mercredi 19 mai 2021

Bad Feminist

 J'ai lu Bad Feminist de Roxane Gay


4ème de couverture :

" Je préfère être une mauvaise féministe que ne pas être féministe du tout. "

Roxane Gay

Bad Feminist explore la politique contemporaine, la culture populaire, la sexualité, la race et l'histoire personnelle de Roxane Gay afin de souligner les multiples discriminations subies par les femmes.

Bad Feminist rappelle que la défense de l'égalité des sexes ne dispense pas d'assumer ses contradictions : on peut s'épiler, chanter des chansons pop, être fan de téléréalité et militer pour les droits historiquement aliénables des femmes.

Bad Feminist marque le début d'un nouveau féminisme, décomplexé et libérateur.


Mon avis :

Ce n'est un secret pour personne : je me considère comme féministe. De toute manière, je vois mal comment on pourrait ne pas être féministe, puisque, par définition, cela signifie vouloir l'égalité entre les hommes et les femmes. Ce qui me semble assez normal, comme demande.

Le titre de cet ouvrage m'a donc tout de suite interpellée. De plus, quand j'ai vu qu'il parlait de racisme, de culture... Je ne pouvais qu'avoir envie d'en savoir plus. 

Et, à ma lecture, j'ai été touchée, j'ai appris des choses, j'ai réfléchi.
Je savais certaines choses, j'étais consciente d'autres, mais j'avais également une vision superficielle de certains points. Ce livre rappelle des notions : on est tous des privilégiés. Si vous avez accès à un ordinateur pour lire cette chronique, si vous savez lire, vous êtes une personne privilégiée !
Il peut être très bien de le lire pour dessiller un peu les yeux sur les conditions de vie d'autres que vous.

L'autrice rappelle aussi, au cas où le faudrait, qu'on peut être féministe, et aimer les comédies à l'eau de rose ou les tenues affriolantes. Et elle touche aussi du doigt tout ce qu'on accepte parfois et qui nous met mal à l'aise, ce qu'on regroupe maintenant sous l'appellation "culture du viol" et qu'on est censé·es tolérer sous peine de passer pour des personnes grincheuses (je pense ainsi à ses lignes à propos de la chanson Blurred Lines qui m'a toujours dérangée et dont je me suis toujours demandée comment elle pouvait être ainsi produite).

Le livre se lit très facilement, par petites touches. Son ton est léger. L'autrice ne se prend pas au sérieux, même si son fond pourrait l'être. Son humour un peu caustique et sa légèreté contrebalancent efficacement des passages nettement plus profonds, qui font parfois très mal. Mais, surtout, il invite à dépasser ses préjugés et, rien que pour cela, il mérite d'être lu.