4ème de couverture
1837, île du Prince-Édouard, au large du Canada. Marilla Cuthbert, 13 ans, mène une vie tranquille dans le cadre enchanteur de la campagne, avec ses parents et son frère aîné, Matthew. À la mort brutale de sa mère adorée, Marilla se jure de veiller toujours sur son père et son frère.
Cette décision va entraîner sa vie entière. Désormais, elle se consacrera aux autres. Sacrifiant son amour pour John Blythe, elle décide de se battre auprès des plus démunis, les orphelins en particulier. Visionnaire, elle se révolte contre les mœurs de son temps et rejoint les rangs d'anciens esclaves affranchis afin que soit abolie la traite des Noirs. Mais ce combat pour la liberté a un prix : l'hostilité croissante de l'ordre établi. Chaque jour qui passe fait courir à Marilla un danger sans cesse plus grand.
Mon avis
Dès que j'ai vu le résumé de ce roman, j'ai tout de suite voulu le lire. Retrouver Marilla, un personnage de l'un de mes livres préférés, je n'allais pas manquer cette occasion. En plus, cela faisait plusieurs fois déjà que les titres de Sarah McCoy me faisaient de l'œil. J'avais donc toutes les raisons de craquer.
Et nous revoilà aux pignons verts. Les pignons verts avant Anne, bien avant (autant vous le dire tout de suite, j'ai lu toute la série, du premier tome à ceux qui parlent de ses enfants). Ce livre respecte le caractère des personnages tels qu'ils sont décrits, même si on les retrouve beaucoup plus jeunes.
Marilla a 13 ans au début du roman. Elle voudrait partir lire dans les prés, mais elle fait d'abord son travail à la maison. Bref, elle est déjà sérieuse, mais avec une pointe d'allégresse et d'impertinence, qu'elle avait un peu étouffé avec l'âge. Et qui est bien rafraîchissante à lire.
On retrouve aussi Matthew, toujours aussi affectueux, timide et attentionné (il est impossible de ne pas aimer Matthew). Un certain John Blythe, qui fait battre le cœur de Marilla. Et puis Rachel Lynde (oh que c'est amusant de la découvrir petite fille après l'avoir jugée et critiquée quand elle répond à Anne des décennies plus tard).
En ayant aimé les livres d'Anne d'Avonlea, vous serez forcément ravis de redécouvrir ces paysages et ces personnages des années plus tôt.
Mais même sans cela, le roman est intéressant. On y voit la vie au Canada, sur une petite île. Ses déchirements politiques et sociaux (le roman réussit même à parler des esclaves noirs en fuite). La petite et la grande Histoire se mélangent, le tout avec beaucoup d'humanité.
J'ai juste regretté par moments certains passages accélérés du temps, des années qui s'envolent d'un coup, d'un chapitre à l'autre. Mais c'est surtout parce que j'avais envie de passer le plus de temps possible en compagnie de ces personnages.
Ce qui est fou, c'est que, même en connaissant la fin de l'histoire, en sachant quelles romances allaient ou non se conclure, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Et ça, c'est ce que j'appelle du talent.
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