par les petits-déjeuners hyper-protéinés, les joggings aux aurores et la propreté. Mais derrière ses obsessions et son anatomie de rêve, se cache une jeune femme qui cherche désespérément à mettre de l'ordre dans ses sentiments. Ali n’est pas heureuse, du moins pas encore.

Konrad, c'est plutôt Monsieur Cata, avec son quotidien sans horaires ni règles, et ses impulsions jamais refrénées, en amour comme ailleurs. Par chance, il est doté d'une prodigieuse créativité qui lui permet de bien vivre sans se priver. Konrad croit être un homme heureux, mais c’était sans compter Ali…

Si les contraires s’attirent, la rencontre entre ces deux personnalités que tout oppose se révèle explosive !

Un roman qui nous rappelle combien il est merveilleux de tomber amoureux, et qui nous encourage à oser prendre le chemin du bonheur !


Mon avis

Une petite déception pour moi sur ce titre. Les personnages sont très caricaturaux, surtout au début. Il y a énormément de dialogues, ce qui rend le texte vivant, mais ne permet pas vraiment de bien visualiser ce qui se passe. 

Les réactions ne sont pas toujours cohérentes, le ton se veut ironique et est un peu trop décalé. 

Bref, pas une réussite, mais ce n'est qu'un avis personnel, et ce n'était peut-être pas juste le bon moment pour moi pour cette lecture.

Les soeurs Van Apfel ont disparu

 J'ai lu Les soeurs Van Apfel ont disparu de Felicity McLean

 

 

4ème de couverture

 " Nous perdîmes les trois sœurs cet été-là. Nous les laissâmes se volatiliser telles les paroles d'une chanson que l'on a presque oubliée et, lorsque l'une d'elles nous revint, ce ne fut pas celle que nous tentions de retrouver. " Été 1992, dans une lointaine banlieue de Sydney, en lisière du bush. Un été caniculaire durant lequel une puanteur infecte se dégage du lit de la rivière. Un été que Tikka, onze ans et deux mois, n'a jamais oublié : celui où les soeurs Van Apfel ont disparu.
Les trois filles du pasteur –; Hannah, l'aînée, Cordelia, la fantasque, somnambule à ses heures, et la petite Ruth avec son bec-de-lièvre –; profitent de l'entracte du spectacle de l'école pour se faire la belle et s'évanouir dans la nature. Le corps de la plus jeune sera retrouvé coincé entre deux rochers...
Vingt ans plus tard, Tikka retourne chez ses parents pour prendre soin de sa grande soeur, malade. Un séjour qui sera l'occasion d'affronter avec elle les fantômes qui les hantent. Leurs amies se sont-elles enfuies pour échapper au joug de leur père ou ont-elles été victimes d'un prédateur ? Y a-t-il la moindre chance pour qu'Hannah et Cordelia soient aujourd'hui toujours en vie ?

Entre désir de liberté et rêves étouffés, un texte qui capture avec justesse, humour et intensité l'essence même de l'adolescence. Et s'il y est question du spleen des soeurs Van Apfel, ce roman résonne aussi des rires de ses héroïnes et se dévore comme un page-turner.

Mon avis

Une petite ville australienne. Une famille un peu trop religieuse et fermée. Trois filles qui disparaissent mystérieusement. Et toute une communauté qui s'en trouve chamboulée. Surtout Tikka, la narratrice de l'histoire. Près de 20 ans plus tard, elle ne s'est toujours pas remise de la disparition des trois fillettes. En partie parce que c'étaient ses amies. En partie parce qu'elle s'en veut, se demande si elle n'aurait pas pu faire plus, agir autrement, pour éviter ce drame. 

L'histoire oscille entre présent et passé, mais c'est surtout ce dernier qui est présenté dans le roman. C'est une gamine de 11 ans qui raconte, avec des allers-retours, ce qui a précédé et suivi cette disparition. Les soeurs n'ont jamais été retrouvées. Fugues, morts... Personne ne le sait. 

L'ambiance est à la fois pesante, par ces secrets qui engluent dans la saison chaude australienne, et légère, par la grâce de l'enfance. Ce qui est un pari difficile à mener. Le mystère tient en haleine jusqu'à la dernière page, vous aurez envie de savoir, de comprendre. Vous trouverez que certaines personne ont l'air coupable. Vous frémirez pour ces jeunes filles. 

C'est très bien construit. Et tout ce qui se cache sous la surface vernie des apparences, la culpabilité aussi de chacun, de ne pas agir quand quelque chose est visiblement anormal, est très bien rendu. 

C'est un livre qui peut déranger, car il donne envie d'agir, justement, pour éviter le drame qui se dessine. Et c'est surtout un livre qui retiendra votre attention.  Le style est très travaillé, avec de nombreuses métaphores (peut-être parfois un peu trop poussées, d'ailleurs, mais toujours calées à l'atmosphère).