jeudi 22 novembre 2012

World War Z

Un peu de zombies pour terminer la semaine, ça vous tente ?
Les vampires sont dépassés, depuis quelques années, les zombies sont à la mode (même si le gouvernement américain affirme qu'ils ne peuvent pas exister). Comme toute personne qui cherche à se documenter, je continue donc à lire quelques ouvrages sur le sujet (bon, j'avoue : je préfère largement lire des romans qui parlent de zombies que de voir des films sur ces personnages. Je reste traumatisée à vie par l'époque où mon père jouait à Resident Evil).
J'ai donc lu World War Z de  Max Brooks.


4ème de couverture : La guerre des Zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l'ensemble de l'humanité. L'auteur, en mission pour l'ONU - ou ce qu'il en reste - et poussé par l'urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en ruine qui jadis abritaient des millions d'âmes jusqu'aux coins les plus inhospitaliers de la planète. Il a recueilli les paroles d'hommes, de femmes, parfois d'enfants, ayant dû faire face à l'horreur ultime. Jamais auparavant nous n'avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l'existence - de la survivance - humaine au cours de ces années maudites. Depuis le désormais tristement célèbre village de Nouveau-Dachang, en Chine, là où l'épidémie a débuté avec un patient zéro de douze ans, jusqu'aux forêts du Nord dans lesquelles - à quel prix ! - nombre d'entre nous ont trouvé refuge, en passant par les Etats-Unis d'Afrique du Sud où a été élaboré l'odieux plan Redecker qui finirait pourtant par sauver l'humanité, cette chronique des années de guerre reflète sans faux-semblants la réalité de l'épidémie. Prendre connaissance de ces comptes-rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain courage au lecteur. Mais l'effort en vaut la peine, car rien ne dit que la 2ème Guerre mondiale sera la dernière.

Ce qu'il y a de bien, avec les histoires de zombies, c'est qu'elles donnent l'occasion aux auteurs de tester de nombreux effets littéraires. Par exemple, dans ce roman, il n'y a pas de personnage principal... Chaque chapitre donne la voix à une personne qui a combattu contre les zombies, lors d'une guerre terrible. Le seul lien entre eux est la personne qui les interroge et qui retranscrit leurs récits. On sait donc dès le début que cette "guerre" est finie... et le livre, présenté comme un rapport, nous offre une vision sur ce qui s'est passé pendant ce conflit.
Il n'y a donc pas d'explication : personne ne sait d'où viennent réellement ces zombies, même si certains avancent des théories. Les récits sont organisés selon un ordre chronologique, de manière à nous faire comprendre l'horreur des premières personnes confrontées au fléau des zombies, jusqu'à la manière dont les gouvernements et les militaires de chaque pays ont cherché à combattre ces montres.
Grâce à cet aspect, ce qui n'aurait pu être qu'un ensemble décousu prend tout son sens, à mesure que l'histoire du conflit prend forme. Tout le monde peut se sentir concerné, vu que les intervenants viennent de tous les pays du monde (et sont chacun intimement convaincus que leur manière de faire et de penser est la meilleure).
L'ouvrage est intéressant, donc, pour cet aspect très froid et rigoureux, qui  nous montre les réactions humaines, dans leur ensemble, face à une horreur qui pourrait être insurmontable. Mais ce qui est sa force est également sa faiblesse : il n'y a pas de héros auquel s'identifier, pas de personnage auquel on s'attache. On finit par le lire comme on regarderait un journal télévisé, en quête d'informations mais sans le prendre de manière personnelle.
Ce livre est donc bien fait, mais il ne figurera pas parmi mes préférés du genre.

Cela dit, il a inspiré les cinéastes, vu qu'un film va bientôt sortir et que son trailer circule déjà. Comme vous le verrez, les scénaristes ont habilement compensé ce manque dont je parlais plus haut (et hop, un brave homme - Brad Pitt en l'occurrence - , avec une femme et des enfants, est confronté aux zombies et on suit ses traces dans le monde. Il y a tout de suite beaucoup plus d'affectif de cette manière.


Sinon, pour la petite histoire, Max Brooks est le fils de Mel Brooks. Mais ses histoires sont nettement moins amusantes (enfin si on excepte le Guide de survie en territoire zombie, que toute personne devrait avoir lu au moins une fois... on ne sait jamais)

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