4ème de couverture
Dans un univers envahi par la brume, deux jeunes femmes unissent leur magie pour sauver le monde de la destruction. Depuis l'enfance, Héra vit dans le sanctuaire des Prêtres de l'Eau, où elle apprend à maîtriser sa magie pour devenir guerrière. Au cours d'une mission, elle rencontre Intissor, une soeur de Feu venue avertir les habitants d'un terrible danger. Mais il est déjà trop tard : une vague de brume, peuplée de créatures ni mortes ni vivantes, frappe le sanctuaire. Et elle frappera encore.Mon avis
Je crois que j'ai déjà lu presque tout ce que Cindy van Wilder a écrit, toujours avec beaucoup de plaisir (il me manque La lune est à nous, qui est dans ma wish list depuis un moment et que j'adorerais découvrir).
J'avais hésité un peu sur Terre de Brume, à cause de l'aspect Fantasy. J'ai lu énormément de romans de ce genre à une période, au point de m'en dégoûter. Maintenant, j'en lis beaucoup moins, et j'y vais toujours avec beaucoup de circonspection. Pourtant, j'aurais pu plonger dans celui-ci sans aucun souci.
Et quand je dis "plonger", ce n'est pas par hasard. Imaginez un monde sans eau, où les bateaux flottent sur la brume, avec la crainte d'y tomber (pas de poissons à pêcher, ici, ni de plongée sous-brumarine... la brume mord, elle attaque et détruit, elle est tout sauf accueillante). Il y a encore un peu d'eau pourtant, mais elle sert surtout à la magie. Car certains habitants de cet univers détruit sont des magiciens. Ils maîtrisent les éléments (eau et feu sont les plus connus, et les prêtres de l'eau sont les plus reconnus, les plus nobles, ceux qui manquent le moins au quotidien.
Dans ce monde, vous suivrez d'abord Héra, qui fait partie des magiciens de l'eau. Orpheline, elle ignore que sa mère était elle aussi une prêtresse, et qu'elle est morte en tentant de sauver leur monde. En effet, chaque acte magique génère aussi, systématiquement, de la brume. Avant la naissance d'Hera, toute cette brume était conservée dans des réservoirs. Un jour, ces réservoirs n'ont plus pu contenir la brume et c'est ainsi qu'elle s'est répartie sur l'ensemble de la terre, la réduisant à quelques portions congrues. Et certains, dont la mère d'Hera, pensait que cet accident était en réalité un acte criminel.
Très rapidement, Héra va rencontrer Intissar. Intissar, elle, maîtrise le feu (avec quelques petits pouvoirs particuliers en plus...). Toutes les deux, elles vont devoir lutter contre de nouveaux événements, qui menacent grandement leur monde. Elles devront apprendre à se connaître, à se respecter, tout en dépassant les limites que leurs congénères leur ont posées.
Tout est bien pesé dans ce roman. Aussi bien la relation entre les personnages que l'univers dans lequel elles évoluent. Il n'y a pas un chapitre en trop, pas un moment où l'on s'ennuie... Et les bases de cet univers sortent allègrement des clichés de la fantasy que je ne veux plus lire (pas de jeune et pauvre héros qui rencontre un mentor et découvre qu'il est l'objet d'une prophétie en parcourant le monde, par exemple). C'est intéressant, parce que c'est novateur, parce qu'il y a surtout des personnages féminins (relisez l'article sur le sexisme en fantasy pour comprendre pourquoi c'est bien)... et parce que c'est bien, tout simplement !
D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que cette histoire va être adaptée en podcast radiophonique (j'ai hâte de l'entendre !)
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