mercredi 9 janvier 2013

Eclats de rêve

Dans le cadre de l'opération Coup de cœur 2013, je viens de terminer Éclats de rêve de Maiwenn Soler, un livre très déroutant

4ème de couverture : Tout commence par une carte ne se référant à rien de connu, soulignée d’inscriptions incompréhensibles. Puis, ce sont ces quelques phrases, que Raïlyan de Preyloy, cartographe, découvre dans un ouvrage de la bibliothèque royale: "Jadis, ils se dispersèrent aux quatre vents. Leur foyer était devenu trop petit, ou bien étaient-ce eux qui [étaient devenus trop] nombreux… Ils s’égaillèrent un peu partout, emportant avec eux une branche de leur arbre-maître."
Fasciné, il décide d’en apprendre plus et finit par découvrir de nombreux textes similaires. Tous mentionnent une mystérieuse civilisation, oubliée de tous.
C’est en allant à la recherche de ce peuple, les Abouteurs, qu’il aborde une île, un monde à part où le temps s’écoule de manière différente, un monde de sagesse, construit autour d’un arbre qui détient le savoir mais aussi la mémoire d’une civilisation disparue…



J'étais assez curieuse de lire ce titre, dont le résumé m'avait interpellé. Pourtant, j'ai été assez surprise tout au long de ma lecture, et il m'a fallu un certain nombre de chapitres avant de voir réellement une histoire se dégager.
On suit d'abord les pas d'un vieil homme, cartographe et scribe, débarqué sur une île déserte mystérieuse et mythique. Il nous raconte comment et pourquoi il est arrivé là et il est impossible de ne pas demander ce qu'il va y trouver.
Et puis l'histoire éclate, méritant son titre plus que jamais. Le narrateur perçoit des "éclats de rêve", des bribes d'un monde passé qui défilent devant ses yeux. Il passe d'un personnage à l'autre, d'une époque à l'autre et se perd un peu dans son périple... Tout comme moi. J'aime quand un livre présente des personnages intéressants, auxquels on s'attache. Là, le seul être qui est présent du début à la fin est le scribe, et il est très très en retrait par rapport à tout ce qu'il se passe. L'histoire des habitants de l'île est intéressante, leur manière de vivre également, mais tout est dispersé, éclaté, et il faut lire entre les lignes pour renouer les morceaux entre eux. C'est un exercice parfois fatiguant, je trouve.
Le style, par contre, est dense, l'écriture est intéressante. Il y a une certaine poésie dans la narration, qui est toujours très douce, même dans les scène de violence. Il n'y a pas de grandes métaphores innovantes mais les idées de l'auteur tiennent surtout dans la construction de ce monde étrange. Il y a notamment une belle réflexion sur l'immigration, depuis le point de vue des Abouteurs. Je crois cependant que j'aurais préféré un ouvrage qui présente plus simplement leur vie, même si cette manière de procéder est très intéressante.
coup de cœur 2013

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