dimanche 30 décembre 2012

Sur les aiguilles

Allez, je vous dévoile un peu ce que j’ai tricoté ces derniers temps.

Tout d’abord, un bonnet tête de chat pour ma soeur (il est trop grand pour moi, mais j’ai une plus petite tête qu’elle) :
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Et puis un gilet (pour moi, youhou !) que j’avais déjà allongé de 5 cm par rapport au patron, que j’ai dû ensuite découper (aaaargh !) pour l’allonger encore et tenter un grafting dont je suis moyennement satisfaite… Mais maintenant, au moins, il est pile à la bonne longueur avec plus de 15 cm en plus quand même(les manches aussi, je les ai faites plus longues que prévu).

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Je ne suis pas très satisfaite de mes photos, mais ça vous donne une idée globale de ce que j’ai fait.

samedi 29 décembre 2012

Encore un peu

Le swap anniversaire n’est pas tout à fait fini…

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Voilà ce que j’ai reçu de Jeneen

Le tome 2 de Divergente (le premier tome avait fait partie de mes coups de coeur de l’année dernière) ainsi que les Eveilleurs de Pauline Alphen, que j’ai hâte de découvrir. Un puzzle adapté à ma nénette de deux ans (parfait pour elle) et un jeu de société pour ma grande (une activité que l’on partage ensemble). Une bouteille remplie de tous les ingrédients (ou presque) pour faire des scones (j’adore ce concept). Un carnet et… un carnet de marque-pages (je ne connaissais pas, c’est original je trouve).

Bref, j’ai été super gâtée, merci Jeneen.

Il ne me manque plus que le paquet de Liyah et j’aurai fini de fêter mon anniversaire avec ce swap… Ca va me manquer d’envoyer des cadeaux tous les mois… On remet ça ?

mercredi 26 décembre 2012

Chroniques de Wildwood

Grâce à Livraddict et aux éditions Michel Lafon, que je remercie, j'ai pu lire les Chroniques de Wildwood de  Colin Meloy avec les illustrations de Carson Ellis

Couverture Les Chroniques de Wildwood, tome 1
4ème de couverture : Il était une fois un pays interdit où les animaux avaient décidé d'imposer leur loi… Prue a toujours été une jeune fille obéissante. Et lorsque son père lui demande de ne jamais s'aventurer dans les Territoires Infranchissables, elle l'écoute sagement. Jusqu'au jour où son frère est kidnappé dans son berceau par des corbeaux qui l'emmènent au-delà de la frontière défendue. Avec son ami Curtis, elle décide de braver l'interdit et de partir à son secours. La mission se transforme rapidement en une lutte pour la libération de cette contrée enchantée qu'on appelle Wildwood.


Voilà un livre qui a beaucoup de charme. Et qui, à mon avis, pourrait bien faire parler de lui dans les années à venir. Il dégage un charme certain, un peu rétro, encore renforcé par les douces illustrations qui le complètent. On situerait facilement l'histoire dans les années 50, même si elle est intemporelle (on croise quelques voitures, mais aucun téléphone portable ni ordinateur... c'est assez rafraîchissant en fait).

Il y a deux personnages principaux, deux jeunes adolescents qui se connaissent à peine au début de l'histoire... et qui évoluent ensuite chacun de leur côté. La jeune fille semble d'abord assez téméraire (et est très attachante dans sa recherche de son petit frère), le garçon semble d'abord plus maladroit... mais il a plus de potentiel que lui-même ne semble le penser.
Le monde imaginé par l'auteur est très proche de la nature : tous les noms de plante sont donnés, les animaux parlent (et certains semblent vivre plus en harmonie avec les végétaux que d'autres), certaines personnes ont même moyen de parler aux plantes (même si celles-ci répondent rarement !)

La grande majorité de l'aventure se déroule dans un "territoire infranchissable" où les adultes ne semblent pas pouvoir mettre le pied. Ce monde mystérieux reprend bien des dérives de notre univers (les joies de l'administration, les polices secrètes, les communautés retirées...). Vues par des yeux d'enfant, elles semblent encore plus ridicules (et nous poussent un peu à nous remettre en question...)
L'aventure est intéressante. Il est souvent délicat de passer d'un point de vue à l'autre quand on suit deux personnages séparés, le tout se fait pourtant ici sans encombre. Bon, j'avoue, Prue reste mon personnage préféré, mais je n'avais pas trop l'impression de l'abandonner quand je la laissais pour suivre les aventures de son comparse.
Ce livre pourrait plaire, je pense, à de bons lecteurs dès 10 ans. Il contient des faits guerriers, des mondes en révolte, de hautes luttes, des enfants qui sont plus intelligents que les adultes (et qui se débrouillent très bien sans eux), des méchants très manipulateurs et des amis héroïques... Bref, c'est une très belle aventure.
Si ce roman se suffit en lui-même, quelques éléments dans les derniers chapitres appellent à une suite... Et la mention "livre 1" sous le titre ne m'a pas échappé... Je dois dire : "vivement la suite !"

En plus :
Colin Meloy est également un chanteur
Wildwood book cover
Le livre 2 est déjà sorti en anglais, en septembre dernier, comme vous pouvez le voir sur le site officiel de la série.
Il est également question d'une adaptation en film

mardi 18 décembre 2012

Les Radley

Je vous avais dit que je participais au challenge Livradeux pour Paladdict avec Zina.
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Elle avait sélectionné plusieurs titres pour moi, et je m'étais arrêtée sur Les Radley de Matt Haig
Couverture Les Radley

4ème de couverture : Adieu les Grateful Dead, bonjour Simon & Garfunkel ! Peter et Helen Radley ont renoncé à leurs instincts vampiriques pour élever leurs deux enfants, Rowan et Clara. Se soumettant aux règles du Manuel de l’abstinence, destiné aux vampires qui souhaitent s’intégrer à la société, ils mènent depuis dix-sept ans une existence tranquille et terne dans une petite ville de province anglaise. Peter est médecin, Helen femme au foyer. Ils s’ennuient terriblement, mais ont le sentiment du devoir accompli. Jusqu’au jour où leurs enfants devenus ados découvrent leur condition de vampires et comprennent que leurs parents leur ont toujours mentis.


Ce roman part sur un postulat assez étrange : des vampires, capables de se reproduire naturellement (donc les femmes peuvent tomber enceintes...), ont décidé d'être abstinent. Un couple marié vit dans une petite ville tranquille d'Angleterre et élève ses deux enfants, deux adolescents mal dans leur peau et dans leur corps, qui ignorent tout de leur véritable condition.
Ces vampires sont bien sympathiques, ils essayent d'être gentils et sages... et ont juste un peu de mal à y parvenir. En fait, leur situation ressemble à un régime permanent : ils ont beau passer devant des boulangeries appétissantes (comme leurs voisins), ils ne prennent jamais de gâteaux (ils ne les mordent pas). Je ne sais pas vous, mais moi je trouverais ça plutôt déprimant. Et eux aussi, visiblement, puisqu'on ne peut pas franchement dire qu'ils se sentent bien dans leur peau. Ajoutez à ça un, voire plusieurs secrets de famille, et vous tenez une situation qui ne peut que dégénérer.
Ce livre, même s'il décrit la vie pesante que beaucoup de gens mènent (à quoi rime le quotidien quand on ne se fait jamais plaisir ?), reste léger et agréable à lire. Les personnages sont tellement attachants que l'on a envie de leur dire "allez, vas-y, bois un peu d'hémoglobine, ça te fera du bien, bon sang !" (et pourtant, je ne suis pas vraiment une fan des vampires en général).
L'histoire compte quelques rebondissements bienvenus, le style est fluide, et le point de vue, comme je l'ai dit, original. Bref, c'est une bonne petite lecture, rapide, mais plaisante.

En plus
 Le site de l'auteur

dimanche 16 décembre 2012

Swap anniversaire, le retour

Ce qu’il y a de bien avec les anniversaires, c’est qu’ils ne sont jamais totalement terminés.
J’ai reçu deux nouveaux colis à l’occasion du Swap anniversaire :

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De la part de Latite (qui s’est foulé la main, la pauvre, mais qui a quand même pensé à moi) du chocolat Milka et des Mikado (il n’y en a déjà plus, on est trop nombreux à être gourmands à la maison)
Un joli petit carnet bleu
Et Eden City, que j’ai envie de découvrir depuis un certain temps déjà.
Merci

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De la part de Tiphanie,
de bons petits chocolats et un paquet de thé bien odorant. Des jolis marque pages. Une très jolie carte avec un dessin de Beatrix Potter.
La belle lisse poire du prince de Motordu (j’attendais qu’Elsa soit assez grande pour avoir une bonne raison de l’acheter et de le lui lire !)
Le club Jane Austen (j’ai regardé le film il y a quelques semaines à peine, et les extraits du roman que j’avais pu trouver sur internet me semblaient encore plus prometteurs)
Merci

mercredi 12 décembre 2012

Le Journal de Mr Darcy

Il y a des mois où l'on a plus de chances que d'autres. Pour décembre, le mois de mon anniversaire, j'ai, comme vous l'avez vu, reçu quelques livres. J'ai même remporté Le Journal de Mr Darcy de Amanda Grange sur MyBoox grâce aux éditions Milady.
Couverture Le journal de Mr Darcy

4ème de couverture : Quel amateur de Jane Austen n'a pas rêvé un jour de revivre Orgueil et préjugés à travers les yeux de son énigmatique héros ? Dans ce journal, auquel Darcy confie ses sentiments naissants et contradictoires pour la charmante Elizabeth Bennet, Amanda Grange donne la parole à ce personnage ô combien charismatique. Un récit teinté de nostalgie mené avec brio.

L'histoire d'Orgueils et Préjugés, tout le monde la connaît. Ou, plutôt : ceux qui ne l'ont pas lue déjà plusieurs fois n'auront sans doute pas l'idée, de prime abord, de lire ce nouveau livre.
Pour la première fois, nous avons l'occasion de rentrer dans les pensées secrètes de ce cher Darcy. Autant vous le dire tout de suite : j'ai toujours trouvé ce personnage détestable. Il croit savoir tout mieux que tout le monde, il est bouffi d'orgueil, il méprise les autres... Bref, il n'est pas franchement aimable de prime abord et il éprouve d'ailleurs beaucoup de difficultés à se racheter une conduite dans le roman de Jane Austen. Sa générosité finit par parler en sa faveur mais, même là, je n'ai pu m'empêcher de me demander jusqu'à quel point c'était son sens de l'honneur qui lui dictait ses gestes, plutôt qu'une spontanéité de bon aloi.
Or, les premières pages de ce livre ne font rien pour changer mon opinion. Darcy est encore plus imbu de lui-même que d'ordinaire et même sa manière de parler de Bingley est peu amicale. Pourtant, au fil des mois qui passent, on le voit évoluer... Et on finit par se rendre compte qu'il arrive réellement à prendre un peu de recul sur lui-même. Ouf.
Il est parfois déroutant de relire des dialogues entiers issus de Jane Austen, pour les passages où Elizabeth est présente, et j'aurais préféré, certainement, avoir plus de pages consacrées à la vie de Darcy quand il n'est pas avec elle. Mais ce roman reste une romance, et Darcy est tout occupé de son amour quand il écrit (jusqu'à quel point se ment-il à lui même quand il affirme qu'il est heureux de parvenir à oublier Elisabeth, et que la preuve en est qu'il n'a pensé à elle que 5 à 6 fois sur une soirée ?). Le journal ne parle que d'eux... mais il se poursuit néanmoins sur les quelques mois qui ont suivi le mariage de ces tourtereaux, apportant un peu de nouveauté rafraichissante.
Au début de ma lecture, le style m'a un peu déroutée, il est forcément moins ampoulé que celui de Jane Austen, sans être pour autant trop moderne. La romancière britannique se lit encore facilement de nos jours, ce roman se parcourt d'autant plus aisément. Il reste un peu trop léger pour moi, peut-être parce qu'il ne fouille pas assez le personnage principal. On sent pourtant que l'auteur a fait quelques recherches sur la vie de l'époque (les jeux des fêtes de Noël, le fait que les gens considéraient qu'il faisait trop chaud à Londres en été...), ce qui agrémente la lecture de passages inédits intéressants.
Même si je l'aurais aimé plus dense, ce livre va cependant. prendre une bonne place sur mon étagère austenienne... et je suis très heureuse de l'avoir reçu !

j'en profite pour participer au challenge organisé par Jane Austen is my wonderland
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mardi 4 décembre 2012

C’est mon anniversaire

Toute l’année, comme vous avez pu le voir, j’ai participé à un swap anniversaire organisé par Hérisson. Chaque mois, j’ai envoyé un colis composé de livres et surprises annexes à onze autres participantes. Aujourd’hui, c’était mon tour d’ouvrir les colis. (bon, je ne les ai pas vraiment ouverts ce matin, mais hier, pour que mes puces assistent à l’ouverture avec moi). Ce qui m’a valu nombre de “oh maman c’est trop génial” et “c’est pour toi, ça, ou c’est pour moi ?”. J’ai même parfois dû batailler pour réussir à prendre les photos avant qu’elles n’embarquent certaines surprises. Mais place à l’ouverture (certains colis devraient suivre dans les jours à venir)…

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De la part de Cacahuète, une jolie carte avec une… non, des girafes et… plein de petits mots pour expliquer ses cadeaux.
L’accro du Shopping à Manhattan, qui va me permettre de continuer ma collection sur cette série (son personnage est absolument hilarant)
Des petites fiches pour aider la Môme Caoutchouc à apprendre la lecture (on a commencé à les utiliser hier : c’est une excellente idée) et un livre avec des petites histoires pour elle aussi.
Tout plein d’accessoires pour le scrapbooking, dont certains faits mains que je trouve très très jolis (j’adore !)
Merci !

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Vous avez remarqué la petite main pressée d’attraper tout ? Ce qui explique la photo un peu floue et décalée.
De la part de  Emeralda , Le cahier de gym des paresseuses (est-ce que, pour une fois, je vais réussir à me tenir à un programme de gym ? Celui-ci n’a pas l’air trop contraignant, j’ai bon espoir !)
Tante Mame, dont j’ai entendu beaucoup de bien, et que je suis très curieuse de lire.
Un petit ours (dont j’ai déjà dit, pour ne pas faire de jalouse, qu’il décorerait le sapin de Noël) et un livre pour les filles.
De nouveaux éléments de scrapbooking (qui n’apparaissent pas bien sur la photo, désolée) et des petits bâtons plein de chocolat pour le goûter.
Merci

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De la part de Liliba, un sac à lire fait main (pour transporter mes livres !)
Auprès de moi toujours que j’attends de lire depuis que j’ai vu la bande annonce du film.
Des contes de sorcière sur CD enregistrés, un livre sur une petite sorcière, et un livre “presque à colorier” pour la plus petite.
Du thé de noël (qui sent très très bon) et du chocolat à la menthe. (c’est bien que mon anniversaire tombe en hiver, comme ça je n’ai pas peur de manger tout ça)
Merci

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De la part de  Esmeraldae  , ces jolis paquets fermés d’un brin de laine.
Les meilleures soupes des paresseuses (je vais pouvoir faire mijoter plein de légumes cet hiver)
Ne t’inquiète pas pour moi, de Alice Kuipers (la manière dont ce roman est écrit, par post-its interposés, m’intrigue depuis longtemps)
De rubans pour le scrapbooking et des Kinder bueno blanc (je ne connaissais pas)
Merci

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De la part de Vallit , dans des paquets joliment emballés de hiboux (ma marotte du moment)
Tout un paquet avec plein d’objets autour du dessin animé de Rebelle, un dessin animé que j’adorerais voir (ah, l’Ecosse) : une montre, un sac, un set de papeterie, des stickers… Il y en a une qui a déjà embarqué plein de choses
Un livre sur le commerce de la souris (que je vais lui lire ce soir).
Extrêmement fort et incroyablement près, que j’ai très envie de lire.
Des petites barquettes au chocolat, un nouveau mug pour ma collection et un batonnet de chocolat à tremper dans du lait (j’avais déjà vu ça sur des foires et j’avais très envie de tenter, ça tombe bien)
Merci

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De la part de Hérisson, notre organisatrice de choc
Des marque pages tout tendres, avec un joli carnet. Un sachet de lavande qui embaume la pièce.
Une boîte avec une sélection de thé très chics (et une boule à thé)
Des comptines à mimer pour Noël et un livre des Duracuire pour les filles.
La sélection de Kiera Kass (un peu de distopie, évidemment) et un livre que j’avais repéré sur son blog sur un globe trotter.
Merci

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De la part de Bouma
Une nouvelle sélection de chocolats à tremper (comme ça, je n’ai aucune raison de reculer ma dégustation)
Un joli carnet et des marque pages.
La lettre au Père Noël (de saison) et un livre à toucher que la Citrouille a déjà voulu lire une dizaine de fois au moins. Je le trouve très très beau.
Deux filles sur le toit, qui a l’air bien intriguant aussi, et qui me fera découvrir encore un peu plus Alice Kuipers.
Merci

Et pour vous prouver que j’ai déjà commencé à goûter ce que j’ai reçu…
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Merci les filles, merci à Hérisson d’avoir organisé (et tenu de main de maître) ce superbe swap ! J’adore le mois de décembre !

image (même Google me souhaite mon anniversaire aujourd’hui, c’est pas beau ça !)

lundi 3 décembre 2012

Garonne

Grâce à Livraddict et aux éditions JC Lattès, j'ai pu lire Garonne de Fanny Brucker  , un livre que je n'aurais peut-être pas regardé sans cela. Et j'aurais eu tort.
 Garonne
4ème de couverture : « Il y a des renaissances qui ne s’expliquent pas. Il faut les vivre. Il faut plonger dans le creux d’une vague et en bondir tout de suite après, glacée et revigorée, se tenir là, les cheveux ruisselants, nue face à cette nature, à cette immense étendue d’une incroyable beauté, et se sentir invincible. »
Garonne n’avait pas prévu de vieillir. Elle avait enchaîné jobs à l’étranger, petits boulot non déclarés, contrats aidés qui avaient peu rapporté. À l’aube de la cinquantaine, elle percevait les difficultés de cette existence au jour le jour. Quand on lui propose un vrai travail, dans une entreprise de placements de jeunes filles au pair, alors Garonne n’hésite pas. Sa patronne vit à quelques pas de chez elle, dans ce petit bout du monde aux confins du Médoc. Enfin la perspective d’une vie plus stable, plus confortable. Garonne sait que cette chance, elle ne doit pas la laisser passer. Alors elle s’accroche, malgré les filles capricieuses, les parents angoissés, et cette jeune fille au pair, plus attachante que les autres, Rose, placée en Irlande et qui ne donne plus de ses nouvelles. Garonne est prête à tout pour bien faire, y compris partir sur les traces de cette jeune fugueuse.
Tantôt drôle, tantôt émouvant, Garonne est un roman sur l’espoir et la persévérance, sur la quête du bonheur.




C'est d'abord le titre de l'ouvrage qui m'a interpellée. En voyant ce mot "Garonne", j'ai d'abord imaginé des paysages qui devaient être décrits à longueur de pages, une histoire un peu lente avec des gens enfermés entre la terre et l'eau. En réalité, Garonne est une sympathique quinquagénaire.  Elle a longtemps voyagé, sans plan de carrière, sans plan tout court... et se retrouve isolée dans une petite maison, à quelques années de la retraite, en train d'accepter les emplois que l'on veut bien lui proposer pour gagner sa vie. Et puis elle rencontre Manu, qui vient de reprendre une agence de jeune fille au pair, et qui a désespérément besoin d'aide...

Les personnages de cette histoire sont sympathiques. Garonne, d'abord, qui continue à avoir de beaux rêves, à croire en l'avenir, et qui est une personne que l'on aimerait bien rencontrer. Son dynamisme n'éclipse pas les personnages secondaires, qui sont parfois présentés en quelques pages, parfois en quelques lignes, mais qui ont tous quelque chose à dire.

En lisant ce livre, j'ai repensé à l'époque où je voulais partir comme jeune fille au pair... et j'ai encore une fois regretté de ne pas l'avoir fait. Certes, il y a beaucoup de galères pour les familles comme pour les adolescentes, mais cette part de rêve, de voyage, de nouveauté, reste très présente dans le roman. Plus comme un idéal à atteindre que comme une réalité, certes, mais elle reste présente... Et je me suis presque imaginée à mon tour gérer ce genre d'agence.

L'histoire se déroule donc simplement, avec des moments de suspense, des résolutions imprévisibles, des hauts et des bas... Ce livre se lit très rapidement, mais toujours avec plaisir. L'auteur écrit avec un soupçon de poésie, qui, loin de l'alourdir, allège son style. On a envie de partir en voyage main dans la main avec Garonne et de croire, comme elle, qu'il peut toujours y avoir de belles rencontres au détour du chemin.

J'ai même envie de découvrir les autres livres de l'auteur, qui semblent parler souvent de femmes au bord de l'eau, qui sortent un peu du cadre de "mère avec enfant et mari"... Une belle découverte !

samedi 1 décembre 2012

Les 4 filles du dr March

Il y a des lectures qui marquent à vie. Pour moi, pendant des années, quand on me demandait quel était mon livre préféré, je répondais invariablement Les 4 filles du dr March. Cette année, j'ai eu envie de le relire et j'ai donc organisé une LC sur Livraddict. Je l'ai planifiée au 1er décembre (pour me commencer mon propre calendrier de l'avent).


4ème de couverture : Quatre jeunes filles doivent surmonter les difficultés de la vie quotidienne, car leur père est à la guerre et leur mère est très occupée. Les petits problèmes de tous les jours n'auront pas raison de la grande affection qui unit la famille

Je suppose qu'il existe des gens qui n'ont jamais lu Les 4 filles du dr March. Cela me semble assez difficile à croire, mais cela reste de l'ordre du possible. Personnellement, j'ai toujours adoré ces 4 filles aux caractères si différents, et leur manière très désuète d'organiser leur vie.
Vous en connaissez beaucoup, vous, des enfants qui vendent leurs cheveux pour gagner de l'argent, qui emmènent leur repas chez leurs voisins plus pauvres qu'eux et qui offrent des pantoufles brodées à la main ? Pas dans notre société, en tout cas.
Comme la plupart des lectrices, j'imagine, je me suis toujours identifiée à Jo. Certainement parce qu'elle aime autant écrire et lire, parce qu'elle est volontaire et est un véritable petit ouragan de bonne humeur. Meg est trop sérieuse pour moi, Amy trop égocentrique et Beth... Elle est tellement effacée qu'il est facile de la laisser dans un coin (et pourtant, c'est sans doute la personne à qui j'ai le plus ressemblé).
Pour cette relecture, j'ai cherché une version électronique libre de droits. Il me semblait qu'elle serait facile à trouver, le roman n'étant pas spécialement récent (le récit se déroule à l'époque de la Guerre de Sécession, quand même). Mais la seule version que j'ai trouvée était canadienne. Qu'à cela ne tienne, j'ai commencé ma lecture. Mais j'ai été assez surprise...
La mère des 4 soeurs ne m'avait jamais parue aussi moralisatrice auparavant, les jeunes filles sont décrites comme de véritables enfants et la fin... Disons que le traducteur se permet quelques libertés en racontant une union qui n'a jamais existé dans la version originale (même si je l'ai regretté à l'époque)
Bref, j'en viens à me dire que j'aurais été plus inspirée de tenter une relecture en VO directement.
Néanmoins, je continue à avoir envie de lire la suite des aventures de Jo, notamment dans sa petite demeure de Plumfield et qu'il faudra un jour que je me procure ces livres.
Vous pourrez trouver les avis des autres participants à cette LC ici :
- Bouquinons : son blog
- Stellablogueuse : son blog
- Bouquinette : son blog
- Sunflo : son blog
- Extravagance : son blog
- Joe : son blog
- Géraldine : son blog
- Bouchon des bois : son blog

jeudi 29 novembre 2012

Instinct

Un bon livre fantastique français, des métamorphoses dans les Alpes et autant d'action que dans un film américain, cela vous tente ? Ouvrez donc Instinct de Vincent Villeminot et vous trouverez tous ces éléments.

Couverture Instinct, tome 1
4ème de couverture : Il y a une métamorphose en chacun de nous.
Tim ne garde qu'un souvenir troublant de l'accident. Quand il a repris conscience, il était une bête féroce, avide de chasse et de sang.

A-t-il rêvé ?

Ce n'est pas l'avis du professeur Mclntyre, psychiatre singulier, qui l'emmène dans son institut de recherche où vivent d'autres initiés, tous sujets à des métamorphoses animales. C'est là que Tim rencontre Shariff et surtout Flora, une jeune fille séduisante et insaisissable...


Voilà un livre que je voulais lire depuis longtemps. Pour une fois, j'ai attendu d'avoir la trilogie complète sous la main avant de commencer, et je ne le regrette pas.
Les premières pages nous font faire la connaissance de Tim, un adolescent américain en route avec ses parents, quelques minutes avant un terrible accident de voiture.
Le traumatisme lui a fait croire qu'il était un ours, pendant quelques heures. Ce qui est bien sûr impossible. Seul un médecin semble prêter corps à son récit et l'emmène dans son institut, caché dans les alpes françaises. Le nom de cet endroit ? Institut de lycanthropie...

Malgré ce que l'on pourrait croire, il n'y a pas de loup dans ce récit. Sauf à croire que l'homme est un loup pour l'homme. C'est alors une véritable meute enragée qui entoure Tim et ses amis. Il y a des gens qui vendent de la drogue, des chasseurs assoiffés de sang, des milliardaires qui ne savent comment dépenser leur argent, des scientifiques qui aiment un peu trop les recherches... et trois jeunes adolescents aux prises avec ce maelström.
Ces trois jeunes gens sont attachants. Tim est un coureur des bois solitaire et taiseux, Flora une jeune fille secrète qui a du mal à faire confiance et Shariff est un jeune garçon plein d'élan et de volonté (il est difficile de ne pas l'apprécier, que ce soit pour ses grandes convictions ou pour sa maturité maladroite).
On apprend à les connaître dans ce premier tome, à découvrir, par les yeux de Tim, le monde où leur différence les pousse à vivre. Ce sont des adolescents, avec leurs défauts et leur propre conscience. À chaque fois qu'ils veulent bien faire, en pensant raisonner mieux que les autres, ils commettent encore plus d'erreurs. C'est justement parce qu'ils ne sont pas infaillibles qu'ils sont aussi crédibles. Et la violence qui les entoure ne les aidera pas vraiment à grandir dans les meilleures conditions.

Car il y a beaucoup de violence dans ce roman. Des agressions, des êtres qui n'ont d'humain que le nom, du sang et des morceaux de corps qui volent... Il vaut mieux avoir l'estomac bien accroché au moment de commencer sa lecture. Après, c'est elle qui nous accroche.

Ce livre est très visuel, très rythmé aussi. J'ai juste regretté que les quelques "révélations" (que ce soit dans le tome ou les suivants) soient tellement prévisibles. Elles sont amenées avec tant de détails qu'il est impossible de ne pas les voir arriver. Cela ne gâche cependant rien à l'histoire, car il ne s'agit pas d'un roman policier où l'on guette les indices, mais bien d'un roman d'action pur sang.
L'impact fantastique n'est pas à négliger non plus, c'est lui qui justifie le livre, et il est présent sans alourdir l'histoire. Il est facile d'y croire, et c'est d'autant plus intéressant.
L'auteur puise librement dans des références littéraires, antiques ou cinématographiques pour agrémenter son récit, et il le fait très bien.

Bref, une très bonne trilogie. Si nous étions aux États-Unis, elle ferait sans doute l'objet d'une série télévisée. Peut-être quelqu'un en aura-t-il l'idée un jour...

En plus :
- sur facebook, une fin alternative inédite pour le dernier tome
- une vidéo où l'auteur parle de son livre

mardi 27 novembre 2012

Pas ce soir

Parfois, il est agréable de sortir de sa zone de confort. C'est aussi pour cette raison que j'ai eu envie de participer au prix Coup de cœur 2013. Et c'est de cette manière que j'ai découvert Pas ce soir de Charline Quarré  , que je n'aurais sans doute pas lu dans d'autres circonstances.
Couverture Pas ce soir

4ème de couverture : C'est une soirée mondaine parisienne.
Un petit monde où mensonges, manipulations et ragots provoquent parfois des dérapages incontrôlés.
Où les faiblesses des uns font la gloire des autres.
C'est une soirée qui réveille les souvenirs endormis d'Eugénie, jeune femme odieuse et misanthrope.
C'est l'histoire de ce que l'on découvre derrière le plus efficace des cache-misère, l'arrogance.




Le livre commence très rapidement, pas le discours d'une jeune femme qui n'a pas très envie de sortir de chez elle. On comprend qu'elle est déprimée, qu'elle a perdu un être cher... Elle finit pourtant par se rendre à cette soirée mondaine en plein Paris. Et là, les événements se bousculent. Ce n'est pas l'action qui les caractérise, puisque le huis-clos d'un appartement enferme la narration. Il s'agit plus d'un jeu d'apparences et de faux-semblant, de personnages qui se téléscopent et n'arrivent pas toujours à éviter d'avoir mal.
La narratrice est une personne particulière, solitaire, renfermée, en colère... Elle se sent différente, en joue, en surjoue même parfois et n'arrive plus à savoir ce qui la rend heureuse.
Le style est très incisif, traversé de phrases courtes, agressives. Il guide la lecture (ce livre se lit très vite, presque d'une traite) et traduit parfaitement les sentiments de l'héroïne. Au fil de l'histoire, quelques révélations surprennent et permettent de se rendre compte à quel point le choix des mots compte dans un roman.
J'avoue ne pas avoir trop aimé la fin, qui me semble peu facile d'une part, et que rien, dans les pages précédentes, ne permet de prévoir. Elle viendrait presque gâcher une histoire qui, à part ça, est très bien menée.
J'en ressors donc assez dubitative, principalement à cause de ces toutes dernières pages.
coup de cœur 2013

jeudi 22 novembre 2012

World War Z

Un peu de zombies pour terminer la semaine, ça vous tente ?
Les vampires sont dépassés, depuis quelques années, les zombies sont à la mode (même si le gouvernement américain affirme qu'ils ne peuvent pas exister). Comme toute personne qui cherche à se documenter, je continue donc à lire quelques ouvrages sur le sujet (bon, j'avoue : je préfère largement lire des romans qui parlent de zombies que de voir des films sur ces personnages. Je reste traumatisée à vie par l'époque où mon père jouait à Resident Evil).
J'ai donc lu World War Z de  Max Brooks.


4ème de couverture : La guerre des Zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l'ensemble de l'humanité. L'auteur, en mission pour l'ONU - ou ce qu'il en reste - et poussé par l'urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en ruine qui jadis abritaient des millions d'âmes jusqu'aux coins les plus inhospitaliers de la planète. Il a recueilli les paroles d'hommes, de femmes, parfois d'enfants, ayant dû faire face à l'horreur ultime. Jamais auparavant nous n'avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l'existence - de la survivance - humaine au cours de ces années maudites. Depuis le désormais tristement célèbre village de Nouveau-Dachang, en Chine, là où l'épidémie a débuté avec un patient zéro de douze ans, jusqu'aux forêts du Nord dans lesquelles - à quel prix ! - nombre d'entre nous ont trouvé refuge, en passant par les Etats-Unis d'Afrique du Sud où a été élaboré l'odieux plan Redecker qui finirait pourtant par sauver l'humanité, cette chronique des années de guerre reflète sans faux-semblants la réalité de l'épidémie. Prendre connaissance de ces comptes-rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain courage au lecteur. Mais l'effort en vaut la peine, car rien ne dit que la 2ème Guerre mondiale sera la dernière.

Ce qu'il y a de bien, avec les histoires de zombies, c'est qu'elles donnent l'occasion aux auteurs de tester de nombreux effets littéraires. Par exemple, dans ce roman, il n'y a pas de personnage principal... Chaque chapitre donne la voix à une personne qui a combattu contre les zombies, lors d'une guerre terrible. Le seul lien entre eux est la personne qui les interroge et qui retranscrit leurs récits. On sait donc dès le début que cette "guerre" est finie... et le livre, présenté comme un rapport, nous offre une vision sur ce qui s'est passé pendant ce conflit.
Il n'y a donc pas d'explication : personne ne sait d'où viennent réellement ces zombies, même si certains avancent des théories. Les récits sont organisés selon un ordre chronologique, de manière à nous faire comprendre l'horreur des premières personnes confrontées au fléau des zombies, jusqu'à la manière dont les gouvernements et les militaires de chaque pays ont cherché à combattre ces montres.
Grâce à cet aspect, ce qui n'aurait pu être qu'un ensemble décousu prend tout son sens, à mesure que l'histoire du conflit prend forme. Tout le monde peut se sentir concerné, vu que les intervenants viennent de tous les pays du monde (et sont chacun intimement convaincus que leur manière de faire et de penser est la meilleure).
L'ouvrage est intéressant, donc, pour cet aspect très froid et rigoureux, qui  nous montre les réactions humaines, dans leur ensemble, face à une horreur qui pourrait être insurmontable. Mais ce qui est sa force est également sa faiblesse : il n'y a pas de héros auquel s'identifier, pas de personnage auquel on s'attache. On finit par le lire comme on regarderait un journal télévisé, en quête d'informations mais sans le prendre de manière personnelle.
Ce livre est donc bien fait, mais il ne figurera pas parmi mes préférés du genre.

Cela dit, il a inspiré les cinéastes, vu qu'un film va bientôt sortir et que son trailer circule déjà. Comme vous le verrez, les scénaristes ont habilement compensé ce manque dont je parlais plus haut (et hop, un brave homme - Brad Pitt en l'occurrence - , avec une femme et des enfants, est confronté aux zombies et on suit ses traces dans le monde. Il y a tout de suite beaucoup plus d'affectif de cette manière.


Sinon, pour la petite histoire, Max Brooks est le fils de Mel Brooks. Mais ses histoires sont nettement moins amusantes (enfin si on excepte le Guide de survie en territoire zombie, que toute personne devrait avoir lu au moins une fois... on ne sait jamais)

Faire diminuer sa Pal

Il faut lire, ma chère enfant, il faut lire... Accumuler les livres est loin d'être suffisant.

En accord avec ce principe, je me suis à nouveau inscrite au challenge Livra'deux pour Pal'addict (la troisième édition, quand même). Le but du jeu : faire diminuer ma Pal en laissant quelqu'un d'autre choisir à ma place ce que j'allais lire.
Cette fois-ci, j'ai laissé faire le hasard, qui m'a associée à Zina.
Elle m'a laissé le choix entre
Couverture Les Radley
Couverture La Mort s'invite à PemberleyCouverture L'odyssée du temps, tome 1 : L'Oeil du temps

Et j'ai choisi Les Radley   
(après beaucoup d'hésitation, le livre de PD James me tentait aussi énormément)
Je devrais donc vous en parler très prochainement







mercredi 21 novembre 2012

Sur les aiguilles... ou pas

Il ne faut pas croire que je ne tricote plus parce que je ne le montre pas...
Dernièrement, j'ai surtout tricoté pour des cadeaux (ce qu'on ne peut dévoiler en ligne que lorsqu'ils ont été reçus) et certains m'ont pris beaucoup de temps.



Il en est ainsi de cette couverture pour mon tout premier neveu ! Je l'ai commencé début août et terminée fin septembre ! Ce fut un travail de longue haleine mais dont je suis contente. Ma sœur, sa mère, aimant l'art, j'aimais la référence artistique du modèle (Op Art) et même le clin d'œil de sa créatrice à Alice au Pays des merveilles). Elle est suffisamment grande, mais pas trop, pour pouvoir être emmenée dans une poussette facilement, par exemple...

En ce moment, je me tricote (youhou, un tricot pour moi !!!) un gilet pour l'hiver. Il se tricote en rond, en partant du bas, et j'ai déjà fait une manche et toute la partie inférieure... Je pense que je devrais l'avoir terminé avant la fin de l'hiver. Il est en jersey envers, par contre, et en fait, j'ai toujours beaucoup de mal avec le rendu de ce point. Par contre, pour une fois, je n'ai pas hésité à allonger les longueurs, pour qu'il corresponde vraiment à mes envies et je ne respecte pas les dimensions du modèle (question cruciale : aurais-je assez de laine ? )



samedi 17 novembre 2012

Carte scrappée

Je n’ai pas encore osé faire trop de cartes en scrap, les quelques fois où j’ai tenté l’expérience, je n’ai pas franchement été enchantée du résultat.
Je suis pourtant assez contente de cette petite carte, envoyée dans le cadre d’un swap. Elle est toute simple, pourtant, mais j’aime assez ce que j’ai fait

P1020688 P1020687P1020689 

Un tag sur la première face, l’intérieur tamponné à la Distress et une petite fleur au dos…

jeudi 15 novembre 2012

La famille Frank

J'ai un léger côté monomaniaque. Il se traduit notamment par mes lectures et par le fait que je suis incapable de résister à certaines d'entre elles (les gens coupés du monde pour une raison ou une autre, la littérature austenienne,...) et qui peut même légèrement virer à la collectionnite (les livres de Schultz, ceux de Terry Pratchett (où je suis très très en retard)... J'ai même tous les livres de Belle et Sébastien, oui, tous, même ceux où il n'y a plus Belle). Les livres sur Anne Frank font partie de cette obsession. C'est pourquoi je n'ai pu m'empêcher de lire La famille Frank de Mirjam Pressler.
Couverture La famille Frank

4ème de couverture : L'histoire d'Anne Frank, auteur d'un des textes les plus poignants du XXe siècle, est connue de tous. Celle de son extraordinaire famille l'est beaucoup moins. La voici enfin révélée, de la " ruelle aux juifs " de Francfort où naquit son arrière-grand-père au salon mondain de sa grand-mère Alice, épouse d'un banquier, avant que la famille n'essaime à Londres, Bâle et Amsterdam. Son père, homme à la vie brisée par la perte de sa femme et de ses enfants, parviendra à se reconstruire, tandis que ses neveux s'accompliront dans le monde du cinéma et de la danse... Dans ce livre événement qui a déjà bouleversé le public allemand, nous suivons pas à pas la vie, les amours, les joies et les drames d'une famille cosmopolite et cultivée, emblématique de ce "monde d'hier" célébré par Stefan Zweig, fondé sur l'esprit et la culture. Les Frank incarnaient l'Europe de l'intelligence qui fut balayée par le nazisme en un peu plus d'une décennie. A partir des archives familiales miraculeusement découvertes, l'écrivain Mirjam Pressier nous raconte aussi la destinée de ceux qui s'aiment à distance dans un monde secoué par la guerre.


La lecture des premières pages est assez déroutante. Parce que l'on se dit très vite que les arrière-grands-parents d'Anne Frank n'auraient sans doute jamais été cités dans un livre si son journal n'était pas devenu aussi célèbre.
Et puis, l'aspect historique prend le pouvoir. Imaginer un temps où les ghettos étaient considérés comme des mesures de protection par ceux qui y vivaient, par exemple, est assez déroutant. La vie, telle qu'elle était avant, reste toujours un peu intrigante...
À mesure que les années découlent, on retrouve des membres de la famille Frank contemporains de la jeune Anne. On voit comment ils vivaient pendant qu'elle se cachait dans l'annexe, comment ils ont guetté les nouvelles après la guerre, la manière dont ils ont fait leur deuil ensuite. Leur appréhension quand le Journal est paru est aussi contée.
Des extraits de lettre, des photos de famille, ponctuent ces biographies de gens marqués par les séparations. On pénètre dans leur intimité sans vraiment savoir ce qu'ils ont pensé, puisque la rédactrice de l'ouvrage ne peut nous donner que son avis a posteriori. Mais la douleur et la perte, la nécessité aussi que la vie continue, transparaissent dans chaque page.
Ce livre n'en dit pas plus sur Anne Frank que ce qui a déjà été dit avant. Il donne un aperçu sur sa famille mais qui reste décemment distant. L'ouvrage est plus à lire comme le récit d'une famille sur plusieurs décennies, presque comme une saga rapide, que comme un aperçu de la vie d'une jeune juive en temps de guerre, même s'il éclaire un peu plus les zones d'ombre du personnage. Il ne faut pas le lire pour faire de grandes découvertes, mais pour se plonger dans le passé.